Audi importe des véhicules diesel en Amérique

Mercedes-Benz et Volkswagen ne seront plus les seuls constructeurs allemands à proposer des véhicles propulsés par un moteur diesel. En effet, dans le cadre d’une programme de lancement tenu à Niagara-On-The-Lake en Ontario à la fin de février 2008, la direction du constructeur d’Ingolstadt a annoncé la commercialisation en Amérique du Nord d’une version Q7 dotée d’un moteur V6 3,0 litres TDI d’une puissance de 221 chevaux et d’un couple de 406 lb-pi. Ce modèle sera introduit au premier trimestre de 2009 tandis qu’une version A4 TDI fera également son apparition plus tard.
19 ans et 4,5 millions de moteurs

Même si Audi en est à ses premières armes sur notre continent avec ses moteurs diesels TDI- pour Turbo Direct Injection- cela ne signifie pas qu’il en soit à leurs débuts en la matière. En fait, la production de ces moteurs a débuté il y a 19 ans et Audi en a produit plus de 4,5 millions depuis les débuts. Toutefois, la technologie a évolué et s’est raffinée au fil des ans.

Et si on a attendu toutes ces années pour prendre la décision de commercialiser le diesel TDI en Amérique, c’est que l’arrivée d’un carburant à faible teneur en souffre à partir de 2006 a rendu la chose possible. Le moteur V6 3,0 litres de la Q7 est doté d’un système d’injection à rail commun à haute pression, d’un turbocompresseur à débit variable et d’injecteurs de type piezo assurant une meilleure atomisation du carburant qui est injecté directement dans les cylindres. Il faut souligner que le tout est contrôlé par un système électronique de gestion du moteur fort sophistiqué. Précisons que la pression à l’intérieur du rail commun est de 29 000 livres au pouce carré ou de 2 000 bars.

Compact et léger, ce moteur diesel propose une économie de carburant moyenne de 30 pour cent par rapport à la version à essence. Audi parle donc d’une moyenne de 9,5 litres au 100 km pour le Q7 TDI, soit une autonomie d’un peu mois de 1 000 kilomètres. En plus, les temps d’accélération sont tout de même impressionnants puisqu’il faut environ 8,4 litres pour atteindre 100 km/h, départ arrêté.

Puissance et silence

Si vous imaginez qu’un moteur diesel dans une automobile comme étant bruyant, nauséabond et émettant une imposante fumée bleue, vous êtes sérieusement dans les patates. Cet état de fait, c’était hier. De nos jours, les moteurs de toutes les marques sont silencieux, ne vibrent pas et leur fumée d’échappement est incolore.

Dans le cadre de cette présentation, j’ai eu la chance de conduire plusieurs modèles Audi propulsés par des diesels et le Q7 bien entendu. Avec le moteur V6 TDI, ce gros VUS de luxe est tout aussi silencieux qu’avec le moteur à essence. Par contre, grâce à son couple impressionnant et plus que généreux, les accélérations et les reprises sont sans à coup et très linéaires. Tous cela dans un silence remarquable. Il est donc incompréhensible que les automobilistes nord-américains boudent toujours les véhicles ça moteur diesel compte tenu de leur efficacité et de leurs performances.

Audi avait également mis à notre disposition une A5 à moteur V6 TDI doté du système AdBlue  qui réduit encore plus le niveau d’émissions du moteur. Il s’agit d’un système d’injection d’urée dans le pot catalytique DeNox, provoquant une réaction chimique transformant les gaz en hydrogène et en nitrogène. À l’usage, il m’a été impossible de percevoir la différence entre le moteur TDI régulier et l’ultra propre. Dans les deux cas, le couple impressionnant du moteur assurait une conduite toute en douceur.

Ce n’est qu’un début !

L’offre initiale est plutôt modeste avec deux modèles et d’un seul moteur, le V6 3,0 litres TDI. Mais ce n’est que pour débuter puisque Audi possède toute une gamme d’impressionnants moteurs diesels offerts depuis des années sur le marché européen. C’est ainsi que les variantes TDI des moteurs V8 4,2 litres et du V12 5,5 litres sont également offerts sur certains modèles européens. Sans oublier plusieurs moteurs quatre cylindres aussi économiques que performants.

Le legs du Mans

Audi a réécrit les livres d’histoire de la course automobile en alignant la première voiture à moteur diesel à remporter la prestigieuse victoire des 24 Heures du Mans en 2006, exploit qui a été répété en 2007. Cette participation à la plus dure course d’endurance au monde a permis à ce constructeur de raffiner ses moteurs TDI et d’en démontrer les capacités hors de tout doute.

Il faut maintenant souhaiter que nos voisins du sud se mettent enfin à la page et se tournent vers les moteurs diesels. Comme les automobilistes québécois qui ont découvert depuis belle lurette les vertus de ces moteurs, ils vont à leur tour pouvoir économiser du carburant sans être pénalisés au chapitre du confort et des performances.

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires