Honda Odyssey 2011: Toute une transformation !

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2011

Les constructeurs japonais se livrent une furieuse bataille dans toutes les catégories, et cela même dans le créneau des fourgonnettes. En effet, alors que ce marché est en décroissance, trois constructeurs nippons nous dévoilent des nouveautés. Toyota a pris les devants en dévoilant la Sienna au début de l’été. Suivront probablement dans l’ordre la Honda Odyssey et la Nissan Quest.

De ces trois constructeurs, c’est Honda qui connaît le plus de succès avec sa fourgonnette puisque l’Odyssey domine le marché des États-Unis depuis les deux dernières années. Malgré cette position de tête, les stylistes de Honda n’ont pas eu peur d’innover et de transformer sa silhouette du tout au tout. En effet, chez ses principaux concurrents, on a fait exactement le contraire. Chez Toyota, on s’est contenté de lécher un peu plus la silhouette de la Sienna, tandis que chez Nissan, on a préféré rendre la Quest un peu plus traditionnelle.

Plus basse, plus large

Il suffit de jeter un coup d’oeil à cette nouvelle venue pour réaliser que les designers ont joué d’audace : elle est plus basse de 4 cm et plus large de 3,5 cm que la version précédente. Ces chiffres ne semblent pas importants, mais ils font toute une différence sur le plan visuel puisque les ajouts et les retraits font paraître la fourgonnette beaucoup plus basse et beaucoup plus large qu’elle ne l’est en réalité. Les stylistes de Honda on nommé ce style « boule de feu ». Avec raison, puisqu’il est certain que plusieurs propriétaires actuels d’Odyssey verront des étincelles en jetant un oeil à cette nouvelle venue pour la première fois !

Mais ce ne sont pas les dimensions modifiées qui impressionnent favorablement ou non, ce sont les flancs du véhicule. En effet, la partie avant est presque identique à celle du modèle actuel. Par contre, c’est complètement transformé sur les côtés avec une ceinture de caisse ascendante jusqu’au pilier C. Par la suite, celle-ci est plus basse, ce qui lui donne une silhouette particulièrement spéciale. Ajoutez à cela un bas de caisse passablement en relief et un léger repli sur la paroi, qui se rend lui aussi jusqu’au pilier C. Par un effet d’optique, cette configuration permet d’affiner les parois, et de rendre le véhicule plus svelte. La partie arrière est beaucoup plus traditionnelle, même si elle comporte un feu rouge traversant le hayon de part en part.

Si les designers ont créé une silhouette destinée à attirer l’attention, c’est dans l’habitacle que les choses sont les plus impressionnantes. En effet, on a voulu faire de cette Honda la fourgonnette la plus confortable, la plus polyvalente et la plus complète que l’on puisse trouver sur le marché. La planche de bord est passablement dérivée du modèle qu’elle remplace, mais c’est mieux agencé. On a toutefois retenu le levier de vitesses placé à même la partie inférieure de la planche de bord, juste à la droite du volant. Le conducteur peut ainsi le manier très facilement. Par contre, on a déplacé les commandes audio entre les deux buses de ventilation situées directement sous l’écran de navigation. La partie centrale de la planche de bord se prolonge vers les deux sièges, et on y retrouve un espace de rangement dans sa partie inférieure. Parlant de console, celle placée entre les deux sièges avant est amovible. Lorsqu’elle est en place, sa partie supérieure peut contenir quatre verres. Bref, par des astuces intéressantes, on semble avoir conservé l’infrastructure mécanique de la planche de bord, mais on a totalement transformé sa présentation. Et, bonne nouvelle, on a résisté à la tentation d’éparpiller des boutons et des commandes un peu partout.

L’habitacle gadget

Sur le plan de la mécanique, les ingénieurs ont de nouveau fait appel au moteur V6 Vi-VTEC de 3,5 litres doté du système de modulation de la cylindrée avec la désactivation d’une partie des cylindres lorsque le moteur n’est pas en charge. Comme il se doit, la tenue de route et l’agrément de conduite de cette Honda n’ont pas régressé, et son centre de gravité plus bas ajoute à la tenue en virage.

Mais le plus spectaculaire chez ce véhicule, c’est la polyvalence de l’habitacle. Non seulement retrouve-t-on des espaces de rangement pratiquement un peu partout, mais la gestion modulaire des sièges est impressionnante. La seconde rangée est constituée de deux sièges capitaines qui peuvent se rapprocher et utiliser une partie centrale pour se transformer en banquette régulière. De plus, ces sièges peuvent se replier à plat facilement tandis que la troisième rangée de sièges se loge en un clin d’oeil dans une dépression localisée dans la partie arrière du plancher. Soulignons au passage que c’est Honda qui a inventé ce type de sièges.

Parmi les trouvailles intéressantes, il y a un anneau placé derrière la console centrale et qui se déploie. On peut y insérer un sac-poubelle afin d’y placer tous les détritus. Tandis que la division Dodge a son coffre à gants refroidissant, l’Odyssey possède une mini chambre froide située dans la partie inférieure de la console verticale. Honda souligne que la visibilité avant pour les occupants de la troisième rangée a été améliorée. Ce qui est une bonne nouvelle puisqu’on retrouve sur le pavillon, juste derrière les sièges avant, un écran vidéo horizontal de 16 po ou 40 cm de large. Il est même possible de séparer cet écran en deux images distinctes.

Feu vert

Silhouette originale
Polyvalence de l’habitacle
Écran vidéo 16 pouces
Tenue de route
Finition impeccable

Feu rouge

Dimensions toujours
encombrantes
Certaines versions onéreuses
Silhouette controversée

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