Lexus ES 2011: Camry pimpée ou authentique Lexus ?

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2011

La division Lexus de Toyota jouit d’une excellente réputation à presque tous les égards.  Lorsqu’une personne annonce à son entourage qu’elle roule en Lexus, les gens sont généralement impressionnés. Toutefois, il existe une exception : la ES350. En effet, chaque fois qu’un propriétaire de ES350 mentionne qu’il conduit ce modèle Lexus, les gens se regardent, quelque peu gênés. Serait-il possible que ce propriétaire ait payé trop cher pour une Camry arborant un écusson Lexus ?

C’est le problème des constructeurs qui produisent une marque plus populiste, notamment la Toyota  dans le cas qui nous concerne. En effet, plusieurs modèles Lexus sont établis à partir de plates-formes de véhicules Toyota. De quoi donner raison aux snobs qui lèvent leur nez sur ceux-ci. Chez Mercedes-Benz ou BMW par exemple, il n’existe pas de marque cadette, donc pas de problème d’arbre généalogique automobile trahissant le caractère plébéien de tel ou tel modèle. Pour en revenir à notre Lexus, il est vrai qu’elle est dérivée de la Toyota Camry, mais elle possède quand même sa part d’éléments exclusifs à toutes les Lexus.

La qualité, toujours la qualité

La réputation de Toyota et de sa filiale Lexus en a pris pour son rhume au cours des derniers mois avec des rappels en cascade.  Sans vouloir diminuer l’importance de la chose, ces rappels ont porté sur des éléments précis et non sur la qualité générale de la fabrication et de l’assemblage des voitures. Et c’est là le point fort de notre modèle d’essai. En effet, la division Lexus est passée maître dans l’application d’une peinture sur la carrosserie pour obtenir un effet lissé et dépourvu de pelure d’orange que presque aucune autre marque ne peut dupliquer.  De plus, il faut souligner que la qualité d’assemblage et de fabrication est sans reproche. D’ailleurs, cette marque sert toujours d’étalon dans l’industrie pour évaluer la qualité des produits de marques concurrentes. Quant à la silhouette, elle est générique au possible, et ce, malgré de nombreuses retouches esthétiques effectuées l’an dernier aussi bien à la partie avant qu’à l’arrière. On n’achète certainement pas cette Lexus pour se faire remarquer.

La très grande qualité des matériaux utilisés dans l’habitacle et l’assemblage des composantes est à souligner. D’ailleurs, une fois qu’on monte à bord, on a l’impression d’être vraiment dans une Lexus et non dans une simple Camry qui aurait reçu une sellerie de cuir de meilleure qualité. De plus, avec les appliques en bois, le boudin du volant partiellement en bois, les cadrans indicateurs électroluminescents, les petits détails de finition propres à cette marque, on a l’impression d’en avoir pour notre argent. On aurait par contre dû améliorer la console centrale qui fait quelque peu rétro avec sa partie supérieure arrondie. Cela manque d’élégance et convient assez mal à cette voiture. L’habitabilité de la voiture est bonne, l’insonorisation parfaite, et même les places arrière permettront aux personnes de grande taille d’être passablement confortables. À ce chapitre donc, on a bien réussi la transformation de Toyota à Lexus.

Aimez-vous conduire ?

La plupart des chroniqueurs automobiles critiquent bon nombre de véhicules de cette marque pour leur manque d’agrément de conduite qui provoque parfois des risques d’endormissement au volant. Je fais partie de ce groupe qui se plaint de la direction engourdie, du manque de feedback de la route et de cette insonorisation poussée qui nous isole totalement. Il y a certaines rares exceptions dans la gamme Lexus, mais la plupart nous proposent ce type de comportement qui ne privilégie absolument pas l’agrément de conduite. Mais il ne faut pas oublier que pour plusieurs, une voiture intéressante n’est pas nécessairement agréable à conduire.

En effet, j’ai rencontré au cours de ma carrière bien des gens qui recherchent une voiture confortable et fiable, un point c’est tout. Et si leurs ressources financières sont plus élevées, ils se tourneront vers des modèles dont la qualité de fabrication surpasse de loin leur potentiel routier. C’est le cas de la ES. Il ne faut pas en conclure pour autant que c’est une voiture qui ne tient pas la route. Il est vrai que si vous conduisez avec exubérance, vous devrez combattre un important roulis de caisse, et une direction qui ne vous informe pas toujours, et dont l’assistance est trop généreuse. Mais dans l’ensemble, c’est dans la bonne moyenne. D’ailleurs, dans la plupart des cas, les acheteurs de cette berline s’émerveilleront du confort des sièges, de la qualité du cuir, et ne se plaindront même pas une seconde du soutien lombaire et latéral déficient. Ils s’amuseront avec le système de navigation par satellite, et apprécieront la sonorité du système audio et la consommation passablement réduite de ce moteur V6 de 3,5 litres. Mieux encore, ce moteur est silencieux et très doux.

Quoi demander de mieux si vous n’aimez pas conduire et que l’automobile est pour vous un simple moyen de transport ? Cela explique bien entendu la popularité de la ES350 qui est pénalisée au chapitre de l’agrément de conduite, mais qui en retour vous en offre beaucoup en fait de luxe et de confort.

Feu vert

Finition impeccable
Silence de roulement garanti
Habitacle confortable
Bonnes performances
Consommation frugale

Feu rouge

Direction engourdie
Roulis dans les virages
Silhouette anonyme
Gare aux groupes d’options !
Conduite ennuyeuse

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