Ford Taurus 2010, elle revient en force

Points forts
  • Habitacle généreux
  • Silence de roulement
  • Châssis solide
  • Motorisation adéquate
  • Finition excellente
Points faibles
  • Gabarit imposant
  • Consommation
Évaluation complète

Autrefois reine de sa catégorie, la Taurus s’affaire maintenant à reconquérir un marché dominé par les japonaises. La fierté des USA est bien loin de sa popularité des années 90. Jadis, elle jouissait d’une carrosserie idéale, d’un format adéquat et d’une qualité de fabrication tout de même assez bonne. Son prix faisait également sourire les acheteurs. Puis, on a voulu trop en faire. Une ligne trop futuriste, comme une guimauve qui aurait fondu au soleil, puis un retour aux sources et enfin un changement de nom, cette voiture n’aura pas été en mesure de revenir au sommet depuis. Mais la Taurus n’avait pas dit son dernier mot et Ford revient hanter la catégorie avec une berline tout à fait exceptionnelle.

Concurrence très féroce

On peut dès lors affirmer que le soubresaut «Five hundred» est maintenant chose du passé et que la nouvelle venue tente de séduire une clientèle qui s’est malheureusement très éloignée du constructeur à l’ovale bleue. La présence de nombreux concurrents lui font la vie dure. C’est que l’on a affaire à des poids lourds dans ce créneau. La Honda Accord, la Toyota Camry, la Mazda 6 et la Hyundai Sonata du côté des asiatiques affrontent la Volkswagen Passat, la Audi A4, la Mercedes Classe C et la BMW Série 3 chez les allemandes. Puis, en concurrence directe, la Chevrolet Malibu et la Dodge Charger du côté américain. Bref, la Taurus doit reprendre sa place, et ce, même en ligne commerciale.

Un meilleur design

C’est donc avec une ligne nettement plus intéressante que Ford propose la Taurus pour 2010. Pour une fois, on semble avoir compris les acheteurs en créant un design très contemporain et en s’inspirant fortement de la Fusion qui s’avère très bien équilibrée. C’est en fait une belle mise à jour du modèle des années 90. La calandre joint les rangs du nouveau design de Ford alors que la partie arrière propose des feux et un équilibre beaucoup plus agréable que sur la dernière version de la Five Hundred.

Habitacle spacieux

Pour l’intérieur, les designers se sont également inspirés d’un modèle très populaire, la Mustang. On remarque que le tableau de bord est symétrique et présente une structure similaire pour le côté gauche et le côté droit. La planche de bord verticale permet de se sentir bien protégé dans l’habitacle puisqu’elle est haute. Heureusement, le siège du conducteur s’ajuste en hauteur et la présence de pédales réglables permet une position de conduite tout même parfaite. La disposition des commandes est simple et ergonomique, ce qui n’a pas toujours été vrai par les années passées. La qualité de finition est étonnante, ce qui laisse croire un réel souci de respect envers les acheteurs. L’habitacle généreux permet de loger facilement trois adultes à l’arrière.

Performante et solide

Mais c’est au niveau de la conduite que la Taurus marque de nombreux points. Équipée du moteur V6 de 3,5 litres et de la transmission à 6 rapports, la mécanique de la berline n’a rien à envier à la concurrence. Les prestations sont nettement suffisantes et acceptables, sans être extrêmes. Le comportement est honnête, que ce soit en pleine accélération, lors de dépassements ou en conduite urbaine. La motorisation réagit rapidement sans donner l’impression de manquer de puissance. Imaginez maintenant la Taurus en version SHO avec son puissant moteur EcoBoost!

Plusieurs autres éléments permettent à la Taurus de se démarquer. On pense notamment à la direction précise, les suspensions très bien calibrées et l’insonorisation suffisante. Bref, sur la route, la Taurus se débrouille admirablement bien. En ville, c’est autre chose. Et c’est avant tout son gabarit qui ne lui vaut pas une note parfaite. D’autant plus que la surface vitrée n’est pas des plus généreuses, principalement due à une ceinture de caisse haute. La visibilité arrière est limitée mais la présence d’une caméra de recul vient évidemment ajouter plus d’assurance lors des manœuvres de stationnement. À ce titre, la présence de capteurs d’aide au stationnement est également très appréciée. Si votre Taurus présente ces options, votre balade au centre-ville n’en sera que des plus agréables.

La Taurus propose un châssis solide qui permet d’éliminer la presque totalité des bruits de caisse. On sent que l’ensemble est bien ficelé et sur des chaussées très cahoteuses, la voiture ne vacille pas de tous côtés. Les amortisseurs nivellent bien la route et de façon très discrète. L’absence de roulis permet de se sentir en total confort et sécurité derrière le volant. Le freinage puissance ne perd de mordant que lorsqu’il est très sollicité, ce qui ne sera pas le cas pour monsieur et madame tout le monde.

Son prix ne lui permettra surement pas de prétendre à la voiture par excellence du peuple. Notre voiture d’essai, une rutilante version Limited, frôlait les 52 000$. Tout ceux qui nous posait la question n’en revenait pas qu’une Taurus puisse coûter aussi cher. On parle cependant d’un modèle très bien équipée mais à ce prix, ne serait-on pas mieux d’opter pour une Mercedes Classe C ou une Lexus IS de base? Car en effet, plusieurs voitures au-dessus des 50 000$ sont nettement plus prestigieuses que la Taurus. Mieux construites que la Taurus? Pas nécessairement…

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