Sauvez 20% à la pompe sans changer de véhicule!

Il y en a qui s’amusent à battre des records de vitesse – et sans doute ceux-là battent également des records de contraventions. Et il y a ceux qui, de plus en plus, s’amusent à battre des records de faible consommation en carburant. Bienvenue dans le monde de l’éco-conduite.

Nous pourrions vous inonder de statistiques afin de vous convaincre du bien-fondé de l’éco-conduite, tant à la station-service que pour l’environnement. Et nous pourrions vous marteler qu’à long terme, la pratique de la conduite écologique augmente la durée de vie des freins, des pneus, voire du véhicule en général. Si vous respectez les dix commandements qui suivent, ô surprise, vous pourriez en être quitte pour économiser jusqu’à 20% en carburant et ce, sans même changer de véhicule.

#1) L’ABC du parfait plein

La prochaine fois que vous visiterez votre station-service, remettez le compteur kilométrique à zéro et cessez le ravitaillement au premier déclic de la pompe – qui vous annonce que votre réservoir est plein.

Ce plein d’essence, consommez-le comme vous le faites généralement et ne changez rien à vos habitudes de conduite. Lorsque le réservoir sera presque à sec, remplissez-le à nouveau (jusqu’au premier déclic), notez le nombre de kilomètres que vous avez parcourus depuis le plein précédent et faites le calcul : le nombre de litres achetés, divisé par le nombre de kilomètres parcourus, multiplié par 100. Vous obtiendrez ainsi votre consommation moyenne en litres aux 100km.

Maintenant, avec un nouveau plein tout neuf, adoptez les techniques d’éco-conduite qui suivent. Et préparez-vous à ce que certains mythes en prennent pour leur rhume.

#2) Vitesse stable et anticipation

Mythe : il faut accélérer doucement pour diminuer sa consommation en carburant.

Faux : plus vous accélérez doucement, plus vous étirez la demande en énergie avant d’atteindre votre vitesse de croisière.

Mieux vaut accélérer franchement, mais pas trop non plus : la pédale aux deux tiers enfoncée, c’est bien. Une fois votre vitesse de croisière atteinte, il vous faut la conserver stable le plus longtemps possible. En effet, il n’y a rien de pire pour la consommation en carburant que les freinages brusques et les ré-accélérations intempestives. D’ailleurs, n’est-ce pas que votre voiture est plus gourmande à petite vitesse variable en ville qu’à grande vitesse constante sur l’autoroute?

#3) Gardez vos distances

Pour en arriver à conserver la vélocité la plus stable possible, il vous faut garder vos distances des autres véhicules. Les experts vous disent de compter deux à trois secondes d’écart avec l’automobile devant? Comptez-en six : voilà qui vous laissera le temps d’appliquer la règle d’or de l’éco-conduite, soit l’anticipation des mouvements de la circulation.

Ça freine devant? Vous pourrez simplement lever le pied, voir venir et peut-être n’aurez-vous même pas à freiner. Tout au contraire, si vous êtes à quelques centimètres du pare-choc qui précède, vous devrez freiner... pour ré-accélérer de nouveau. Vous ne contrôlez alors pas votre conduite, c’est plutôt la circulation qui la contrôle pour vous. Et pas de la meilleure façon qui soit.

Ceci dit, sur l’autoroute, le régulateur de vitesse est un excellent moyen de maintenir sa vitesse. 

#4) Bouchons : ab-so-lu-ment à proscrire
En autant que possible (et plus encore), évitez les bouchons de la circulation. Empruntez les transports en commun, choisissez des routes moins encombrées, reportez votre déplacement… tous les moyens sont bons.

Car les bouchons de circulation sont meurtriers pour l’éco-conduite. Si votre véhicule est muni d’un ordinateur de bord, vous constaterez que la moyenne de consommation que vous avez réussi à maintenir est anéantie par le sur-place.

De fait, une moyenne de 8L/100km peut facilement s’élever, après seulement cinq minutes de bouchon, à 9L/100km.

#5) Le point mort : un autre mythe

Mythe : se laisser aller au point mort épargne du carburant.

Faux : depuis bon nombre d’années, les véhicules sont conçus pour que leur alimentation en carburant soit coupée en décélération. Et que même en vitesse engagée, leur consommation soit nulle.

Pas besoin, donc, de passer au « neutre ». Au contraire, rouler au point mort consomme toujours un peu de carburant.

Idéalement, on choisira d’engager le rapport de vitesse le plus élevé afin de limiter les frottements de la compression.

#6) Évitez les révolutions

En accélération, que votre véhicule soit équipé d’une boîte manuelle ou automatique avec mode manuel, évitez de faire révolutionner votre moteur. Grimpez plutôt rapidement dans l’échelon des vitesses.

Il faut savoir que la consommation est plus avantageuse lorsque le régime-moteur est à son plus bas. La première vitesse ne devrait donc vous servir qu’à mettre le véhicule en mouvement. Lorsque c’est possible, sautez des vitesses, par exemple de la 2e à la 4e.

Avec une boîte automatique, le passage à un rapport supérieur et plus profitable s’obtient en retirant brièvement le pied de l’accélérateur. Certes, il faut alors dire adieu aux tonalités excitantes des moteurs qui rugissent, mais on dit alors un beau bonjour aux économies à la pompe.

#7) L’exception qui confirme la règle

Idéalement, l’éco-conduite passe par une route plane et sans arrêt. Mais s’il faut diminuer sa vitesse, mieux vaut ralentir progressivement, de façon à rendre l’élan le plus long et le plus bénéfique possible.

Sur une route toute en dénivellation, on peut évidemment profiter des descentes pour se laisser aller. La sécurité – et la loi! – commande cependant qu’on ne dépasse pas les limites de vitesse.

En montée, tout au contraire, il faut résister à la tentation d’enfoncer l’accélérateur. Même qu’il vaut mieux légèrement relâcher la pédale afin de conserver le plus bas régime-moteur possible, quitte à atteindre le sommet avec une vélocité moins grande. Il y aura toujours lieu de se reprendre à la descente suivante.

#8) Dis-moi ce que tu conduis…

Évidemment, en bon éco-conducteur que vous êtes, vous ne laissez jamais tourner votre moteur au ralenti plus de dix secondes (sauf dans les bouchons de circulation, évidemment). Au-delà de cette période, vous l’éteignez, car vous savez qu’un moteur qui tourne pour ne mener nulle part, c’est l’antithèse de la conduite environnementale.

Toujours en parfait éco-conducteur que vous êtes, vous vous trouvez au volant d’une voiture à faible consommation d’essence. Sous-compacte, hybride, motorisation diesel, le choix ne manque pas. Vous faites aussi une bonne utilisation des transports en commun et, à la belle saison, du vélo.

#9) On vide le coffre… et on ouvre les fenêtres

Tout poids supplémentaire à bord d’un véhicule (vous savez, ces sacs de sel ou de sable dans le coffre…) vient affecter les prouesses de conduite écologique. Même chose pour les entraves à l’aérodynamisme automobile, telle la boîte de toit. Épurez votre véhicule de tout ce qui lui est inutile – les plus extrémistes iront jusqu’à retirer la lourde banquette arrière, si personne n’y prend place.

On dit souvent que conduire les vitres ouvertes entraîne une résistance. Peut-être, mais cette dernière est infime versus l’augmentation de la consommation (jusqu’à 20%) occasionnée par la climatisation. Ouvrez les fenêtres et prenez l’air plutôt que d’actionner la commande rafraîchissante.

#10) La bonne vitesse et la bonne pression

Sur l’autoroute, votre côté d’éco-conducteur respecte les limites de vitesse. Parce que c’est la loi bien sûr, mais aussi parce que vous savez que de rouler à 100km/h plutôt qu’à 120km/h vous fait économiser 20% en carburant.

Vous savez aussi que vos pneus,  lorsque sous-gonflés, entraînent plus de résistance et, par conséquent, font augmenter la consommation en carburant. Vous en vérifiez donc la pression à tous les mois – deux fois par mois, même. Vous le faites encore plus régulièrement en hiver, période pendant laquelle le mercure joue au yoyo et fait perdre à vos pneus plusieurs livres de pression du coup.

Gagnant à tout coup

Si vous jouez le jeu de l’éco-conduite avec sérieux et discipline, vous serez de ceux et celles qui ont réussi, sans même changer de véhicule, à réduire de 20% leur consommation en carburant – et d’autant leurs émissions polluantes.

C’est dire que si vous roulez 20 000 kilomètres par année à bord d’une voiture compacte, vous pourriez sauver jusqu’à 300$ par année – c’est presque un paiement mensuel automobile, ça. Les économies sont encore plus criantes pour les grosses cylindrées et/ou ceux qui parcourent davantage de kilomètres par année.

Surtout, vous constaterez que votre nouvelle conduite « zen » ne vous fera pas arriver bien plus tard à destination. Comme quoi tout vient à point à qui sait… éco-conduire!

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