Lincoln MKX 2011, au service de la technologie...

Points forts
  • Lignes originales
  • Confort assuré
  • Habitacle silencieux
  • Performances très correctes
  • Technologie appréciée de certains
Points faibles
  • Capacité de remorquage juste (3500 livres)
  • Grand diamètre de braquage
  • Consommation relativement importante
  • Quelques détails de finition à revoir (bruits de caisse)
  • Technologie trop poussée pour certains
Évaluation complète

Lincoln, tout comme Cadillac, connaît un important regain de vie depuis quelques années. Un regain de vie guère étonnant au vu de la qualité des véhicules proposés. L’été dernier, nous avions été impressionnés par l’immense MKT. Durant la période des Fêtes, nous avons pu faire l’essai du Lincoln MKX.

Tout d’abord, et même si le MKX partage la plupart de ses éléments avec le Ford Edge, l’association entre les deux est moins évidente qu’auparavant, ce qui aura l’heur de plaire aux propriétaires du Lincoln! Son style, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur, n’a pas fait l’unanimité mais tous, amis comme membres de la famille, jeunes et vieux, lui ont trouvé beaucoup de charisme. Ce VUS intermédiaire (ou multisegment, selon votre humeur) est plus imposant qu’il n’y paraît. Gratter le pare-brise ou déneiger le toit demande à la plupart des personnes de se tenir sur la pointe des pieds.

« On est pas mal ben assis là-d’dans! »

Les sièges avant font preuve d’un grand confort même s’il faut lever la patte un peu haut pour y parvenir. J’ai eu l’occasion d’effectuer plusieurs voyages d’au moins 90 minutes et jamais je n’ai songé à me plaindre de ces sièges, chauffants et climatisés. Les sièges situés à l’arrière seraient aussi confortables que ceux installés à l’avant si leur assise n’était pas si basse. On a donc toujours les genoux plus haut que les hanches et ça devient franchement désagréable à la longue. Heureusement, les dossiers s’inclinent vers l’arrière d’au moins 45 degrés, ce qui facilite les dodos. En plus, sur notre véhicule d’essai, ils étaient chauffants!

Le tableau de bord est très réussi et on apprend vite à aimer les écrans ACL de 4,2 pouces qui entourent le compteur de vitesse. Il est possible de modifier le menu de ces petits écrans de plusieurs façons. Le tableau de bord recèle, en son centre, d’un écran tactile de 8 pouces, généralement facile à comprendre puisque chaque coin présente un icône qui amène à un menu différent. Sous cet écran, on retrouve des commandes auxiliaires pour le système audio et pour le chauffage. La plupart de ces touches sont à effleurement et s’entêter à peser dessus avec force ne mène à rien, sauf à dire de gros mots pas gentils envers la religion catholique. Après tout, ce sont des « touches à effleurement ». Le volume du système audio et la ventilation sont commandées par des bandes éclairées, commandées par le glissement d’un doigt. Encore là, il faut laisser le temps à notre cerveau de bien assimiler la technique du glissement mais, après, c’est un jeu d’enfant. Et avant de terminer, ces bandes ne fonctionnent pas avec des gants.

Éloignez les « technouilles »

Le technouille de journaliste que je suis a été incapable de brancher son cellulaire au système Sync ou de commander le système MyLincoln Touch (MyFord Touch chez Ford, bien entendu), un système qui permet de commander vocalement une foule de paramètres. Je ne veux pas blâmer ces deux systèmes puisque toute commande informatique ou électronique qui demande plus de deux étapes me paralyse, littéralement. Peut-être était-ce mon Blackberry qui était mal programmé. Quant au MyLincoln Touch, je n’ai pas eu le temps, en deux semaines d’essai, de jouer suffisamment avec pour le comprendre et ce n’est pas nécessairement la faute du système. C’est, surtout, que je n’y voyais aucun intérêt. J’imagine que certains mésadaptés de l’informatique comme moi font programmer leur téléphone et le MyLincoln Touch par le concessionnaire pour ne plus jamais avoir à y toucher…

Bien… mais pourrait faire mieux

Sous le capot, on est en présence d’un V6 de 3,7 litres développant rien moins que 305 chevaux et 280 livres-pied de couple à 4000 tours/minute. Ce moteur tout alu est donné par Ford pour 12,2 litres/100 km en ville et 8,8 sur la route. Une transmission automatique à six rapports relaie le couple aux quatre roues grâce à un rouage intégral fort bien adapté pour une conduite dans la neige et sur la glace. Peut-être moins dans une mare de boue, par contre…

Lors de nos deux semaines d’essai, la puissance nous est apparue plus que suffisante pour des besoins familiaux. La sonorité du V6 en accélération a été bien appréciée même si elle aurait pu être un peu moins étouffée. L’automne dernier, des tests avaient donné 7,4 secondes pour le 0-100 km/h et une reprise entre 80 et 120 km/h en 6,3 secondes, d’excellentes données compte tenu des 2 009 kilos du MKX. Les freins sont efficaces et un arrêt à partir de 100 km/h ne demande que 40 mètres. Lorsque nous avons remis les clés de « notre » MKX, notre consommation moyenne était de 12,5 litres/100 km selon l’ordinateur de bord. Comme le notaient mes professeurs de l’époque « Bien mais pourrait faire mieux ».

La transmission fonctionne particulièrement bien et il est possible de changer les rapports manuellement grâce à un bouton placé sur le côté du levier de vitesses. Dommage qu’il n’y ait pas de palettes derrière le volant. Il ne faut pas avoir suivi un cours en génie mécanique pour comprendre que le MKX n’est pas un véhicule sportif. Par exemple, on sent passablement de roulis lorsqu’on tente de reproduire la conduite d’une Lotus. Mais conduit de façon « normale », le MKX s’avère un modèle de confort et de tranquillité.

Outre des phares mal ajustés qui, en mode croisière, aveuglaient les véhicules arrivant en sens inverses et un bruit de caisse provenant, sans doute, du mécanisme du toit ouvrant ou de sa toile à enroulement automatique, ce Lincoln s’est avéré un compagnon de choix. Cependant, je crois que j’aurais pu me passer de l’ensemble Son et lumière de 3 700$, du régulateur de vitesse adaptatif à 1 500$ et de l’ensemble Série Limitée comprenant des pneus de 20 pouces qui coûteront une fortune à remplacer. L’absence de ces éléments auraient permis de conserver le prix sous les 50 000$. Ainsi équipé, notre véhicule coûtait la bagatelle de 53 100$, avant les 1 450$ de frais de transport et de manutention. Remarquez que dans cette catégorie qui regroupe les Acura MDX, Audi Q7, BMW X5, Cadillac SRX et autres Lexus RX, on n’en n’est pas à quelques milliers de dollars près!

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