Chevrolet HHR, traditionalistes s'abstenir

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2009

Il est toujours curieux de réaliser que bien des gens qui s’inspirent du passé ne sont pas des traditionalistes, mais plutôt des personnes qui aiment les solutions originales. Et ceci se vérifie fréquemment dans le secteur de l’automobile. C’est ainsi que plusieurs ont été quelque peu choqués par la silhouette fort spéciale de ce Chevrolet à tout faire. Ils ne savaient que dire devant cette silhouette ancienne reprenant les lignes générales d’une Suburban de la fin des années 40.  

Par contre, nombreux sont ceux qui ont craqué pour le côté « funké » du HHR. Soit dit en passant, ces trois lettres signifient « Heritage High Roof ». Les stylistes de cette division ne se sont pas nécessairement fait que des amis avec leur travail, mais force est d’admettre que c’est original. Beaucoup nous ont avoué s’être procuré ce modèle uniquement en raison de son allure qui ressemble au hot rod qu’ils n’auraient pu se construire. Mais il y a plus que la forme. Il ne faut pas oublier que la fonction n’est pas à dédaigner puisque c’est un véhicule passablement pratique.

Du design

Les lignes de la carrosserie sont uniques en leur genre et représentent une belle interprétation de la tendance rétro, et le tableau de bord est également une réussite. Les stylistes ont réussi à recréer l’ambiance de jadis avec des cadrans indicateurs inspirés du passé et une présentation générale qui fait rétro sans vraiment l’être. Ce design est relativement pratique et les commandes sont faciles d’accès et de manipulation. Il faut toutefois déplorer l’utilisation de plastiques qui paraissent bon marché...

Les places avant sont correctes et les sièges sont moyennement confortables, tandis que la position de conduite sera appréciée par la majorité. Par contre, les places arrière sont assez difficiles d’accès et l’espace pour les jambes risque de manquer si les occupants avant reculent leur siège au maximum. Il faut souligner que le HHR n’est pas un gros véhicule, ce qui explique quelque peu cette habitabilité plutôt moyenne. La même remarque s’applique à la soute à bagages qui n’est certainement pas la plus spacieuse de la catégorie. Heureusement, on peut rabattre les sièges arrière pour caser les objets encombrants. Il n’y a pas de cache-objet à l’arrière, on a plutôt choisi d’utiliser une tablette rigide pour bloquer la vue de l’extérieur ou encore pour supporter les objets et ajouter à la polyvalence.

Modèle pratique

Afin de répondre à la demande des commerçants et petits entrepreneurs, une version sans fenêtre arrière a été commercialisée l’an dernier. Appelée dans le jargon un « panel », elle n’offre pas plus d’espace de chargement que la version vitrée, mais permet un aménagement commercial dans la section arrière tout en protégeant le contenu des regards concupiscents des malfaiteurs. Si la visibilité arrière de la version ordinaire laisse à désirer, il faut être un adepte de la conduite avec consultation exclusive des rétroviseurs extérieurs pour se sentir à l’aise dans la circulation au volant de la version non vitrée.

De lent à très rapide

Cette année, trois moteurs sont au catalogue. Pour les amateurs de consommation réduite, de conduite sans histoire et ne recherchant pas des accélérations dignes de ce nom, le modèle équipé du moteur Ecotec de 2,2 litres sera probablement le meilleur choix. Ses 155 chevaux sont adéquats si vous ne rechignez pas à manipuler fréquemment le levier de vitesses de la boîte de manuelle à cinq rapports. Même si ce n’est pas idéal, c’est mieux qu’on pourrait le croire. Le choix le plus logique est certainement un autre moteur Ecotec, cette fois-ci d’une cylindrée de 2,4 litres et d’une puissance de 172 chevaux. Et même s’il est couplé avec une boîte automatique à quatre rapports qui est plutôt vétuste, il se débrouille bien dans presque toutes les situations. Bien entendu, la meilleure combinaison est avec la boîte manuelle à cinq rapports dont l’étagement est correct. Le comportement routier est sain bien que la suspension soit quelquefois trop ferme face à certains obstacles de la chaussée.

Ce Chevrolet ne s’en sort pas trop mal sur la route et sa tenue en virage est surprenante. Depuis le milieu de l’année 2008, il est possible de commander le modèle SS vitaminé par l’intermédiaire d’un moteur quatre cylindres 2,0 litres turbo produisant 260 chevaux. Comme il se doit, la suspension a été modifiée en conséquence. Bien que cette combinaison apparaisse quelque peu débile aux yeux de certains, le résultat n’est pas mauvais. À condition de ne pas enfoncer l’accélérateur à fond lors de l’accélération initiale, sinon vous devrez vous cramponner au volant avec fermeté. Mais en adoptant un style de conduite plus coulé, il est facile de profiter de cette puissance sans en subir les inconvénients.

FEU VERT

Silhouette qui fait mouche
Plate-forme rigide
Choix de moteurs
Version commerciale (Panel)
Habitacle polyvalent

FEU ROUGE

Moteur 2,2 litres
Boîte automatique quatre rapports
Visibilité arrière (Panel)
Places arrière inconfortables

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