Chevrolet Camaro Cabriolet 2012 - Du beau travail !

Points forts
  • Plate-forme très rigide
  • Bonne tenue de route
  • Choix de moteurs
  • Silhouette élégante
  • Bonne finition
Points faibles
  • Piètre visibilité
  • Feedback amorti
  • Dimensions imposantes
  • Coffre petit
  • Ouverture du coffre
Évaluation complète

Il y a un peu moins de deux ans, la division Chevrolet commercialisait son coupé sport Camaro. Après une absence de plusieurs années, cette voiture revenait sous une forme excessivement moderne et avec une plate-forme qui avait été développée en Australie par la division Holden, dorénavant le spécialiste des propulsions chez ce constructeur.

Une tenue de route impressionnante, une silhouette d'enfer, un habitacle fort bien conçu ainsi qu’un prix de vente très compétitif ont permis à ce modèle de se tailler une bonne part du marché. D'ailleurs, chez Chevrolet, on est très fier de souligner qu’au cours de l'année 2010, on a devancé la Ford Mustang au chapitre des ventes. La différence est d'environ 7 500 unités, ce qui est l'équivalent d'un mois de production.

Après la présentation du coupé dans les principaux Salons de l'auto de la planète, on nous avait dévoilé une version cabriolet qui a fait l'unanimité: cette voiture est d'une rare élégance. Par contre, les péripéties financières de GM ont ralenti le développement de ce modèle qui nous arrive avec quelques mois de retard. Mais comme le dit le dicton, tout vient à point à qui sait attendre. Voyons donc si cela valait la peine de patienter.

Elle séduit

La Camaro est un joli coupé. Mais force est d'admettre que la version cabriolet la dépasse. Le modèle à toit rigide arbore déjà une belle silhouette, mais le fait d'avoir un couvercle de coffre relativement plat et long lui donne une prestance enviée par la concurrence. Il faut toutefois souligner que cette carrosserie aux formes très esthétiques nous fait payer le prix concernant la visibilité arrière... De plus, comme la section arrière de la voiture est légèrement plus large, il faut toujours avoir cela en tête lorsqu'on effectue certaines manœuvres, notamment lorsque vient le temps de se stationner en parallèle.

Bref, une fois la capote baissée, cette Chevrolet a vraiment fière allure. Par contre, par le passé, nombreuses ont été les décapotables qui nous ont déçus une fois qu'on avait déployé le toit souple. Les stylistes ont vraiment accompli du bon travail, car ce toit, une fois en place, est non seulement très élégant, mais il ne nuit pas à la visibilité arrière, du moins pas plus que sur le coupé. En général, lorsqu'on se procure un cabriolet, on est pénalisé à ce chapitre. Dans le cas qui nous concerne, c'est égal.

Autant le coupé que le cabriolet nous proposent un habitacle dont la qualité des matériaux et de la finition est excellente. Il semble bien que GM ait finalement compris que l'on ne pouvait plus lésiner sur la finition. Le tableau de bord est très particulier car il se veut une évolution moderne de celui du modèle original. C’est correct dans l’ensemble, mais ce n'est pas vraiment révolutionnaire. Pour respecter la tradition, il est possible de commander quatre petits cadrans indicateurs rectangulaires placés au bout de la console, juste sous la planche de bord. Les avis sont partagés à ce sujet. Par contre, les sièges sont confortables et offrent un bon support latéral en plus d'être faciles à régler.

Comme il fallait s'y attendre, les places arrière sont destinées à des gens de taille moyenne tout au plus, et ce, pour de courtes distances. Mais je parie que les enfants vont adorer ce siège, car cela leur permettra de rouler en décapotable. Malheureusement, les golfeurs devront choisir entre des occupants pour les places arrière ou y déposer leurs sacs de golf, car la présence du toit réduit énormément la capacité du coffre et l'ouverture de ce dernier est vraiment très petite. Comme ailleurs dans la vie, il faut souffrir pour être joli.

Plate-forme rigide, moteurs connus

Lorsqu’on a développé la Camaro, les ingénieurs avaient déjà prévu qu'on allait la construire en version décapotable. On a concocté une plate-forme très rigide, dont bénéficie le coupé et qui explique son excellente tenue de route. Une fois le toit du coupé enlevé, on a conservé la même rigidité en utilisant des renforts en certains endroits critiques, mais il n'a pas fallu trop en faire, bien au contraire. Mentionnons la présence d’une barre antirapprochement entre les deux tours de suspension avant, un support placé sous la transmission et quelques autres membrures afin d'assurer la solidité voulue. Et chez Chevrolet, on est très fier de souligner que la rigidité en torsion est supérieure à celle d'une BMW cabriolet de Série 3. Soit dit en passant, le toit se déploie et se replie en 20 secondes pile et il ne comprend qu’un point d’ancrage central sur le pare-brise.

La mécanique est similaire à celle de la version coupé. Le moteur de base est un V6 de 3,2 litres à injection directe qui développe 312 chevaux. Il est livré de série avec une boîte manuelle à six rapports tandis que l'automatique, également à six rapports, est optionnelle. Bien entendu, comme pour toute sportive, un moteur V8 est au catalogue. Ce moteur tout en aluminium est dérivé de celui de la Corvette, et ce V8 de 6,2 litres produit 400 chevaux avec le modèle équipé de la boîte automatique et 426 lorsqu'il est associé à la boîte manuelle Tremec. Pour terminer ce survol technique, sachez qu'il est possible de commander en option des freins Brembo. De plus, les améliorations apportées à la suspension du cabriolet seront aussi appliquées au modèle coupé pour les modèles à venir.

Excellente routière

Une chose est certaine, la plate-forme du cabriolet est très rigide. Il n'y a pas de torsion de la caisse, de sautillements du capot et autres éléments que l'on associe toujours aux cabriolets. Et si vous roulez avec le toit en place, vous bénéficierez de quasiment la même insonorisation et le même confort que la version coupé. Cette voiture excelle à enfiler les courbes qu'elles soient de court ou de moyen rayon. Nous avons essayé cette voiture dans l'arrière-pays de la Californie, et elle s'est acquittée de ses devoirs de façon impressionnante. Nous avons surtout conduit une version SS, et le seul reproche qu'on peut lui faire, c’est que la direction est très sensible aux petites imperfections de la chaussée. Il faut vraiment porter attention pour le remarquer, mais c'est digne de mention.

Par contre, si vous aimez le ronronnement guttural de moteurs traditionnels américains, vous allez être déçus, car ce moteur V8 est plutôt silencieux, si on peut utiliser ce terme. En fait, cette voiture est tellement bien isolée tant au niveau sonore que du feed-back de l'extérieur, qu’on a l'impression que les performances ne sont pas spectaculaires. Pourtant, Chevrolet nous dit que la version avec un moteur V6 peut boucler le 0-100 km/h en six secondes. C'est sans doute vrai, néanmoins, on n'a pas l'impression d'une telle vélocité lorsqu'on est au volant. Idem pour les performances du moteur V8.

Somme toute, la Camaro cabriolet est une voiture bien conçue, bien exécutée, dotée d'une excellente tenue de route mais qui est quelque peu timide concernant les sensations de conduite. On aimerait un peu plus de feed-back à ce chapitre. Pour le reste, c'est vraiment impressionnant.

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