Kia Optima 2011: Nouveau départ, nouveau nom

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2011

Vous ne connaissez pas la Kia Optima ? En fait, c’est une voiture connue chez nous sous l’appellation Magentis, puisque c’est GM qui possédait les droits d’utilisation du mot « Optima » au Canada. Partout ailleurs sur la planète, c’est l’Optima. Toutefois, c’est chose du passé et comme partout ailleurs, le marché canadien comptera la Kia Optima dans ses rangs.  C’est déjà cela de gagné !

Ce nouveau nom vient à point nommé, car il coïncide avec l’arrivée d’une toute nouvelle version, transformée de fond en comble. Comme la Magentis n’était pas un leader du marché, elle cédera tranquillement sa place à cette nouvelle venue qui a tous les atouts pour réussir.

Tout un design !

La nouvelle Optima devrait faire tout un tabac. Si la silhouette de la Magentis est un exemple de discrétion en fait de design automobile, la nouvelle Optima impressionne. Ce modèle réunit tout ce que Kia a fait de bien au chapitre des berlines, et au premier coup d’oeil, on pourrait quasiment l’associer à une marque germanique.

Une fois de plus, les stylistes ont utilisé cette calandre si caractéristique qui est cintrée en ses parties centrales inférieures et supérieures. Celle-ci surplombe une prise d’air, dont chaque extrémité abrite un phare antibrouillard. Le capot plongeant doté d’arêtes de chaque côté est une autre source de repérage visuel.  Soulignons une prise d’évacuation d’air factice sur la partie supérieure arrière de chaque aile avant, comme le veut la tendance actuelle. La section arrière est un peu puis allégée que l’avant, mais c’est également bien réussi tandis que les roues en alliage de type bâton s’harmonisent fort bien à cette carrosserie.

Dans l’habitacle, le tableau de bord comprend deux éléments, soit la nacelle des instruments avec des cadrans indicateurs séparés par un centre d’information dans l’espace situé entre les deux, et au centre de la planche de bord, un bourrelet qui délimite la section consacrée à l’écran de navigation et aux commandes audio et vidéo. Sur le modèle que nous avons conduit, tout était noir et on a utilisé du plastique laqué de style verni de piano qui est plus ou moins à sa place dans une voiture de cette catégorie.

En conduite, le confort des sièges, la bonne position de conduite, le silence de roulement, les prestations du moteur quatre cylindres de 2,4 litres et les passages rapides et doux des rapports de la transmission manumatique sont autant d’éléments favorables.  Par contre, la qualité des plastiques et la disposition des commandes sont moins impressionnantes. Même si cet essai était très limité, on a pu constater que la stabilité directionnelle, l’absence de tangage en freinage et une direction correcte sont autant d’éléments prometteurs qui feront rapidement oublier la Magentis actuelle. Comme sur le Sportage, une transmission manuelle à six rapports et un moteur 2,0 litres turbo seront proposés.  Son arrivée sur le marché est prévue pour le début de 2011.

Bref, autant les ingénieurs que les stylistes semblent s’être surpassés pour réaliser une voiture qui devrait connaître du succès à l’instar de sa soeur ennemie, la Hyundai Sonata qui compte elle aussi sur une belle carrosserie et une mécanique moderne pour convaincre les acheteurs.

En attendant l’Optima

La Magentis sera toujours offerte en attendant l’arrivée de son élégante remplaçante.  Malgré sa silhouette particulièrement anonyme, cette berline intermédiaire représente tout de même une bonne affaire, car son équipement est complet, son prix plus que compétitif, et il est même possible de commander une version propulsée par un moteur V6. Ce moteur se fait presque damer le pion par le quatre cylindres 2,4 litres offert de série. Ce quatre cylindres produit quand même 175 chevaux, soit seulement 19 de moins que le V6. Il est aussi le seul des deux moteurs à proposer une boîte manuelle. Celle-ci est à cinq rapports. Elle ne transforme pas cette Kia en sportive, mais elle permet d’économiser à l’achat en plus d’offrir une certaine économie de carburant.

Si la position de conduite est bonne, on remarque rapidement que le soutien lombaire du siège est déficient, tout comme le soutien latéral. Mais à part cette lacune, l’habitacle est spacieux et d’une finition correcte tandis que le tableau de bord brille par sa sobriété. Il semble que cette voiture a été créée sous le signe de la simplicité. Il ne faut toutefois pas la snober pour autant. C’est en fait la berline du gros bon sens.

Il est certain que la suspension a été calibrée en fonction du confort, mais personne ne sera pris au dépourvu au volant de cette voiture si elle respecte les limites de vitesse affichées. Par ailleurs, tentez de rouler de façon agressive et vous découvrirez rapidement les limites de la plate-forme et des pneumatiques.  Mais la personne qui achète une Magentis pour ce qu’elle est, soit une berline familiale équilibrée, ne sera pas déçue. Mais il est certain qu’il y aura des économies à faire comme c’est le cas avec tous les modèles en fin de carrière.

Malgré les qualités du véhicule, le design d’une autre époque a grandement handicapé les ventes de cette Coréenne qui méritait un meilleur sort. Heureusement, sa remplaçante remettra les pendules à l’heure.

Feu vert

Design réussi (Optima)
Équipement complet
Excellente garantie
Performances améliorées
(Optima)
Bonne habitabilité (Optima)

Feu rouge

Silhouette anonyme
Faible valeur de revente
Tableau de bord rétro
Faible diffusion

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires