Mercedes-Benz SLC 2017 : un goût plus sucré

Points forts
  • Moteur furieux (SLC 43)
  • Excellent équilibre entre performances et confort de roulement
  • Toit quatre saisons
Points faibles
  • Sonorité de moteur artificielle (SLC 300)
  • Elle ressemble trop à l’ancienne SLK
  • Coffre presque inutile lorsque le toit est abaissé
Évaluation complète

NICE (France) — Lorsque la première Mercedes-Benz SLK fut lancée en 1996, elle n’était pas le roadster allemand le plus affûté du groupe. La BMW Z3, et surtout la Porsche Boxster, offrait une expérience de conduite plus enivrante et des motorisations plus puissantes. La SLK s’est tout de même démarquée en tant que voiture à quatre saisons avec son toit rigide escamotable à commande électrique.

Vingt ans et quelque 670 000 unités vendues plus tard, la SLK devient maintenant la SLC. Il ne s’agit pas d’une refonte complète, mais tout de même de quelques changements esthétiques et d’améliorations mécaniques. Alors, pourquoi son nom a-t-il changé? Le constructeur a tout simplement voulu rappeler son attachement familial avec la gamme de Classe C, ce qui explique la nouvelle lettre dans son appellation. Logique.

On a pu déguster une première bouchée de la Mercedes-Benz SLC 2017 sur la Côte d’Azur. Sous un soleil radieux qui réchauffait la rive achalandée du sud de la France, on n’a pu s’empêcher d’abaisser le toit et d’en profiter pleinement.

L’enrobage

Par rapport à la SLK sortante, la nouvelle voiture obtient une partie avant complètement révisée, bien que l’apparence générale demeure très similaire. Un pare-chocs plus agressif se retrouve sous la calandre, cette dernière disposant de ce que le constructeur appelle une grille à motifs diamantés et un logo à ailes argentées. Les blocs optiques sont également neufs, tandis que des phares adaptatifs à DEL sont disponibles.

La partie arrière de la SLC arbore un pare-chocs et des feux redessinés, et le coffre peut toujours avaler le toit rigide escamotable. Ce dernier peut maintenant être abaissé ou relevé alors que la voiture roule à moins de 40 km/h, mais l’opération doit être amorcée à un arrêt complet. En contraste, le toit souple de la Porsche Boxster peut s’ouvrir ou se fermer même si la voiture est déjà en mouvement. La fonction MAGIC SKY CONTROL est encore offerte, elle varie l’opacité du toit vitré au toucher d’un bouton, éliminant la nécessité d’un pare-soleil rétractable.

À l’intérieur, le tableau de bord a été retravaillé pour lui conférer une apparence plus détaillée, avec des finitions telles que des boiseries reluisantes, de l’aluminium clair ou foncé ou, si l’on est du type très conservateur, des accents laqués noir piano. La taille de l’affichage du système multimédia COMAND passe de 5,8 à 7 pouces, et l’on peut équiper le système de l’intégration Apple CarPlay. À travers la gamme SLC, on retrouve environ une douzaine de couleurs de carrosserie et pas moins de 20 combinaisons de sellerie et de coloris — dix d’entre elles seront proposées sur le marché canadien.

Il peut être difficile d’apercevoir la différence entre l’ancienne SLK et la nouvelle SLC, mais on peut la sentir dans sa conduite. Sur les cinq saveurs de la Mercedes-Benz SLC 2017, deux seront vendues au Canada.

Chocolat : la SLC 300

La SLC 300 reçoit un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui génère 241 chevaux et un couple de 273 lb-pi. Il est jumelé à une nouvelle boîte automatique à neuf rapports que le constructeur installe actuellement dans beaucoup d’autres de ses produits. Selon Benz, la SLC 300 peut accélérer de 0 à 100 km/h en 5,8 secondes.

Le quatre turbo est doux et musclé à bas régime lorsque les modes Eco, Comfort et Sport sont activés. Toutefois, en passant au mode Sport Plus, des volets s’ouvrent dans le système d’échappement et le moteur s’anime avec une trame sonore plus sportive. Par contre, la SLC 300 dispose d’une sonorité de moteur artificielle, projetée à travers les haut-parleurs de la chaîne audio.

L’ensemble Tenue de route dynamique abaisse la suspension de 10 mm et ajoute des amortisseurs adaptatifs, un système Direct-Steer de la marque qui varie son ratio selon l’angle du volant, ainsi qu’une vectorisation du couple qui freine la roue arrière intérieure dans les courbes pour réduire le sous-virage. Des jantes en alliage de 17 pouces sont montées de série, et des roues de 18 pouces sont optionnelles. Avec ces composants additionnels, la SLC propose évidemment une conduite plus sportive.

Explosion de cerises : la SLC 43

Une nouveauté pour 2017, la Mercedes-AMG SLC 43 remplace l’ancienne SLK 55 AMG. Au lieu du V8 atmosphérique de 5,5 litres de cette dernière et ses 415 chevaux, la SLC 43 obtient plutôt un V6 biturbo de 3,0 litres développant 362 chevaux et un couple de 384 lb-pi. Il est associé à la même boîte automatique à neuf rapports que la SLC 300.

Les premiers kilomètres à bord de la SLC 43 ont été quelque peu décevants. Bien que puissant, le moteur se montrait trop docile et ne semblait pas disposer du caractère bouillant auquel on s’attend d’un produit AMG. Et le V6 n’est pas assemblé à la main comme c’est le cas des V8 AMG, mais bon, ce n’est qu’un détail.

En revanche, au moment où l’on a appuyé sur le bouton DYNAMIC SELECT pour activer le mode Sport Plus, le grognement du V6 s’est transformé en hurlement, et il n’y a pas de bruits de moteur artificiels ici. La SLC 43 rote à chaque montée en rapport, pète et gronde chaque fois que l’on relâche l’accélérateur, et l’on ne se lassait pas d’entendre sa sonorité rauque, surtout dans les nombreux tunnels sur notre route où sa répercussion sur les murs nous donnait des frissons. Ce moteur V6 n’a peut-être pas le rugissement féroce d’un V8 AMG, mais chatouille agréablement nos oreilles.

Malgré la baisse de puissance et deux pistons en moins, la SLC 43 n’est que marginalement moins rapide. Elle peut boucler le 0-100 km/h en 4,7 secondes, un dixième de plus que dans la SLK 55 AMG. Personne ne sentira la différence sans un chronomètre, mais l’on verra sans doute un gain au chapitre de l’économie d’essence, bien que les moyennes de consommation ne soient pas encore disponibles pour le marché canadien.

Un ensemble Conducteur AMG sera offert en option, ajoutant un différentiel arrière à glissement limité, un volant de performance, des étriers de frein peints en rouge ainsi qu’une suspension AMG RIDE CONTROL. Les réglages parfaits pour affronter les routes en zigzag menant au petit village de Sospel, dans les montagnes du nord de Nice.

Alors, la Mercedes-Benz SLC 43 est un roadster dynamique, mais elle n’est toujours pas une machine viscérale comme la Porsche 718 Boxster 2017. Par contre, on aime bien le compromis du roulement confortable, et en général, la SLC 43, tout comme la SLC 300, représente un bon équilibre de performances, de tenue de route et d’agrément de conduite au quotidien.

En vente cet été

Comme vous l’avez peut-être remarqué, la SLK 350 à motorisation six cylindres ne sera pas remplacée. Entre temps, les autres « saveurs » offertes dans d’autres marchés sont vanille (SLC 180, moteur turbo de 1,6 L, 154 chevaux), vanille et chocolat torsadés (SLC 200, moteur turbo de 2,0 L, 181 chevaux) et caramel écossais (SLC 250 d, moteur turbodiesel de 2,1 L, 201 chevaux). On ne s’en ennuiera pas.

Les prix n’ont pas encore été annoncés pour le marché canadien. Cependant, la SLC 300 devrait être vendue approximativement à partir de 60 000 $. La bonne nouvelle, c’est que la SLC 43 coûtera substantiellement moins que la SLK 55 AMG sortante et son tarif de 82 k$. On va estimer le PDSF de la SLC 43 à environ 72 000 $. Ces deux roadsters au goût plus sucré seront en vente au mois de juin.

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