Mercedes-Benz SLK 2009, légère refonte !

Alors que la saison des cabriolets approche à grands pas, le constructeur Mercedes-Benz en a profité pour nous présenter une version légèrement remaniée de sa gamme SLK. Au menu, quelques retouches esthétiques à l'extérieur et à l'intérieur ainsi qu'une légère révision des mécaniques. Voilà qui devrait raviver quelque peu l'intérêt du plus abordable des roadsters de Mercedes jusqu'à sa refonte complète.

Introduite en 2004, la génération actuelle de la SLK nous est présentée en trois versions, et ce, depuis l'avènement de la SLK 280, un modèle plus abordable introduit plus tardivement. Le constructeur réitère pour 2009 sa foi en cette version, mais il change son appellation afin de mieux correspondre à sa cylindrée. On retrouve donc pour 2009 à la base la SLK 300, cette dernière disposant d'un moteur de 3,0 litres développant 228 chevaux pour un couple de 221 lb-pi.

Un régime plus élevé

Sans doute la version la plus populaire, la SLK 350 est celle qui propose le plus de changements technologiques cette année. Les ingénieurs ont revu le taux de compression des cylindres, permettant ainsi d'élever le régime maximal du six cylindres de 3,5 litres. Avec une puissance maximale déployée à 7 500 tr/min, le six cylindres voit sa puissance passer de 268 à 300 chevaux. Voilà certes une légère augmentation, mais ce surplus ne passe pas inaperçu en conduite, sans nécessairement apporter une consommation de carburant supérieure.

Les acheteurs friands d'exclusivité pourront se tourner vers la SLK 55 AMG qui, grâce à son moteur V8, transforme ce cabriolet en véritable bolide. En fait, Mercedes-Benz est le seul à proposer un V8 dans ce créneau puisque que l'on doit se contenter de moins dans le cas de la Audi TT, de la BMW Z4, de la Porsche Boxster ou de la Honda S2000. Forte de ses 354 chevaux, la SLK 55 AMG peut rivaliser sans gène avec de grandes sportives, le tout bien appuyé par la riche sonorité du moteur de 5,5 litres. Si les versions 300 et 350 proposent de série une boîte manuelle à six rapports, l'AMG reçoit de série la boîte Steptonic à sept rapports, également offerte en options dans les autres livrées.

Inspiré de la course automobile

L'œil averti aura remarqué les quelques modifications à l'extérieur, le tout soulignant l'implication du constructeur en course automobile. Le fascia intègre un museau plus pointu, imitant celui d'une Formule un. Plusieurs détails ici et là ne sont pas sans rappeler le style de la SLR, la supervoiture du constructeur allemand. L'arrière, de son côté, hérite d'un nouveau diffuseur d'air dans le bas du pare-chocs alors que les échappements sont maintenant de forme ovale. Ajoutez une nouvelle palette de coloris pour 2009 et vous obtenez la majeure partie des modifications extérieures de la voiture. Seule la SLK 55 AMG se veut un peu plus distinctive en raison de ses jantes AMG, de son quadruple échappement et de son capot intégrant des prises d'air latérales. Les emblèmes V8 sont également un élément soulignant l'exclusivité de cette version. Difficile également de résister à la tentation d'ouvrir son capot, le tout afin d'admirer le huit cylindres AMG assemblé entièrement à la main et portant la signature de celui qui l'a construit.

L'intérieur profite également de quelques subtiles retouches. L'instrumentation arbore une nouvelle présentation alors que le volant à trois branches affiche un nouveau style. J'ai bien apprécié l'ensemble sport offert dans la SLK 300, ce dernier ajoute une thématique rouge, notamment les ceintures de sécurité et des surpiqûres sur le volant, les sièges et le levier de vitesses. L'élément le plus notable à bord de la SLK est sans contredit la qualité d'assemblage et le souci de finition porté à chaque élément. Voilà un habitacle qui favorise le confort et le luxe, plutôt que la sportivité extrême. Mercedes fait un peu cavalier seul à ce chapitre puisque la concurrence s'oriente massivement un plus vers la sportivité.

Le meilleur de tous les mondes

L'as caché de la SLK est sans contredit son toit rigide qui, contrairement à certaines rivales, n'ampute en rien le style de la voiture. En fait, on croirait à un coupé, beaucoup plus qu'à un cabriolet. En quelque 20 secondes, une commande située sur la console centrale vous permettra de ranger le toit rigide dans le coffre et d'apprécier les plaisirs de la conduite à ciel ouvert. Le plus agréable est qu'il restera tout de même assez d'espace dans le coffre pour ranger quelques bagages. Bien entendu, on peut bénéficier d'espace supplémentaire lorsque le toit est en place.

Si normalement les gadgets d'un véhicule sont passablement intéressants, il faut avouer que la Classe SLK en dispose d'un optionnel, mais drôlement intéressant. Histoire d'allonger la saison du cabriolet, vous pourrez compter sur le système Airscarf qui via trois niveaux de puissance, vous soufflera de l'air chaud dans le cou via des buses intégrées au bas de l'appuie-tête. Voilà un élément qui rendra certaines balades plus confortables. 

Sur la route

Au volant, on apprécie le comportement de la SLK 350. Si la version 300 n'est pas piquée des vers et peut s'avérer un bon choix, la puissance supplémentaire apportée par le 3,5 litres demeure fort appréciable. C'est surtout la sonorité du moteur qui rehausse l'expérience, surtout en décélération. Difficile de ne pas accorder une bonne note également à la version AMG qui pousse un peu plus loin l'expérience, mais l'exclusivité de ce modèle apportera une conduite un peu plus extrême, surtout pour ce qui touche la suspension par rapport à l'état de nos routes. De plus, le poids supplémentaire du V8 rend ce modèle un peu plus sous-vireur. Mais pour ceux qui recherchent l'attention, voilà un cabriolet qui vous l'apportera. Mercedes a aussi introduit cette année une conduite active, c'est-à-dire un système similaire à celui que possède depuis quelques années BMW. En conduite, la démultiplication de la direction variera selon la vitesse du véhicule, apportant un contrôle supplémentaire à haute vitesse et un peu plus de facilité en manœuvre de stationnement, par exemple.

Mon principal reproche face à la SLK touche l'électronique et le système de contrôle de la stabilité. Trop intrusif, ce système inhibe le plaisir de la conduite plus poussée en favorisant un peu trop la sécurité. Même désactivé, le système conserve un certain niveau d'implication et c'est aussi le cas de la version AMG, une version qui, pourtant, devrait être beaucoup plus permissive. Bref, ce système se comporte tel un ange gardien nous évitant de faire des mauvais coups, mais jusqu'à quel point veut-on une voiture qui réagit pour nous ?

La SLK 2009 pousse un peu plus ce qui en faisait un roadster de choix. On l'apprécie pour son confort et ses lignes gracieuses alors que son bon choix de modèles la rend intéressante pour une clientèle plus vaste.

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