Toyota Tacoma 2009, retour vers le passé!

Points forts
  • Véhicule robuste et bien construit
  • Moteur quatre cylindres peu gourmand
  • Conduite agréable
  • Qualité de finition hors pair
  • Bonne valeur de revente
Points faibles
  • Prix plus ou moins compétitif
  • Performances modestes (4 cylindres)
  • Train arrière parfois instable
  • Système antipatinage très sensible
Évaluation complète

Vous vous souviendrez sans doute de cette splendide camionnette Toyota, vedette du célèbre film " Back to the future ". Compacte, noire, dotée de gros pneus, de barres anticapotage et de multiples feux antibrouillards, elle faisait rêver les amateurs de camionnettes au même titre que Marty McFly, incarné par Michael J. Fox.

Cette passion pour les camionnettes compactes à quatre roues motrices était à cette époque au sommet de sa forme. Ces poids plume japonais qui se nommaient Toyota HiLux (camionnette), Nissan Hustler (costaud) et Mazda B2000 ont connu une brillante carrière jusqu'au début des années 90, soit au moment où les constructeurs américains ont commencé à jouer à la guerre des cylindrées. La naissance du Dodge Dakota (première camionnette intermédiaire) et l'implantation des gros V6 chez Ford et GM auront obligé les manufacturiers nippons à emboîter le pas.

D'hier à aujourd'hui

De ce fait, les camionnettes compactes sont devenues plus lourdes, plus gourmandes et…de moins en moins compactes. Aujourd'hui, à l'exception de Ford qui écoule des Ranger à prix de liquidation, les camionnettes compactes et intermédiaires se vendent presque au compte-gouttes. La clientèle choisit en grande majorité de se diriger tout simplement vers les grosses pointures, souvent à peine plus chères. Sauf que pour quelques inconditionnels, ça n'a rien d'intéressant.

C'est pour eux que Toyota a donc choisi cette année de faire un retour aux sources en lançant une version à moteur quatre cylindres et à quatre roues motrices du Tacoma. Bien sûr, le format n'est plus aussi compact qu'à l'époque, mais on y retrouve tout de même une indéniable saveur d'antan.

Bien sûr, Toyota, qui souhaite aussi afficher une image toujours plus verte, nous vante les mérites de ce Tacoma comme la moins énergivore des camionnettes à quatre roues motrices. Vous dire qu'elle est vraiment économique serait exagéré, mais il est vrai qu'avec une moyenne d'environ 11,5 litres aux 100 kilomètres, elle se tire très bien d'affaire. Le quatre cylindres de 2,7 litres développe suffisamment de couple (180 lb-pi) pour permettre au camion de démontrer un certain muscle, tout en offrant une puissance à tout le moins correcte.

Il faut toutefois savoir que cette nouvelle version du Tacoma n'est offerte qu'avec une boîte manuelle à cinq rapports, dont l'étagement convient à la fois pour la puissance et le remorquage. Elle s'avère également très agréable à utiliser, particulièrement hors des sentiers battus où il fait bon de mettre le camion à l'épreuve. Car, vous vous en douterez, le Tacoma est un sportif qui aime s'amuser.

Incontestablement, un athlète

Équipé d'un système à quatre roues motrices avec mode de démultiplication et jouissant d'une immense garde au sol, le Tacoma passe partout et grimpe où bon lui semble. Son poids de 1 800 kilos n'est pas négligeable, mais on ne le ressent aucunement. En fait, seul le système antipatinage avec contrôle de stabilité électronique vient limiter le plaisir, puisque ce dernier entre en action, et ce, même si on le désactive. Bon, il est clair que ce système améliore la sécurité et la traction au quotidien, mais il est dommage qu'on ne puisse s'en départir totalement lorsque vient le temps de passer aux choses sérieuses.

Sur la route, le Tacoma est stable et passablement confortable. Son niveau sonore est plutôt élevé, mais les gros pneumatiques qui le chaussent y sont pour beaucoup. En fait, c'est sur la route que la beauté de ce camion se dévoile et qu'elle se mesure au plaisir qu'on ressent à le conduire. Comme autrefois, le conducteur profite d'une vraie relation mécanique avec son camion. Le contact avec la route se fait de façon directe, et ce, même si la direction n'est pas nécessairement un exemple de précision. Il faut aussi mentionner que le sentiment de robustesse réside dans cette qualité de construction fidèle à la marque, ainsi que dans cette grande rigidité structurelle. Assurément, un Dodge Dakota ne peut en dire autant.

La cabine du Tacoma est confortable et plutôt conviviale. Les places arrière ne constituent évidemment pas des endroits de grand confort, mais l'espace demeure plus généreux que chez certains concurrents. Quant aux places avant, elles proposent un excellent confort et bon nombre de commodités. La console centrale avec casier de rangement s'avère d'ailleurs fort pratique. Toyota s'est aussi chargé d'équiper son Tacoma des dernières caractéristiques audio, telles que la prise pour iPod et le préaménagement pour radio satellite.  

Populaire?

On ne s'attend évidemment pas à en vendre à profusion, mais pour l'acheteur en quête de ce genre de camion, le Tacoma sous cette formule est extrêmement intéressant. Chose certaine, il permettra à ceux qui désiraient profiter à la fois des avantages d'un moteur quatre cylindres et d'un système à quatre roues motrices de trouver un candidat. Car actuellement, aucune autre camionnette - mis à part le Chevrolet Colorado - ne propose cette combinaison.

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