Ferrari California 2016: Plus désirable que jamais

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2016

Malgré son nom qui s’associait aux plages et au soleil de la côte ouest des États-Unis, la réception de ce cabriolet lors de son lancement en 2009 a été assez froide. On critiquait sa silhouette, son toit rigide rétractable et même son prix que l’on jugeait trop modeste pour une voiture affichant le logo au cheval cabré. Même si les chiffres de vente ne sont pas dévoilés par ce constructeur, il suffit de naviguer sur l’Internet pour trouver des California usagées en vente à des prix réduits, ce qui permet de croire que les changements apportés l’an dernier n’étaient pas superflus.

En fait, la réaction initiale pour ce modèle a été telle que plusieurs soulignaient qu’on avait dû la commercialiser en tant que Maserati, ce qui aurait permis de relever le panache de cette marque, alors qu’il contribuait à affecter celui de Ferrari. Bref, les débats ont été clos lors de l’arrivée en 2014 d’une version requinquée (année-modèle 2015) tant sur le plan visuel que mécanique.

Silhouette plus accentuée

Cette seconde génération s’identifie par la lettre T – pour turbo –, le nouveau moteur étant suralimenté par l’intermédiaire d’une paire de turbocompresseurs. Mais avant de parler mécanique, l’autre changement digne de mention est cette silhouette redessinée qui la rapproche de très près de la F12berlinetta. Et c’est loin d’être un reproche puisque cette dernière est un modèle du genre. La nouvelle California adopte donc des angles plus aigus, des prises d’air plus accentuées tandis que la partie arrière a été révisée. Il faut également souligner une section inférieure de la caisse qui ressemble à un petit marchepied mais qui est un appendice aérodynamique. Dans l’ensemble, le résultat est beaucoup plus sophistiqué. L’habitacle a également connu une révision qui s’imposait. On retrouve donc, sous les buses de ventilation centrales, un écran d’information tactile qui est relativement simple à opérer. Sur le volant, on retrouve les touches permettant de passer les rapports. Parlant de boîte de vitesses, elle est contrôlée par des boutons d’engagement placés sur la console centrale. Enfin, la plupart des commandes de la voiture sont regroupées sur le volant, notamment le « manettino » qui  permet de gérer différents réglages: confort, sport et ultra sport.

La California T propose toujours ce toit rigide rétractable qui se replie dans le coffre en 14 secondes, rien de moins. Toutefois, contrairement à plusieurs autres modèles concurrents, il est impossible d’effectuer son remisage ou son déploiement lorsque la voiture roule. 

Les sièges sont inévitablement garnis de cuir fin et offrent un excellent support latéral. Quant aux places arrière, elles sont purement symboliques. Cependant, le dossier se rabat pour permettre d’accéder au coffre et ainsi pouvoir transporter des objets plus longs.

Plus longue qu’une Corvette !

Les ingénieurs ont réussi à réduire le poids de la California T d’environ 27 kg par rapport à la version précédente. Toutefois, avec un poids de 1 733 kg, il est plus lourd de 208 kilos par rapport à la Corvette. Il est aussi plus long de 7,6 cm que celle-ci. Par contre, l’arrivée d’un nouveau moteur turbocompressé de 3,9 litres sous le capot permet de gagner en puissance et en couple. Ses 553 chevaux permettent de boucler le 0–100 km/h en 3,6 secondes, selon les données de Ferrari.

Il ne faut pas en conclure que cette Ferrari n’est efficace que pour accélérer en ligne droite. Grâce à la position du moteur central avant qui permet d’obtenir 47 % du poids à l’avant et 53 % à l’arrière arrière, son comportement routier est à la hauteur de la réputation de la marque. Et il faut parler de la sonorité de ce V8 qui respecte la tradition de Ferrari, de la musique aux oreilles des amateurs de belles mécaniques. On a l’impression d’entendre un félin enragé. Soulignons que des clapets permettent d’atténuer ou d’augmenter le niveau de décibels à la sortie des silencieux. Il est également possible de commander en option la suspension magnétique Magnaride qui adapte la suspension selon les conditions de conduite et de la route. 

Toutes ces améliorations et révisions en font une voiture d’exception qui n’est plus la mal-aimée des Ferraristi.

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