Chrysler 200 cabriolet, vivement l'été!

Points forts
  • Lignes très agréables (toit baissé)
  • Agrément de conduite plus relevé qu'avant
  • Habitacle confortable
  • Prix justes
  • Moteur V6 enjoué
Points faibles
  • Lignes moins jolies une fois le toit de métal monté
  • Suspensions encore un peu flasques
  • Moteur quatre cylindres à éradiquer
  • Toit prend une bonne partie du coffre
Évaluation complète

Il y a déjà quelques semaines à San Diego, en Californie, Chrysler dévoilait la version cabriolet de sa nouvelle 200. Admettez que pour faire essayer un cabriolet en février, Chrysler aurait été fort mal avisé de choisir le Canada!

Toujours est-il que la 200 cabriolet est, vous l’aurez deviné, intimement dérivée de la berline qui, elle, est intimement dérivée de l’ancienne Sebring. Il ne faudrait pas se conter d’histoires… la nouvelle 200 est, en fait, une Sebring révisée et corrigée. Mais comme la révision et la correction ont été bien faites, on ne peut guère en vouloir à Chrysler!

Tout est dans le toit

Pas besoin d’avoir fait des études supérieures pour comprendre que c’est au niveau du toit que la 200 cabriolet se distingue de la berline. Pas besoin de ces mêmes études pour savoir qu’un chapeau motorisé coûte une fortune à développer. Puisque la 200 est une Sebring en mieux, les ingénieurs ont donc repris le mécanisme de l’ancètre, au boulon près. Comme sur la Sebring, on retrouve donc un toit de toile et un toit rigide, ce dernier étant offert en option sur le modèle le plus huppé, le Limited. Peu importe le matériau qui protège de la pluie et du froid, l’espace requis une fois remisé dans le coffre demeure le même, ce qui est un peu bizarre quand on sait qu’un toit de toile a la particularité de prendre moins de place…

Au niveau du style, la 200 reprend les thèmes déjà vus sur les autres créations 2011 de la marque et s’harmonise bien avec, par exemple, la nouvelle 300, tout en conservant son identité. Dans l’habitacle, on s’est beaucoup, beaucoup, concentré sur la qualité des matériaux et de leur assemblage. Nous ne sommes toujours pas en présence d’une Audi mais l’amélioration par rapport à la feue Sebring est notable. Lors de la présentation, le designer a fait grand cas de la nouvelle présentation de l’horloge mais nous avons surtout retenu que le volant est nouveau, de même que l’ensemble des jauges. Mais ce qui impressionne le plus est cet écran de 6,5 pouces qui trône au centre de la planche de bord et qui contient un système de navigation Garmin, un disque dur de 30 Go, la radio satellite et j’en passe.

Mais pourquoi donc le quatre cylindres?

C’est surtout ce qu’on ne voit pas qui a été bonifié. La 200 conserve le quatre cylindres 2,4 litres de 173 chevaux, un choix plus que douteux qui, heureusement, sera repoussé du revers de la main par la majorité des acheteurs. Ce moteur ne doit sans doute sa présence que parce que Chrysler veut offrir un prix de base sous les 30 000$... Il faut par contre saluer les ingénieurs de Chrysler pour avoir remplacé le vétuste V6 de 3,5 litres par le tout nouveau 3,6 Pentastar de 283 chevaux et 260 livres-pied de couple. La puissance est acheminée aux roues avant via une transmission automatique à six rapports. Comble de bonheur, ce moteur consomme à peine plus que le quatre cylindres en plus d’être franchement plus agréable à vivre!

On a aussi profité de la refonte du modèle pour raffermir les suspensions et la direction pour des sensations un peu moins « voiture de location » qu’auparavant. Les pneus d’origine sont désormais un peu plus larges. Bref, le budget ne permettait pas aux ingénieurs de s’éclater mais cela ne les a pas empêché d’apporter plusieurs améliorations. Mais est-ce que ça paraît sur la route?

OUI! Dès les premiers tours de roues effectués au volant d’une 200 cabriolet V6 (il n’y avait pas de quatre cylindres lors du lancement), on sent la puissance du V6… accompagné d’un certain effet de couple!  Les suspensions sont définitivement plus souples que celles d’une 300 essayée la même journée mais définitivement plus fermes que celles d’une « vieille » Sebring. La stabilité latérale est meilleure qu’avant mais on est encore loin d’une voiture sport. Une courte pointe à 160 km/h (dans un lieu sécuritaire, n’ayez crainte) a démontré un avant pour le moins instable. La 200 cabriolet est plutôt faite pour les grands boulevards californiens ou floridiens que pour le circuit du Mont-Tremblant!

La transmission à six rapports n’a rien à se reprocher. Le passage des rapports est rapide et se fait toujours au bon moment. Elle permet au V6 de ne « tourner » qu’à 1 600 tours/minute à 100 km/h, ce qui assure une consommation d’essence réduite et très peu de décibels à vitesse de croisière. D’un autre côté, j’ai trouvé son mode manuel sans grand intérêt. En accélération, le V6 émet une belle sonorité. Tout comme le système audio!

Toit baissé = plaisirs garantis

Lorsque le toit baissé, il est possible, à 100 km/h, d’avoir une conversation sur un ton normal. Un pare-vent peut être installé, amputant ainsi les deux places arrière mais assurant moins de turbulences pour les gens prenant place à l’avant.  C’est, bien évidemment, lorsque le toit est baissé que la 200 est la plus jolie. Une fois le toit rigide monté, les agréables lignes sont brisées. Mais ce n’est pas hideux non plus, du moins de l’avis de l’auteur de ce texte. Cependant, l’insonorisation n’est pas aussi recherchée que dans d’autres véhicules munis d’un toit rigide. Il faut toutefois avouer que la 200 cabriolet figure parmi les décapotables les moins dispendieuses du marché. Alors ses petits travers sont plus facilement pardonnables!

La Chrysler 200 cabriolet marque une nette amélioration par rapport à la Sebring. Son châssis est plus rigide, sa direction et ses suspensions sont un peu plus sportives et son V6 fait preuve d’enthousiasme face au travail. De plus, ses lignes s’avèrent fort agréables et comme cabriolet, il ne se fait pas moins cher! Oh, il y aurait peut-être la Mitsubishi Eclipse mais même donnée, cette dernière serait encore trop chère...  En fait, la compétition dans le créneau des cabriolets intermédiaires est assez ténue.  Outre la dépassée Eclipse, il y a la sportive Mustang, la nouvelle et tout aussi sportive Camaro et la réussie mais dispendieuse Volkswagen Eos. Les prix de la 200 cabriolet vont de 29 995$ pour une version LX à 38 495$ pour une Limited. Les concessionnaires commenceront à recevoir leurs exemplaires ce printemps.

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