Comment est-ce qu'on pense chez Mazda? Entrevue avec Hidetoshi Kudo

Les Japonais forment une communauté culturelle unique. Isolée sur leur île depuis plusieurs centaines d’années, cette communauté fermée à l’immigration est pourtant d’une gentillesse infinie avec les étrangers, et d’un respect admirable.

C’est dans cette optique que je fus introduit à l’acteur le plus important de ce périple japonais : Hidetoshi Kudo, l’homme en charge des communications corporatives chez Mazda, et ce, pour la grandeur de la planète!

Un homme important, certes, mais dont l’entretien allait s’avérer précieux.

Il a d’abord insisté sur un point : chez Mazda, la priorité est toujours donnée aux ingénieurs. Même à une époque où Mazda avait moins d’argent, et où la situation de la compagnie était périlleuse, lire ici les années où elle collaborait avec Ford, la compagnie a toujours privilégié le développement de produits axés sur le plaisir de conduite, comme la Mazda RX-8.

À ce que l’on comprend, Mazda est une société où les ingénieurs sont incités à se prononcer, et dont l’accent demeure sur la fabrication de produits à caractère sportif, même si ce n’est pas ce qui est de plus profitable.

Le futur s’annonce intéressant

Nous l’avons mentionné précédemment, Mazda introduira son fameux moteur SKYACTIV diesel au Canada, à l’automne 2017, dans le CX-5. Nous avons également appris, au cours des dernières semaines, que la compagnie travaillerait sur des moteurs à essence sans bougies, dont la seule compression dans les cylindres suffirait à déclencher les précieuses explosions, nécessaires à faire avancer la voiture.

Toutefois, ce qui nous intéressait réellement, en parlant à M. Kudo, c’était de savoir ce qu’il advenait de la RX-9, ou du moins, d’un remplacement à la RX-8.

Vous l’avez peut-être vu dans les médias, mais il a été question de rumeurs disant que la RX-9 avant été envoyée au rancart, et qu’elle ne verrait jamais le jour. M. Kudo m’a personnellement confirmé que le projet d’une sportive avec un moteur rotatif de nouvelle génération était toujours en branle, mais qu’à la fin, c’est une question de liquidités.

Comme bien des compagnies, Mazda n’a pas le choix de se concentrer sur le futur. Une sportive à moteur rotatif, aussi « cool » soit-elle, n’a rien à voir avec les voitures électriques et autonomes.

Des technologies de conduite autonome, Mazda travaille bel et bien là-dessus. Par contre, la vision de l’entreprise sur le sujet varie de ce que l’on voit, habituellement. Hors de question une voiture qui se conduit « toute seule tout le temps ». La vision de Mazda est plutôt de concevoir une voiture qui peut prendre la relève du conducteur, si besoin il y a. Autrement dit, pas question de faire disparaître le volant de l’habitacle de ci tôt.

Quant à l’électrification des transports, nous avons vu dans l’actualité que Mazda s’associait avec Toyota dans le but de développer et concevoir des automobiles électriques. C’est ce qui attend la compagnie, dans le futur : des alliances. De petite taille, cherchant encore à faire le plein de liquidités, la compagnie n’a pas les reins suffisamment solides pour se lancer, seule, dans le développement de véhicules nouvelle génération.

C’est ce qui fait toutefois la beauté de cette compagnie. On sent, à parler avec les gens qui y travaillent, une réelle excitation quant aux produits qui sortent de ses usines. Un exécutif d’une compagnie automobile américaine m’a déjà dit qu’il devait constamment rappeler à ses supérieurs qu’ils travaillaient pour une compagnie fabriquant des voitures… Vraisemblablement, ça ne sera jamais le cas de Mazda.

Pour voir la partie 2, c'est ici

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires