Ford Mustang 2011, le retour du 5,0 litres !

Points forts
  • Nouveaux moteurs performants
  • Consommation améliorée
  • Boîte manuelle agréable
  • Prix compétitif
Points faibles
  • Direction non télescopique
  • Espace arrière limitée
  • Habitacle sobre
Évaluation complète

Le Ford Mustang demeure l’un des modèles de plus reconnus dans le marché alors qu'elle est en vente depuis plus de 45 ans et que neuf millions d’unités ont été écoulées au cours de ces années. Cependant, on constate une diminution des ventes depuis un peu plus d’un an. Cet élément peut être expliqué par l’arrivée d’une concurrence plus sévère dans le créneau des coupés sport avec l’apparition de la Chevrolet Camaro, de la Dodge Challenger et même de la Hyundai Genesis Coupe, des voitures qui, dans certains cas, proposaient des puissances supérieures. Et oui, malgré la tendance, le nombre de chevaux demeure un argument massue. Ajoutez un modèle 2010 qui, mis à part des retouches esthétiques, n’avait rien de très nouveau à offrir et vous obtenez un intérêt moindre de la part des acheteurs.

Histoire de répliquer et de remettre la Mustang à l’avant-plan, Ford introduit pour 2011 deux nouvelles motorisations plus puissantes, permettant ainsi à la voiture de bien paraître au chapitre des chiffres. Voilà une réaction assez commune, mais Ford en profite au passage pour pousser l’idée un peu plus loin en introduisant un nouveau V8 de 5,0 litres, ravivant ainsi une vieille appellation qui a collé à la Mustang pendant bon nombre d’années. Voilà donc qui marque le retour de la « Mustang 5,0 litres ». Ce nouveau V8, beaucoup plus technologique, permet non seulement de rendre la Mustang GT plus compétitive, mais il permet au constructeur de marquer une belle association avec le passé.

Ce V8 de 32 soupapes offre des chiffres plus qu’éloquents. Il ne développe pas moins de 412 chevaux à un régime maximal de 7 000 tr/min pour un couple de 390 lb-pi, toute une hausse de puissance par rapport à l’ancien V8 de 315 chevaux. Bon, je vois ici certains détracteurs décrier cette hausse de puissance avec en tête des idéaux écologiques, mais sachez que cette nouvelle Mustang GT offre une consommation de carburant inférieure à l’ancienne grâce, notamment, à l’incorporation de la technologie de distribution variable indépendante (Ti-VCT) et de l’utilisation de matériaux plus légers dans la conception du moteur. Et oui, le futur n’est pas voué qu’à nous offrir des voitures plus économiques, mais plates!

Une version V6 encore plus intéressante

Bien entendu, la Mustang conserve pour 2011 ses nombreuses déclinaisons incluant le coupé et le cabriolet. Si la Mustang GT avec son nouveau moteur attire inévitablement l’attention, il ne faut pas oublier que ce sont les versions équipées du moteur V6 qui génèrent une bonne partie des ventes et ce sera probablement encore plus vrai avec le regain de puissance apporté par le nouveau V6.  Cette dernière version n’est donc pas en reste pour 2011 plus puisqu’elle reçoit également un tout nouveau moteur. D’une cylindrée de 3,7 litres, ce moteur propose une puissance de 305 chevaux pour un couple de 280 lb-pi. 22 999$ pour un coupé sport de 305 chevaux, qui dit mieux ? C’est pratiquement la puissance de l’ancienne Mustang GT. Ajoutez une consommation moyenne de 6,4 litres sur l’autoroute (avec un œuf sous le pied droit) et vous obtenez toute une voiture.

Histoire de bien appuyer ces nouvelles motorisations, Ford introduit en même temps deux nouvelles transmissions soit une automatique à six rapports et une manuelle, également à six rapports. Ces deux boîtes plus modernes complètent très bien le nouveau groupe motopropulseur.

Peu de changements à l’intérieur et à l’extérieur

Du reste, la Mustang 2011 conserve, sans trop de modifications, son nouveau style insufflé en 2010. Il faut avouer que l’avant est des plus réussis, avec son nouveau capot plongeant et la grille typique à la Mustang. D’ailleurs, selon la version ou les ensembles proposés, cette grille sera différente. Un nouveau choix de jantes rehausse également le style de la voiture, alors qu’un gros écusson 5,0 posé sur les flancs de la Mustang GT impose la nouvelle cavalerie. L’arrière de la Mustang est facilement reconnaissable depuis deux ans avec les feux en angle qui s’étirent dans les flancs. Même si on s’habitue à ce nouveau style, Ford aurait pu marquer un peu plus toutes les modifications mécaniques avec des changements esthétiques plus frappants.

Même constat à l’intérieur alors qu’on note peu de changement par rapport à l’an passé. La finition est en hausse depuis les dernières générations, mais le tout demeure très sobre. En fait, c’est l’attention aux détails qui semble le plus manquer à bord de la Mustang. Du reste, l’instrumentation a été légèrement modifiée pour correspondre aux données des nouveaux moteurs alors que l’on note une nette amélioration au chapitre de l’insonorisation, surtout à bord du cabriolet. Au chapitre des déceptions, on remarque l’absence d’une colonne de direction télescopique, et oui, encore, et d’un mode sport ou de commandes manuelles au volant lorsque la voiture est équipée de la boîte automatique. Je ne suis pas fervent du mode « manumatique », mais à bord d’une voiture comme la Mustang, il pourrait bien s'y prêter.

Prestances rehaussées

Avec sa puissance à la hausse, il faut avouer que la Mustang V6 s’avère encore plus intéressante que par le passé. Ses 305 chevaux procurent à la voiture des prestances de premier plan, alors que les ingénieurs ont réussi à procurer au moteur une sonorité riche et puissante. Cependant, notre crainte était de retrouver une voiture offrant simplement une puissance supérieure, mais avec des composantes de suspensions et de direction moins adaptées à ce regain de puissance. Heureusement ce n’est pas le cas, les ingénieurs ont revus entièrement la suspension tout en améliorant la rigidité structurelle. On obtient une Mustang V6 bien balancée, capable de maîtriser toute cette puissance. Par contre, son essieu rigide à l’arrière laisse la voiture plus sensible aux bosses et aux valons, élément moins intéressant en virage. On a le sentiment que la voiture veut décoller de la route.

Le nouvelle Mustang V8 offre des performances de premier plan. On apprécie la puissance et le couple du moteur, alors que la boite manuelle exploite à merveille la puissance disponible. Peu de véhicule offrent autant de frissons lorsque l’on enfonce l’accélérateur.  Cette nouvelle mouture profite également d’une suspension révisée, améliorant ainsi le comportement. Le freinage demeure mordant, mais la voiture est avantagée lorsqu’elle est équipée de l’ensemble Freinage de performance comprenant des freins Brembo.

Des trois "pony cars", la Mustang est certainement celle qui offre la meilleure visibilité à bord. Voilà un élément plus qu’intéressant, surtout pour les personnes de plus petite taille.

Avec ses deux nouvelles motorisations, la Mustang peut répliquer sans gène à la nouvelle concurrence et il y fort à parier que ces changements lui permettront de conserver son avance. Plus technologiques, ces deux motorisations procurent également une bonne économie de carburant, élément fort appréciable au passage.

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