Ford Edge 2016 : sans histoire

Points forts
  • Lignes modernes
  • Habitacle silencieux
  • Moteur plein de chevaux en forme
  • Comportement routier honnête
  • Technologiquement au point
Points faibles
  • Lignes banales
  • Conduite sans âme
  • Écran tactile quelquefois lent
  • Version Sport dispendieuse
Évaluation complète

Le Ford Edge de première génération (2007 – 2014) avait un petit quelque chose de spécial. Oh, pas grand-chose, mais ses lignes étaient suffisamment différentes pour le démarquer dans la circulation. Au fil des retouches, il était devenu un peu moins « particulier ». Le Edge de nouvelle génération n’est pas laid, pas laid du tout (vous avez le droit de penser le contraire!), toutefois, il n’a plus ce charme d’hier, trop pareil au Hyundai Santa Fe, surtout de l’avant.

Dans l’habitacle, c’est du Ford tout ce qu’il y a de plus Ford. Les tableaux de bord sont différents d’un véhicule à l’autre, mais ils finissent tous par se ressembler. Et celui du Edge entre parfaitement dans le moule. Et c’est sans doute voulu de la part de Ford. Un des éléments qui a fait la fortune de McDonald’s n’était-il pas le fait de pouvoir manger un hamburger au même goût qu’on soit à Montréal, à San Francisco ou à Stockholm?

Un peu trop de soleil

La qualité des plastiques est plutôt relevée et la finition est bien exécutée. Cependant, les accents noir piano de notre Edge Sport avaient la mauvaise manie de rediriger les rayons du soleil droit dans les yeux du conducteur... Il faut avouer que cette semaine-là, je devais conduire tous les soirs à l’heure où le soleil baissait à l’horizon. Les espaces de rangement sont nombreux, ce qui est toujours apprécié.

Le système multimédia SYNC 3 est nettement meilleur que celui qu’il remplace, mais il arrivait que l’écran ne réponde pas tout de suite aux commandes tactiles. Pourtant, dans d’autres produits Ford essayés dans la même période, je ne rencontrais pas ce problème. Les sièges avant offrent un confort correct, sans plus et, au début, j’aurais aimé pouvoir descendre l’assise de quelques millimètres supplémentaires.

À l’arrière, le dégagement pour la tête et les jambes d’une personne de 5’ 6’’ est correct, mais je ne vois aucun intérêt à voyager sur cette banquette un peu trop dure à mon goût. Au moins, notre exemplaire était doté de ceintures arrière gonflables, un élément de sécurité non négligeable en cas d’impact. Il n’y a pas de troisième banquette, et c’est une excellente nouvelle. Le coffre est vaste et, sous son plancher, on retrouve de pratiques bacs de rangement. Bravo Ford!

Les chevaux sont fringants, mais la calèche ne suit pas

Sous son capot, notre Edge comptait sur le moteur le plus puissant de la gamme, un V6 2,7 litres EcoBoost de 315 chevaux à 4 750 tr/min et 350 livres-pied à 2 750 tr/min. Même si le véhicule pèse 1 850 kilos, les accélérations sont assez véloces, merci. Le 0-100 est l’affaire de 6,8 secondes et il n’en faut que 4,4 pour passer de 80 à 120 km/h.

Lors de ces moments magiques où l’échappement émet une belle mélodie, la consommation est tout simplement honteuse. Toutefois, si l’on sait se calmer le pied droit, on peut enregistrer une moyenne plutôt convenable. À la fin de la semaine d’essai, j’ai obtenu 12,2 l/100 km, ce qui n’est pas mal du tout. En fait, c’en est même surprenant, les moteurs EcoBoost n’étant pas reconnus pour leur frugalité…

Sur la route, le peu de passion que l’ancien Edge projetait s’est estompé. Bon sang qu’il est ordinaire à conduire! L’habitacle est aussi silencieux qu’un coffre-fort, la suspension absorbe les trous avec douceur, la boîte automatique passe ses rapports de façon imperceptible et la direction est trop assistée, un peu floue au centre, et ne retourne à peu près pas d’information.

Pour les besoins de cet article, sûrement pas pour me payer du bon temps, je l’ai poussé plus que de raison pour découvrir un certain roulis, des sièges qui retiennent peu et, finalement, du sous-virage (l’avant veut continuer tout droit, un comportement typique des rouages intégrales). Malgré tout, le Edge tient bien la route et, dans les très rares cas où son conducteur ira trop loin, les différents systèmes de contrôle interviendront rapidement et assez autoritairement quoique sans brusquerie. Ce comportement, allié à un rouage intégral efficace, se moquera des hivers québécois.

Malgré ce comportement supraplacide, le Edge devrait bien se vendre. Parce que, justement, il adopte un comportement supraplacide. C’est ce qu’une majorité de gens recherchent. Un véhicule logeable, fiable, sécuritaire, silencieux, bien fini. Bref, un véhicule sans histoire.

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