Émissions polluantes : l’industrie des transports compte pour plus de la moitié

Selon Environnement Canada, le secteur des transports comptait pour 59% des émissions de monoxyde de carbone (CO) et 55% des émissions nationales d’oxydes d’azote (NOx) en 2014. L’industrie des transports compte donc pour plus de la moitié des émissions nationales de polluants atmosphériques, ce qui est très en avance sur les secteurs de l’électricité et de l’exploitation pétrolière et gazière.

Le secteur des transports regroupe bien évidemment les véhicules à passagers, mais également les camions lourds pour le transport de marchandises, les transports maritimes et ferroviaires, les véhicules récréatifs, le matériel d’entretien des pelouses et de jardinage ainsi que l’équipement agricole.
Du lot, les voitures et camions légers à passagers comptaient en 2014 pour 11,9% et 15,3% respectivement des émissions de monoxyde de carbone, et 3,2% et 4,7% des émissions nationales d’oxydes d’azote. Ensemble, les véhicules à passagers représentent donc le plus grand pourcentage des émissions polluantes provenant de l’industrie du transport.

Les camions de transport de marchandises sont pour leur part responsables de 3,9% des polluants atmosphériques provenant des transports en 2014. Les camions lourds ont cependant la plus grande part des émissions d’oxydes d’azote avec 12,4%. Les transports maritimes et ferroviaires comptaient pour moins de 1% des émissions de CO, toujours selon Environnement Canada.

Les véhicules hors route ont compté pour 24% des émissions de monoxyde de carbone. Environnement Canada affirme que l’équipement agricole, le matériel de servitude aéroportuaire, le matériel commercial, l’équipement de construction et d’exploration minière, le matériel industriel, le matériel d’entretien des pelouses, le matériel d’exploration forestière ainsi que l’équipement récréatif et les embarcations récréatives sont tous inclus dans la catégorie des véhicules hors route. Bref, difficile de savoir l’apport exact des différentes sources.

Il faut donc conclure que la réduction des émissions polluantes provenant des transports passe par les véhicules à passagers. Voilà donc un argument pour la pertinence des véhicules électriques, mais il reste encore beaucoup de travail à faire.

La récente loi déposée par le gouvernement Couillard visant à obliger les constructeurs à vendre un certain pourcentage de véhicules non polluants à partir de 2018 pourrait certainement accélérer la croissance du segment des VÉs. Québec a comme objectif que 15,5% des véhicules vendus sur le marché en 2025 soient électriques. Il reste à voir maintenant si la loi sera mise en vigueur et surtout, si d’autres provinces emboiteront le pas. Pour le moment, les véhicules électriques comptent pour moins de 1,0% du parc automobile.

L’arrivée prochaine de modèles électriques à plus grande autonomie comme la Chevrolet Bolt, les nouvelles générations de Ford Focus Électrique, Nissan Leaf et BMW i3, et éventuellement la Tesla Model 3, aidera également. Et même si ce ne sont pas tous les constructeurs qui se lancent avec vigueur dans le développement d’une VÉ, la majorité reconnaît l’importance de réduire les émissions polluantes provenant de leurs véhicules.

Pour le moment par contre, l’industrie du transport a encore beaucoup de chemin à faire, mais les joueurs dans cette industrie semblent le savoir.

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