Mazda MX-5 RF 2017: nouveau toit, nouvelle vocation

Points forts
  • Style réussi
  • Toit rigide rétractable techniquement au point
  • Habitacle plus silencieux que celui de la version à toit souple
  • Utilisation (presque) quatre saisons
  • Plaisir de conduire intact
Points faibles
  • Capacité du coffre très limitée (elle l'était avant de perdre trois litres, imaginez maintenant)
  • Habitacle toujours très petit
  • Espaces de rangement quasi nuls
  • Visibilité 3/4 arrière partiellement bloquée par la présence de l'énorme pilier B
  • Suspension toujours dure
Évaluation complète

La Mazda MX-5 a toujours fait partie d’une catégorie à part. Moins puissante que les Porsche Boxster et Mercedes-Benz SLC, plus petite qu’une Ford Mustang, plus moderne qu’une Nissan 370Z et plus fiable qu’une MINI Cooper décapotable, la MX-5 a toujours été la seule dans son créneau… et souvent dans le cœur des gens! La minuscule deux places, qui a vu le jour en 1990 sous le nom Miata, a pris quelques centimètres et quelques kilos au fil des années. Pourtant, même après presque 30 ans, elle ne fait pas d’embonpoint.

Les consommateurs en veulent toujours davantage qu’il s’agisse d’espace, de puissance ou de confort. Pour plaire à ces gens qui aiment la MX-5 mais qui la trouvent un peu inconfortable, Mazda a concocté une version à toit rigide rétractable. Baptisé MX-5 RF (R pour Retractable et F pour Fastback), ce biplace a fière allure, que son toit soit levé ou baissé.

Ça lui apprendra…

Les designers avaient la lourde tâche de concocter un toit rétractable sans couper dans l’espace de rangement du coffre. Le genre de contrat qui te tombe dessus quand tu te concentres un peu trop sur Facebook au beau milieu d’une réunion : « Youhou, Robert, reviens avec nous! On était en train de se dire que tu serais la personne parfaite pour dessiner le toit rétractable de la MX-5 RF. Oh, un petit détail : faut pas toucher aux capacités du coffre. La semaine prochaine, tu nous reviens avec des esquisses, hein, Robert? » Bon, ça ne s’est sans doute pas passé comme ça dans les bureaux de Mazda à Hiroshima mais un peu d’imagination, ça n’a jamais fait de mal à personne!

Toujours est-il que de l’imagination, les designers de Mazda en ont eu! Le toit qu’ils ont conçu est en quatre parties. Lorsque le conducteur commande au toit de s’abaisser, la partie située le plus à l’arrière se soulève en même temps que le reste du toit en trois parties (une à l’avant du toit, une centrale et la lunette arrière) se replie sur lui-même. Ces trois parties forment un ensemble compact qui vient s’insérer dans le même espace, ou presque, que le toit souple de la version ordinaire de la MX-5. Puis, la partie arrière reprend sa place. Le tout en 13 secondes à condition que la voiture ne roule pas à plus de 10 km/h. Rien de mieux que de regarder notre petite vidéo pour bien visualiser ce ballet mécanique, hydraulique et électronique.

Le mécanisme utilisé pour faire bouger les différentes parties du toit provient, en partie, de celui de la MX-5 PRHT de troisième génération (2008 et 2013), mais il a gagné en raffinement et travaille silencieusement. Au final, on se retrouve avec un toit de style Targa, même si ce nom semble donner des boutons aux gens de Mazda.

La règle du 80 - 20

Chez Mazda, on croit fermement que la version RF de la MX-5 ne s’adressera pas au même public que la version à toit souple. D’après les gens de marketing rencontrés, les propriétaires d’une RF rouleront 80% du temps le toit relevé alors que ceux d’une MX-5 tout court roulent à l’abri 20% du temps.

Étant donné que les gens qui se procurent une voiture à toit rigide rétractable pensent davantage au confort que ceux qui assument leurs cheveux décoiffés, les ingénieurs de Mazda ont légèrement revu la suspension arrière (surtout au chapitre des rondelles de caoutchoucs – bushings en bon français de garage) afin de la rendre un peu plus confortable et, surtout, de mieux contrer la tendance naturelle de la MX-5 au survirage. Pour faire bonne mesure, la direction demande un tantinet moins d’efforts au début d’un virage.

Ces changements sont très subtils et ceux qui n’ont pas conduit la nouvelle MX-5 ne les remarqueront même pas. En accélérant à fond en virant, question de dégager la voie après être passé sous un feu jaune foncé (ou rouge pâle, c’est selon), l’arrière chasse moins que la version à toit souple. Rassurez-vous, la MX-5 est toujours d’un indicible plaisir à conduire.

Le silence, c’est relatif

Comme on peut s’y attendre, l’habitacle est plus silencieux que dans une MX-5 à toit souple. Lorsque le toit est baissé, il est possible de tenir une conversation à plus de 100 km/h, moyennant une certaine hausse du ton. Lorsque le toit est relevé, le nombre de décibels chute royalement. On est toutefois loin d’une Buick Lacrosse.

Sous la MX-5, un renfort supplémentaire a été installé, question de renforcir le châssis. Cet ajout, combiné au poids du mécanisme du toit et du toit lui-même octroie 56 kilos à la MX-5. Puisque le moteur est toujours le même, un quatre cylindres 2,0 litres développant 155 chevaux et 148 livres-pied, les performances s’en ressentent un peu mais ce n’est pas dramatique, d’autant plus que la RF s’adresse à des gens appréciant davantage le confort.

Outre le comportement routier, on retrouve notre bonne vieille (deux ans, quand même!) MX-5 qui manque toujours cruellement d’espaces de rangement, qui demande au passager de décaler ses pieds vers la droite et dont l’habitacle, une fois le toit fermé, donne l’impression d’être dans un sous-marin. Aussi, la présence de la partie arrière du toit obstrue légèrement la visibilité ¾ arrière quand on « fait » nos angles morts. Enfin, seules les versions GS et GT sont offertes. La livrée de base GX est réservée à la MX-5 à toit mou.

Photo: Daniel Rufiange

Un peu plus cher, mais c’est plus que du bonbon

Les prix débutent à 38 800 $ pour une MX-5 RF GS. De son côté, la GT demande un débours de 42 200 $. Avant les options, les intérêts, les taxes et tutti quanti.

Oh, vous savez quoi? Robert a presque réussi son mandat puisque le coffre de la MX-5 RF contient à peine trois litres de moins que la version à toit souple (427 litres contre 430). Et maintenant, il ferme son cellulaire dès le début des réunions...

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