Nissan 370Z NISMO 2011 : Du tuning de bon goût

Points forts
  • Style tape à l’œil
  • Conduite emballante
  • Boîte manuelle efficace
Points faibles
  • Juste deux sièges
  • Manque éléments de connectivité (USB)
  • Espace chargement limité
Évaluation complète

Chez Nissan, la Z est certainement la voiture qui bénéficie du plus prestigieux héritage, puisqu’elle est issue d'une longue lignée de sportives, incluant la 240Z lancée il y a plus de 40 ans. Depuis 2009, c’est la 370Z qui est au catalogue, elle qui a succédé à la 350Z apparut en 2003. Fidèle à l'idéologie initiale, c’est un biplace sans compromis doté d'une tenue de route exceptionnelle. À l'inverse, la 370Z ne fait pas partie de cette famille de bolides qui conjuguent luxe et sportivité. Elle n’est pas pratique et encore moins un bureau mobile. Mais pour ceux qui recherchent une véritable voiture sport, sans nécessairement attacher d'importance au logo — car, admettons-le, il y a plus prestigieux —, la 370Z est un véhicule de choix.

La NISMO, exclusive

Contrairement à d’autres sportives, la Z s’offre en seulement trois déclinaisons — deux coupés et un cabriolet —, ce qui a l’avantage de simplifier le choix des acheteurs potentiels. Une des deux versions du coupé, la 370Z NISMO, est une édition à diffusion limitée qui propose des performances et un look rehaussés.

Sous le capot trône un moteur six cylindres de 3,7 litres, ce dernier développant une puissance de 332 chevaux à 7 000 tr/min pour un couple de 270 lb-pi à 5 200 tr/min. Ce moteur envoie sa puissance aux roues arrière par le biais d’une une boîte manuelle à six rapports, alors qu'une automatique à sept rapports s'avère optionnelle pour ceux qui aiment moins jouer du levier. Dans le cas de la version NISMO, la puissance du V6 est portée à 350 chevaux grâce à quelques modifications de l’ordinateur central et à la présence d’un échappement exclusif, qui adopte une configuration en H et qui réduit la restriction à la sortie des gaz. Seule la boîte manuelle est proposée, un choix logique puisque la NISMO se veut une voiture de puriste.

Lorsque l'on pose les yeux sur la 370Z, on apprécie ses lignes racées et résolument sportives. C’est encore plus vrai dans le cas de la version NISMO, notre modèle d’essai, qui se distingue par ses ensembles aérodynamiques supplémentaires. Juste la vue de l’aileron arrière, plus imposant et stylisé, suffit à démarquer la NISMO des autres Z.  Ajoutez à cela un échappement double aux embouts surdimensionnés, une couleur distinctive et des jantes exclusives de 19 pouces à 5 rayons, et vous obtenez un bolide tout à fait réussi esthétiquement. À tel point que plusieurs se sont fait berner au premier regard, croyant être en présence d’une Porsche de gamme GT. Voilà un beau compliment pour la Z, même si cette impression est probablement le fait du large épaulement des ailes à l'arrière

Du reste, la Z conserve ses caractéristiques de base, soit un long capot, des porte-à-faux réduits et une position de conduite centrale, tous des éléments qui contribuent à ses performances et qui distinguent la 370Z de plusieurs autres prétendantes.

Un intérieur sport, mais accueillant

À bord, force est de constater que Nissan a fait du beau boulot. Je me rappelle l'habitacle plus austère de la 350Z avec ses nombreux panneaux de plastique pas très jolis. Heureusement, Nissan n’a pas répété cette erreur. L’accent est mis sur les performances et surtout, sur le pilote, laissant quelque peu le passager en plus. C’est que la 370Z est un biplace, rappelons-le, à mille lieues d’une voiture familiale. Quant à l'espace de chargement, il demeure acceptable et les ingénieurs ont eu la brillante idée de déplacer un peu plus vers l’avant la large barre stabilisatrice qui était positionnée entre les tours de suspension, ce qui laisse un peu plus de place pour les bagages.

Au volant, on apprécie les sièges sport qui offrent un excellent support, sans être trop punitifs. L'instrumentation met bien en évidence le compte-tours, mais l'indicateur de vitesse est peu visible, ce qui vous force constamment à chercher votre vitesse, un élément pourtant important au volant d'un tel bolide. Finalement, on aurait apprécié la présence d’une colonne de direction télescopique qui aurait offert davantage de latitude dans la recherche d’une position de conduite idéale.

Sur la route

C'est véritablement au volant que l'on apprécie les vertus d'une telle voiture. Une chose est certaine : la 370Z NISMO est une sportive qui ne fait pas dans les demies-mesure. Tous les compromis faits au niveau du luxe et du confort trouvent ici leurs justifications. La voiture se comporte comme un bolide. Le tout débute par un moteur amplement puissant qui est avantagé par le ratio poids/puissance de la voiture. Enfoncez l'accélérateur et vous serez cloué au siège, alors que la riche sonorité du six cylindres saura vous envoûter.

Si la meilleure option s'avère la boîte manuelle à six rapports, il faut tout de même avouer que l'automatique à sept rapports se tire bien d'affaire. La présence d’un bouton « Sport » associé à la boîte manuelle a tôt fait de piquer notre curiosité. Il s’agit en fait d’un gadget assez inusité, soit un système d'ajustement du régime en rétrogradation. Ce dernier ajuste automatiquement le régime du moteur au moment de rétrograder de rapport, comme le ferait un pilote professionnel, ce qui permet ainsi de conserver des performances optimales en tout temps.

La Nissan 370Z n'a pas l'image de marque de certaines rivales, mais c’est une voiture axée sur les performances et le plaisir de conduite. Proposée à un prix de base d’un peu plus de 40 000$, la 370Z s’avère plus dispendieuse que la Chevrolet Camaro ou la Ford Mustang à moteur V6, mais elle dispose de qualités athlétiques qui justifient cette surprime.

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