Acura RDX 2016: De moins en moins caractériel

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2016

Plus compact que son grand frère le MDX et ô combien plus populaire que le défunt ZDX, le RDX a vu le jour en 2006 et en est actuellement à sa deuxième génération, qui date de 2012. Dès sa sortie, il s’est fait une place parmi les VUS intermédiaires de luxe, étant non seulement confortable et bien équipé, mais aussi très agréable à conduire. 

Il présentait également des caractéristiques uniques, comme un moteur quatre cylindres turbocompressé (l’un des seuls au sein de la gamme Honda) ainsi qu’un rouage intégral sophistiqué. Baptisé SH-AWD, celui-ci transférait rapidement le couple du moteur d’une roue à l’autre pour augmenter la maniabilité dans les virages. Lors de sa plus récente refonte, le RDX a perdu les petites touches qui lui donnaient de la personnalité : il a troqué son quatre cylindres pour le V6 de 3,5 litres que l’on retrouve dans presque tous les autres produits Acura et son rouage techniquement avancé a fait place à une mécanique plus simple (similaire à celle installée sur le  Honda CR-V). Ces changements avaient pour but de rendre le RDX plus accessible (et moins dispendieux à produire). Mais est-il toujours aussi attrayant?

Pour plaire à tous

Le style du RDX peut maintenant être qualifié de conventionnel; ses lignes ne sont pas trop agressives et le font paraître plus petit qu’il ne l’est en réalité. De plus, elles risquent de bien vieillir, puisqu’elles ne sont pas spécialement à la mode. On reconnaît immédiatement la grille en bec de rapace à l’avant du véhicule; que l’on aime ou non, grâce à elle, on sait que l’on a affaire à un produit Acura. Les surfaces vitrées sont suffisamment grandes pour permettre une bonne visibilité sur 360 degrés, et même les manœuvres de recul sont faciles à effectuer (la caméra de recul venant de série aide beaucoup, avouons-le!). Somme toute, le RDX se fond dans la circulation, vous offrant ainsi l’anonymat.

L’habitacle se veut l’un des plus spacieux de sa catégorie, avec beaucoup d’espace pour vous, vos deux ou trois passagers et tous vos bagages. La planche de bord a elle aussi été développée pour plaire à la majorité; si vous avez conduit un produit Honda dans la dernière décennie, vous ne serez pas dépaysé dans le RDX. Le tout est solidement fixé et la qualité des matériaux est digne de l’écusson Acura. Il faut un peu de temps pour apprivoiser la molette qui contrôle le système d’infodivertissement, cependant.

Le poste de pilotage du RDX est simple et bien disposé; on a un compte-tours et un indicateur de vitesse analogique sous les yeux, et ceux-ci sont séparés par un petit écran ACL qui renseigne sur l’état du véhicule, sa consommation d’essence, la durée du trajet... Avec son affichage bicolore, ce dernier fait un peu vieillot, mais il a le mérite d’être facile à lire. Les sièges avant fournissent beaucoup de support latéral tout en étant suffisamment confortables lors de longs trajets. Par ailleurs, on accède aisément à toutes les commandes et puisque le cuir est le seul recouvrement disponible dans le RDX, le luxe règne à bord. Les places arrière ne rendront pas vos passagers impatients d’arriver à destination, mais ils ne s’y prélasseront pas non plus; l’espace pour les jambes y est cependant très adéquat. De plus, il est possible de transporter jusqu’à 2 178 litres de chargement en rabattant la banquette arrière.

Sportivité en ligne droite

Le RDX bénéficie de 279 chevaux et 252 livres-pied de couple provenant de son V6 de 3,5 litres. Avec sa boîte automatique à six rapports et son rouage intégral, le VUS accélère avec autorité, peu importe la vitesse initiale. La transmission passe ses vitesses avec rapidité et transparence, et les quatre roues motrices optimisent la traction au besoin; lorsque les roues avant suffisent à la tâche, l’essieu arrière se déconnecte, ce qui améliore la consommation d’essence (celle-ci se chiffre à 8,7 litres aux 100 km sur la route et 12,1 en ville).

La direction du RDX est vive et directe, bien qu’un peu surassistée. Les suspensions sont conciliantes et ont à cœur le confort des occupants; ajoutez à cela le fait que le centre de gravité du véhicule est passablement haut, et un virage suffit à nous rappeler qu’on n’est pas au volant d’un coupé sport! Conduit à une allure raisonnable, ce VUS m’a surpris par sa douceur de roulement.

Même s’il a perdu quelques-uns des éléments qui le rendaient différent de ses compétiteurs directs, l’Acura RDX n’est pas devenu inintéressant; au contraire, ces changements ne l’ont rendu que plus attrayant pour l’acheteur type d’un multisegment. Plus que jamais, le plus petit des VUS Acura mérite considération, même lorsqu’on le compare à certains produits germaniques. 

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