Dodge Journey 2016: Je ne suis pas une fourgonnette!

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2016

En 2008, Dodge a lancé la plus récente version de sa fourgonnette Grand Caravan; il n’y avait pas de simple Caravan, signifiant que les versions à empattement court n’étaient pas reconduites.

Ceci laissait un trou dans la gamme du constructeur américain; pour le remplir, Dodge a décidé de construire un multisegment qu’ils ont basé sur la plate-forme de la berline Avenger. De leurs efforts est née le Journey, un véhicule à la fois abordable et spacieux.

Nous sommes maintenant en 2015, et le Journey est toujours vendu sous la forme qu’on lui a donnée il y a 7 ans; s’il n’est plus exactement à la fine pointe de la modernité, Dodge l’offre encore, puisqu’il se vend encore bien.

Beau, bon et pas cher

L’un des arguments les plus utilisés par le département marketing du manufacturier pour vendre ce véhicule est son prix d’entrée, c’est donc par-là que nous allons débuter : l’ensemble Valeur Plus débute légèrement au-delà de 20 000 $, ce qui en fait l’un des véhicules familiaux les moins chers sur le marché. À ce prix, vous obtenez un moteur à quatre cylindres de 2,4 litres déployant 173 chevaux qui font uniquement tourner les roues avant. Il y a bien un rouage intégral offert, mais il n’est disponible que sur les versions plus équipées. Cette motorisation est carrément anémique, d’autant plus qu’elle est associée à une antique boîte automatique à 4 rapports. Si l’on décide de monter dans la gamme de finitions, on peut ajouter une troisième rangée de sièges à l’arrière, transformant le Journey en un sept passagers; par contre, le petit moulin peinera à la simple idée de transporter autant de gens.

Si vous avez besoin de trimballer de lourdes charges ou si vous prévoyez être conducteur désigné pour toute votre tribu, il serait peut-être sage d’opter pour le V6 Pentastar : d’une cylindrée de 3,6 litres, cet engin moderne vous donnera non seulement droit à 283 chevaux et à une boîte automatique à six rapports beaucoup plus moderne que celle attitrée à l’engin de base, mais il est aussi possible d’ajouter un rouage intégral à l’ensemble, le rendant plus apte à vous amener n’importe où même lorsque la météo se dégrade.

La conduite du Journey n’a rien d’une expérience transcendante, mais là n’est pas la vocation du véhicule : ses sièges sont confortables, son capot plongeant offre une bonne visibilité et il y a de la place pour tout le monde à bord (tant que vous ne condamnez pas des adultes à s’asseoir à la troisième rangée). Le V6 offre suffisamment de punch pour dépasser sur une route secondaire en toute sécurité, il peut remorquer jusqu’à 1 134 kilos et consomme à peine un litre de plus au 100 km sur la route par rapport à son homologue à quatre-cylindres… selon les données du manufacturier; dans le vrai monde, on a quelquefois vu des Journey de base beaucoup plus gloutons que leurs homologues V6.

Le Journey regorge de petites attentions que les familles aimeront : des sièges rehausseurs sont camouflés dans la banquette de deuxième rangée (sur certaines versions), les portières arrière s’ouvrent à 90 degrés permettant d’extraire des bambins du véhicule facilement et l’on peut aussi choisir d’ajouter des écrans DVD à l’arrière, permettant aux parents de survivre à un long voyage avec leur santé mentale intacte!

Il faut savoir faire des choix

En grimpant les échelons des modèles et en ajoutant des ensembles d’option, la facture finit par grimper et l’on se retrouve avec un véhicule de près de 37 000 $. Vrai qu’à ce prix, vous avez droit à un Journey qui a de la gueule avec des roues chromées et tout le tralala, mais il y a des concurrents plus modernes et mieux polis dans cette gamme de prix. Les Journey qui en valent donc le plus la peine sont souvent les versions de base, offrant aux familles un moyen fiable et honnête de transporter les troupes à bas prix.

Mentionnons également que le Journey est appelé à être modifié sous peu (on l’attendait pour 2016, mais il a été repoussé… ça ne saurait tarder). Le futur nous dira dans quelle direction ce multisegment évoluera, mais les exemplaires qui sont actuellement dans les cours de concessionnaire méritent votre attention si vous êtes à la recherche d’un véhicule familial avec énormément d’espace intérieur… Et que vous ne voulez pas une fourgonnette.

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