Nissan Frontier 2016: Nissan Frontier, quelques rides mais toujours en forme

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2016

S’il y a un segment où l’on retrouve peu de nouveautés année après année, c’est bien celui des camionnettes intermédiaires. Les constructeurs minimisent leur investissement en raison d’un volume de vente peu élevé et le cycle de vie des véhicules est beaucoup plus long. D’ailleurs, peu de joueurs restent dans la partie, et ce, malgré un retour de GM l’an passé avec son tandem Chevrolet Colorado et GMC Canyon. La génération actuelle du Frontier remonte à plus de 10 ans, on comprend qu’il a peu en commun avec les dernières nouveautés de Nissan.

Le problème avec ce type de camionnettes? Leur prix assez corsé et les compromis qu’elles exigent. Avec leur format compact, elles n’offrent pas tout l’espace et toutes les capacités des camionnettes pleine grandeur, mais leur prix ne le reflète pas. Dans le cas du Frontier, il faut compter plus de 35 000 $ pour un modèle intéressant, ce qui est directement dans la fourchette de prix des grosses camionnettes. Même chose au chapitre de la consommation. On se paie donc ce type de camionnettes pour ce qu’elles sont, non pas par souci d’économie.

Pas de nouvelle génération

La machine à rumeurs s’est emballée lorsque Nissan a présenté l’an passé le nouveau Navara, l’équivalent du Frontier, vendu ailleurs dans le monde. Plusieurs croyaient que ce Navara deviendrait notre Frontier en Amérique du Nord et, mais cette rumeur ne s’est pas avérée fondée. D’ailleurs, au Guide de l’auto, on le savait… Il faudra donc patienter encore avant de voir arriver la nouvelle génération, mais le Navara affiche tout de même la direction du futur du modèle, surtout en matière de style. 

Par conséquent, le Frontier nous revient sans véritable changement. Selon vos besoins, vous pourrez opter pour plusieurs variantes. Le King Cab se distingue par ses deux portes pleine grandeur et ses deux demi-portières arrière s’ouvrant en sens inverse. Certes plus abordable, ce modèle dispose de peu d’espace à l’arrière et les deux petites banquettes conviennent à peine à des enfants. Votre dos est pratiquement à angle droit et repose sur un petit coussin posé directement sur le panneau arrière. Plus dispendieuse mais aussi plus pratique, la configuration à cabine double propose quatre portes et un habitacle beaucoup plus imposant. Si vous prévoyez être plus de deux passagers fréquemment, c’est la configuration à adopter. 

Sous le capot, deux moteurs sont offerts. On retrouve de série un quatre cylindres de 2,5 litres qui développe 152 chevaux, jumelé à une transmission manuelle à cinq rapports. L’ensemble peut tracter environ 3 500 lb (1 588 kg). L’avantage ici, c’est un prix d’achat plus bas et une consommation de carburant réduite.

Le moteur optionnel dans le King Cab, et de série dans le Frontier Cabine Double, est un six cylindres de 4,0 litres, générant 261 chevaux et 281 lb-pi de couple. Malgré sa consommation imposante, pratiquement aussi élevée qu’une camionnette pleine grandeur, c’est sans aucun doute la mécanique à retenir, surtout en compagnie du rouage à quatre roues motrices. Cette fois, la puissance de remorquage peut aller jusqu’à 6 500 lb (2 950 kg) selon l’équipement, un chiffre nettement plus intéressant. La boîte manuelle hérite également d’un rapport de plus et passe à six alors que l’automatique à cinq rapports à commande électronique est optionnelle, pour un léger supplément bien entendu.

Sur la route, le manque de raffinement du Frontier se constate principalement par les bruits à bord. Il émet plusieurs craquements et cela semble s’accentuer par temps froid. Sans être très sophistiqué, le moteur six cylindres livre une bonne puissance et son couple généreux facilite les accélérations. En ville, il ne faut pas vous attendre à une consommation exemplaire, nous avons obtenu une moyenne de 14,5 l/100 km, ce qui est assez élevé. Dommage que la version Diesel Runner ne demeure qu’un concept. Ce Frontier résulte de la collaboration entre Nissan et Cummins et hérite d’un moteur diesel de 2,8 litres qui régit 200 chevaux pour un couple de 350 lb-pi. Lors de notre essai, il s’est avéré drôlement intéressant et sa consommation beaucoup plus raisonnable. Ce qui freine sa commercialisation? Sans doute un prix d’achat qui serait beaucoup trop élevé.

Le véritable avantage du Frontier, c’est son format compact. Il est drôlement agréable de circuler en ville avec une camionnette capable de se faufiler (presque) partout et, surtout, de pouvoir se stationner d’un seul coup, pas à quatre reprises!

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