Mazda Mazda5 2016: Coulisse, coulissons, coulissez

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2016

L'univers des véhicules à vocation utilitaire s’est beaucoup transformé au cours des dernières années. L'arrivée des véhicules multisegments a forcé les constructeurs à revoir certaines catégories en créant des sous-catégories. Et s'il y a une sorte de véhicules qui a été affectée par cette mutation, c'est bien celle des fourgonnettes. Pendant longtemps, on a cru qu'elles allaient disparaître de la surface du globe. Mais plusieurs fabricants sont coriaces et croient dur comme fer que les véhicules à portes coulissantes sont là pour rester. Si GM, Hyundai, Nissan et Volkswagen ont jeté l’éponge au Canada, le groupe de résistants est constitué de Chrysler, Ford, Honda, Kia, Toyota et Mazda.

Tandis que les autres manufacturiers misent sur les grosses fourgonnettes, Mazda ne déroge pas à son plan de match établi en 2006 en continuant de commercialiser la plus petite fourgonnette sur le marché. Les adversaires immédiats de la Mazda5 se nomment Dodge Journey, Kia Rondo et Ford C-MAX. Aucun constructeur ne propose une vraie rivale à la 5 puisque ces multisegments à caractère familial possèdent des portes arrière montées sur des pivots et non pas sur des rails coulissants. Somme toute, les seules caractéristiques que ces adversaires ont en commun avec la Mazda5 sont leurs dimensions, leur échelle de prix et la cylindrée des moteurs.

6 places, espace pour 4

Mais soyons francs, la Mazda5 n’offre pas une habitabilité comparable à une Honda Odyssey ou une Toyota Sienna. Disposant de six places, la 5 convient essentiellement à une famille de quatre personnes, en comptant leurs bagages et leur petit animal domestique. Si un cinquième et un sixième passagers doivent s’assoir sur la troisième banquette, le volume du coffre est réduit à sa plus simple expression, et il faudra opter pour un coffre de toit pour aller en camping ou faire du ski.

L'un des points forts de la 5 est la facilité avec laquelle on accède à l'habitacle. Grâce à ses larges portières avant et ses portes coulissantes arrière, on y entre et on en ressort en deux temps trois mouvements. Tout conducteur devrait apprécier la position de conduite, à moins de mesurer plus de 1,90 mètre. En ce cas, le dégagement pour les jambes fera cruellement défaut.

Au niveau de la deuxième rangée, l'espace accordé aux passagers est suffisant. Toutefois, les occupants de la troisième rangée devront se recroqueviller et se faire tout petits. Quant à la configuration des sièges, elle n'est pas aussi astucieuse que celle d'une Dodge Grand Caravan ou d'une Kia Sedona. Par contre, il existe quelques astuces, dont un plateau rabattable avec porte-gobelets à la deuxième rangée et un bac de rangement secret sous le coussin des sièges arrière. Le plancher du coffre dissimule également un espace de rangement. Pour faire une sieste, il est même possible de transformer les sièges avant en juxtaposition avec ceux de la deuxième rangée en couchette de dépannage!

Pas de SKYACTIV

Après une sabbatique d'une année en 2011, la Mazda5 est passée tout près de s'éclipser. À son retour en 2012, la carrosserie avait été retouchée en fonction du design Nagare de Mazda, lequel inspire la fluidité et le mouvement. Si les lignes de la 5 ont peu vieilli depuis cinq ans, le tableau de bord a pris quelques rides. Simpliste mais efficace, l'instrumentation est facile à lire et les commandes respectent les normes ergonomiques. Grâce à l'immense surface vitrée et à la disposition surélevée des sièges — à la manière d'une salle de cinéma- tous les occupants profitent d'un bon champ de vision.

La motorisation de série est le quatre cylindres MZR de 2,5 litres. Même s'il est moins évolué technologiquement que le SKYACTIV de 2,5 litres, sa consommation est raisonnable. Développant 157 chevaux et 163 livres-pied de couple, ce moteur livre des performances honnêtes. On convient cependant que la puissance est un peu juste quand la cabine et le coffre sont chargés au maximum. Côté transmission, on trouve une boîte manuelle à six vitesses de série et une automatique à cinq rapports en option.

À l'instar des autres produits Mazda, le comportement routier est dynamique. Maniable et agile dans la circulation, la 5 est agréable à conduire au quotidien. Sur les autoroutes, elle est sensible aux vents latéraux mais il n'y a rien d'alarmant si vous respectez les limites de vitesse. En ville, son format lilliputien permet de la garer dans les stationnements les plus étroits. Quant au confort, les sièges avant et les suspensions filtrent bien les irrégularités de la chaussée et l'insonorisation a progressé par rapport à la génération précédente.

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