Chrysler 200 2016: Furtive élégance

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2016

La Chrysler 200 n’est pas le plus flamboyant véhicule sur le marché. Parmi la panoplie de modèles dans la catégorie des berlines intermédiaires, elle passe même légèrement inaperçue, gracieuseté d’un passé plus ou moins notable. Il reste que la refonte de l’an dernier l’a totalement remise à l’avant-plan, renouvelée à tel point que le constructeur américain aurait pu la renommer!

Avec cette toute récente mise à jour, la 200 ne change rien pour 2016, sinon quelques ajustements dans la palette de couleurs. La silhouette svelte et élancée du véhicule lui confère une allure très aérodynamique, confirmée par un coefficient de trainée de 0,27. La lunette arrière qui s’étire à la manière d’un coupé ajoute une touche européenne à la 200. Mais rien d’étonnant puisque les designers se sont largement inspirés des modèles d’Alfa Romeo pour concevoir cette nouvelle 200. Le résultat n’est pas habituel pour une voiture américaine, surtout à l’avant où l’on remarque une calandre très mince qui contraste avec celle de la 300, beaucoup plus imposante. Les lignes fluides sont agrémentées de phares avant et de feux arrière très stylisés qui adoptent l’éclairage au DEL, procurant un effet très furtif au véhicule lorsque croisé à la pénombre.

Superbe habitacle

Bien que l’extérieur de la 200 soit de toute beauté, c’est l’intérieur qui rafle la palme de l’amélioration la plus notable du modèle. Le résultat est à couper le souffle, se questionnant même sur la nécessité de proposer une finition aussi raffinée pour un véhicule qui ne joue pas dans la talle des modèles de prestige. Néanmoins, la présentation s’avère sublime avec des matériaux de différentes textures et des couleurs très bien agencées. La console centrale en angle de même que la molette de gestion de la transmission permettent de dégager un maximum d’espace pour les passagers avant. Quelle que soit la version, la présentation laisse filtrer une élégante richesse qui nous enveloppe et nous fait oublier qu’il s’agit d’une « simple » 200. L’immense écran d’affichage de 8,4 pouces propose une panoplie de fonctions où l’ergonomie a manifestement été étudiée avec soin. Le système Uconnect de Chrysler est d’ailleurs l’un des meilleurs sur le marché et surement l’un des plus agréables à utiliser.

Chrysler ne s’est pas seulement attardé à confectionner un habitacle cossu pour sa berline intermédiaire. On a doté la 200 des deux motorisations vedettes du groupe, le Pentastar, un V6 puissant, et l’économique 4 cylindres Tigershark doté de la technologie MultiAir de Fiat. Les deux font équipe avec la boîte automatique à 9 rapports qui a éprouvé de petites lacunes de programmation, mais qui ont été rapidement corrigées. Plusieurs versions de la 200 garnissent le catalogue. Celles d’entrée de gamme héritent du 4 cylindres alors que les plus dispendieuses proposent le V6, allant même jusqu’à offrir le rouage intégral sur les modèles 200S et 200C.

Variable selon les versions

Sur la route, le comportement de la voiture diffère selon les versions. Équipée du 4 cylindres, la voiture livre des performances acceptables, mais évidemment un peu rudimentaires et nous laissant sur notre appétit, même en sélectionnant le mode sport. Ce mode permet toutefois d’exploiter efficacement le 4 cylindres en retardant les changements de rapports qui sont nombreux, puisque la boîte en compte 9. Cette motorisation travaille d’ailleurs fort et ça s’entend, surtout lorsque la voiture transporte plusieurs passagers. 

Les versions à moteur V6 offrent évidemment plus de puissance, mais surtout une douceur de roulement supérieure. Les accélérations profitent grandement des 9 rapports de la boîte automatique et les changements se font en douceur. Profitant du mode sport, la 200 se déchaine et met à profit la totalité des 295 chevaux. La conduite de la 200 ne procure toutefois pas de montées d’adrénaline. Quant aux versions à rouage intégral, l’ajout de poids pénalise les performances mais heureusement, l’efficacité du système compense largement ce handicap, surtout en hiver lorsque la chaussée est enneigée.

Le design extérieur et la présentation intérieure de la 200 lui permettent assurément de remporter la palme face à de nombreuses concurrentes beaucoup trop conservatrices. Malheureusement, la fiabilité et la réputation des modèles japonais lui rendent la vie dure, à laquelle s’ajoutent l’excellent rapport qualité-prix des modèles coréens et l’agrément de conduite des véhicules allemands. Bref, la forte compétition et le grand nombre de choix nuisent à l’épanouissement de la 200, pourtant très accomplie.

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