Honda Odyssey, et vous croyiez qu'une fourgonnette c'était pour les matantes?

La vie est quelquefois ratoureuse…  Alors que les auteurs du Guide de l’auto et du magazine le Monde de l’auto conduisent les voitures les plus récentes, notre véhicule de service, un valeureux Ford Econoline 1998 dont l’odomètre indique bien au-delà de 200 000 km, affiche une fiabilité pour le moins aléatoire.  Il faut dire, à sa défense, que les propriétaires précédents semblaient avoir une idée très relative de l’entretien mécanique…  Bien entendu, cet ignoble paquet de troubles nous a encore laissés tomber alors que nous devions nous rendre au Salon de la moto de Québec au début février.  Comme si ce n’était pas suffisant, une vitre a été cassée par inadvertance (ou par frustration…)

Devant la détresse (et surtout l’impatience!) de Kim, notre éditrice associée, nous avons décidé de faire d’une pierre deux coups.  Le marché de la fourgonnette a beaucoup perdu de sa superbe ces dernières années, au profit des VUS et, plus récemment, des multisegments.  Ces derniers véhicules ont beau proposer jusqu’à huit places mais quand vient le temps de transporter beaucoup de bagages, ils sont un peu justes quand ils ne sont pas carrément dépassés.  Nous avons donc profité des déboires mécaniques de l’odieux Econoline pour redécouvrir les vertus de la fourgonnette.

Tant qu’à être mal pris, aussi bien l’être avec classe…

Honda a accepté de jouer le jeu en nous prêtant une Odyssey "full au bouchon" comme on dit chez les producteurs de liège et chaussée de bons pneus d’hiver.  Lorsqu’est venu le temps de "charger" le véhicule, nous nous sommes rendus compte qu’un scooter (PGO Métro d’une valeur d’environ 3 000$ que nous ferons tirer ce printemps) c’est plus gros et lourd qu’il n’y paraît!  Nous avons apprécié que le hayon de l’Odyssey ouvre haut, que le seuil de chargement soit bas et que le pare-chocs arrière soit recouvert de caoutchouc, ce qui lui a sûrement évité plusieurs égratignures!  Auparavant, nous avions remisé les sièges de la troisième rangée dans le plancher et nous avions avancé au maximum les sièges de la deuxième rangée.  Malheureusement, ces sièges capitaines, au demeurant fort confortables, ne s’enlèvent pas ni ne se replient sur eux-mêmes pour agrandir l’espace disponible.  Quant aux portes latérales coulissantes à commande électrique, leur fonctionnement est suffisamment rapide et peuvent facilement être manipulées par des enfants.  Au sujet de la rapidité, plusieurs journalistes, dont votre humble serviteur, avaient déjà noté des portes électriques très lentes.  Pourtant, Honda affirme ne pas avoir modifié le mécanisme d’ouverture.  Illusion d’optique, tout simplement?

Après avoir sécurisé le scooter, nous avons réussi à faire entrer une quarantaine de boîtes de magazines (Scooter, Moto Journal, le Monde du VTT), notre Kim préférée et ses deux enfants ainsi que leurs bagages.  L’aller vers Québec s’est déroulé sans anicroches et les enfants ont pu jouir du système DVD ce qui a contribué à faire diminuer le niveau de stress de la maman éditrice.  Cette dernière nous a fait remarquer que l’écran du DVD se replie de façon à ne pas troubler la vision du conducteur vers l’arrière lorsqu’il est utilisé. D’ailleurs, pour mieux surveiller sa progéniture, Kim a apprécié le rétroviseur intérieur convexe tandis que le système GPS l’a amené directement à son hôtel.   Petite note discordante, la panoplie de boutons au tableau de bord devient facilement une source de distraction lorsqu’on conduit. 

La tenue de route de l’Odyssey a été encensée, ainsi que les performances, le confort et le silence de roulement.  Dans les notes de Kim, on peut lire "j’avais l’impression de conduire un gros bolide"!  Donc, une très bonne note pour le V6 de 3,5 litres de 241 chevaux et 240 livres-pied de couple accouplé à une transmission automatique à cinq rapports.  Par contre, la direction n’a pas été jugée très communicatrice. 

Une sapristi de tempête!

Si le voyage vers Québec fut des plus placides, ce fut bien différent lors du retour qui s’est déroulé pendant une belle tempête de neige.  Selon Kim, cette tabarnouche (ou un mot de la même famille…) de tempête lui aura toutefois permis de constater que le système antipatinage s’avérait fort efficace lorsque la chaussée devient glissante.  D’ailleurs, cette traction (roues avant motrices), se comportait un peu comme s’il s’était agi d’une intégrale (AWD), tellement elle est bien équilibrée.  Aussi, après avoir ingurgité trois bidons de lave-glace, il a été noté que le bouchon du réservoir était fort bien placé.

Lors de cette escapade québécoise, la Odyssey a consommé 11,2 litres tous les cent kilomètres, ce qui est excellent compte tenu des conditions du retour. Il faut par contre noter que le véhicule a fait environ 95% de son trajet sur autoroutes.  Dans ce type de conditions, le système de désactivation de trois cylindres sur six (VCM, pour Variable Cylinder Management) aide grandement à réduire la consommation d’essence, régulière faut-il ajouter.  Notre véhicule, un modèle Touring,  se détaillait 48 890$ mais il est possible d’économiser beaucoup de sous en choisissant plutôt une version DX dont le prix de base est de 31 490$.  Entre ces deux extrémités, on retrouve les LX, EX ou, enfin, EX-L.  Les problèmes de fiabilité (transmission automatique, portes coulissantes) dont ont été victimes certaines Odyssey lors de la dernière refonte (2005) semblent avoir été résolus.

Pour terminer ce texte sur une note presque positive, sachez que notre immonde Econoline a, encore une fois, été réparé.  Dommage.

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