Toyota Avalon 2011: Nouvelle allure, prix compétitif

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2011

L’ancienne Toyota Avalon n’avait pas bonne presse auprès des chroniqueurs spécialisés, car elle était considérée comme une voiture soporifique destinée aux papys de la route. Et il semble que ceux-ci ne trouvaient pas ce modèle intéressant non plus, car Toyota Canada en a vendu moins de 300 unités en 2009. Il était devenu évident pour la direction de la compagnie, tant aux États-Unis qu’au Canada, qu’une cure de jeunesse était obligatoire. Design californien

La Californie, ce n’est pas exclusivement des surfeurs et des acteurs de cinéma. C’est aussi la Mecque des studios de design des grands constructeurs automobiles et Toyota ne fait pas exception. On a donc demandé aux stylistes du centre Calty Design Research de Newport Beach en Californie de donner un peu plus de punch à la carrosserie de cette grosse Toyota. Pour ce faire, ils ont dessiné une grille de calandre plus imposante et surtout plus visible grâce à l’utilisation du chrome. Ils ont également placé une barre longitudinale chromée sur le bas de la caisse afin d’augmenter le relief lorsque le véhicule est vu de côté. Autre changement majeur, les phares antibrouillard sont maintenant intégrés au parechocs avant tandis que les feux de route à multiréflecteurs comprennent des tubes qui créent une apparence distinctive la nuit. Les feux arrière ont été redessinés et comportent les feux d’arrêt, les clignotants et les feux de position latéraux.

Toujours spacieuse, plus luxueuse

La première génération de l’Avalon se voulait une concurrente directe des grosses berlines nord-américaines comme la Mercury Grand Marquis. Pareillement à celle-ci, elle proposait une banquette pleine largeur à l’avant afin d’accommoder trois occupants et les places arrière étaient généreuses. La vocation de la plus grosse Toyota a changé, mais l’habitabilité est toujours la même. Le tableau de bord générique a été remplacé du tout au tout et l’élément principal est le centre d’information central comprenant un écran de sept pouces à affichage par diodes électroluminescentes. Le système de navigation par satellite et la caméra de recul font un bon usage de cet écran tactile. Les cadrans indicateurs de type Optitron emploient un éclairage gradué et des aiguilles blanches.

Mais le plus important est le niveau d’équipement de série. La direction de Toyota Canada a décidé de n’offrir qu’un seul et unique modèle proposant une multitude d’accessoires afin de convaincre les acheteurs qu’une Toyota Avalon, c’est une véritable aubaine ! Toutes les Avalon possèdent donc un équipement « tout compris » et la seule option est une peinture spéciale qui nécessite un déboursé additionnel. Même la sellerie de cuir est de série ! D’ailleurs, chez Toyota, personne ne contestera que cette voiture doit séduire grâce à son confort et son luxe.

Dans le cadre de cette refonte, les ingénieurs ont refusé de jouer la carte du moteur V8. On a conservé le même groupe propulseur, soit un moteur V6 de 3,5 litres à 24 soupapes et à double arbre à cames en tête qui produit 268 chevaux à 6 200 tr/min. Ce moteur est équipé du mécanisme électronique VVT-i double gestion des soupapes qui élargit la bande de puissance. Ce V6 est couplé à une transmission automatique six rapports multimode. Selon le constructeur, sa consommation estimée est de 10,7 L/100 km en ville, de 7,0 L/100 km sur la route et de 9,0 L/100 km combinée.

Au volant de l’Avalon, il ne faut pas s’attendre à retrouver l’impressionnante tenue de route d’une européenne de luxe qui privilégie la tenue de route et les performances. Disons que celui de l’Avalon est honnête à des vitesses légales alors que la suspension n’est pas excessivement molle et absorbe assez bien les imperfections de la route. Par contre, il n’y a aucun tangage, une caractéristique jadis associée aux grosses américaines. Le roulis en virage est assez bien contrôlé tandis que le la direction pourrait être plus précise et moins assistée, mais c’est quand même correct. À la condition que vos exigences ne soient pas trop élevées. Bref, on a réussi à marier confort et tenue de route honnête. Ce n’est certes pas une sportive, mais ce n’est pas non plus un cocon monté sur des guimauves. En fait, il serait intéressant d’installer des pneus plus sportifs et des amortisseurs plus fermes. La voiture serait certainement plus intéressante à conduire. Le groupe propulseur est demeuré inchangé, mais les performances et le rendement du moteur sont adéquats en raison du caractère de cette voiture. La nouvelle Avalon ne casse rien, mais sa silhouette a été améliorée tandis que l’habitacle est mieux réussi qu’auparavant. Il faut également souligner que la réputation négative de la version antérieure est surfaite car il s’agissait d’une Camry plus spacieuse, plus luxueuse et dotée d’une suspension un tantinet plus souple. Cette refonte permet de mettre plus d’emphase sur un modèle qui mérite un meilleur sort sur notre marché. Même si ce n’est pas la nouvelle clientèle visée par le constructeur, une Avalon, c’est la voiture idéale pour un retraité qui se dirige en Floride pour y passer l’hiver. Mais ce n’est pas sa seule vocation.

Feu vert

Finition impeccable
Silhouette améliorée
Habitabilité assurée
Moteur bien adapté
Tenue de route correcte

Feu rouge

Agrément de conduite mitigé
Direction trop assistée
Roulis en virage
Pneumatiques moyens
Coffre à gants mal placé

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