Hyundai Sonata 2011: Qui l'aurait cru !

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2011

Lorsque la compagnie Hyundai s’est établie dans notre pays, elle n’avait que la Pony à nous offrir. Il s’agissait d’une pâle copie d’une économique de conception britannique fabriquée sous licence. Malgré tout, l’attrait de la nouveauté et un prix sans concurrence ont incité des milliers de gens à acheter une Pony. L’aventure ne faisait que débuter. Les modèles se sont succédé au fil des années, chaque génération apportant de sérieuses améliorations.

Après un quart de siècle, les progrès sont plus que spectaculaires. Non seulement cette nouvelle Sonata possède une silhouette vraiment fort réussie, mais elle se démarque également au chapitre de la mécanique et de l’agrément de conduite. Il est difficile à croire que ce constructeur a commercialisé la Stellar sur notre marché. Et j’allais oublier, la S-Coupe n’était pas piquée des vers en fait de médiocrité. Ce qui rend la Sonata actuelle encore plus impressionnante.

Place au design

De nos jours, les mots Hyundai et silhouette élégante peuvent être prononcés dans la même phrase sans que votre interlocuteur ne se mettre à rire. La première confirmation de cette situation a eu lieu lors de l’arrivée du nouveau Tucson en décembre 2009. La Sonata a suivi et elle a surpassé le Tucson en élégance. Elle été dessinée au centre de design de Hyundai à Irvine en Californie et sa silhouette adopte le concept de coupé quatre portes initialement lancé par la Mercedes-Benz CLS et repris par Volkswagen avec sa Passat CC. D’ailleurs, plusieurs ne peuvent s’empêcher de retrouver de sérieuses ressemblances avec la Passat CC. La partie avant est la mieux réussie grâce une grille de calandre fort spectaculaire. En plus, son museau plongeant en V procure un excellent coefficient de trainée, un autre élément favorisant une consommation de carburant réduite. La partie arrière est également réussie avec des feux stylisés se prolongeant dans les flancs.

Les stylistes ne se sont pas uniquement intéressés à la carrosserie puisque l’habitacle est tout aussi réussi. En premier, il faut souligner la généreuse habitabilité de ce modèle, sans doute l’un des meilleurs de cette catégorie à ce chapitre. La planche de bord est élégante et bien agencée. Les matériaux sont de qualité. Il faut de plus souligner la présence de surfaces relativement souples sur le tableau de bord. Dans l’ensemble, il est difficile de critiquer cette planche de bord avec sa console centrale en forme de V, sa nacelle des instruments constituée de deux tuyaux, chacun accueillant un cadran indicateur. De plus, une petite casquette en surplomb les abrites des rayons du soleil. Soulignons au passage la commande de direction du flot d’air dans les buses de ventilation à l’aide d’une silhouette humaine, à la Volvo. On peut reprocher cet emprunt, mais c’est simple et efficace. Enfin, la position de conduite est bonne grâce à un volant réglable en hauteur et en profondeur tandis qu’un repose pied fort large se fait apprécier. À l’usage, le dossier arrière de type 60/40 se rabat et deux tirettes placées dans le coffre doivent permettre de les abaisser facilement. Mais ce mécanisme s’est avéré peu efficace.

Pas de V6 !

La Sonata n’est livrée présentement qu’avec un moteur quatre cylindres de 2,4 litres de 198 chevaux et un couple de 184 lb-pi est offert. Il est de conception fort moderne avec l’injection directe d’essence qui améliore les performances et réduit la consommation. Ce moteur peut-être couplé à une boîte manuelle à six rapports dans la livrée de base, et l’automatique à six rapports dans les versions plus cossues.

À la fin de 2010, Hyundai proposera un moteur turbocompressé de 2,0 litres produisant 274 chevaux. C’est toujours un quatre cylindres, mais sa puissance sera identique à celle d’une moteur V6 de cylindrée moyenne. De plus, une version à moteur hybride sera commercialisée au cours des prochain mois.

Plus qu’une belle auto

La Sonata actuelle se révèle être une berline dotée d’une plate-forme rigide et d’une suspension bien calibrée qui permet de négocier avec aplomb les routes de toutes natures. Qu’il s’agisse de grand-route, d’autoroute ou de route secondaire serpentant dans la nature, la Sonata est en mesure de s’en tirer avec succès. Toutefois, la direction à assistance électrique pourrait offrir un peu plus de feedback. Et si vous avez des hésitations, dites-vous que cette mécanique permet de réduire la consommation de carburant.

Avec une puissance de près de 200 chevaux, le moteur demeure bien adapté et le rendement est correct. Il faut souligner que le calage infiniment variable des soupapes permet d’harmoniser les performances à tous les régimes et de réduire les bruits de soupapes lorsque le moteur est en pleine charge à bas régime et avec un rapport supérieur. Jumelé à la boîte automatique à six rapport, l’économie d’essence est environ 8,7 l/100 km sur l’autoroute et de 9,4 l/100 km en ville.

Bref, la nouvelle Sonata est plus qu’une belle silhouette. Il s’agit d’une berline intermédiaire spacieuse, d’une finition sérieuse et dont le comportement routier est équilibré et sans surprise. Il faut maintenait espérer que la cote de fiabilité favorable de la plupart des produits Hyundai continue de se manifester.

Feu vert

Silhouette élégante
Habitacle spacieux
Finition sérieuse
Moteur bien adapté
Boîte automatique efficace

Feu rouge

Pneumatiques moyens
Tissus des sièges fait
bon marché
Fiabilité non prouvée
Dossiers arrière difficiles
à rabattre

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