Jaguar XF 2016 : La tradition modernisée, phase 2

Points forts
  • Moteur performant
  • Carrosserie allégée
  • Excellente tenue de route
  • Silhouette élégante
  • Planche de bord moderne
Points faibles
  • Certaines commandes à revoir
  • Système de navigation capricieux
  • Valeur de revente à démontrer
  • Direction un peu légère
Évaluation complète

Lorsque la première génération de la XF est apparue en 2009, cette berline faisait appel à une silhouette moderne qui abandonnait les stéréotypes de la marque, lesquels avaient été utilisés depuis trop longtemps. Les quatre phares circulaires avant, l’abus de pièces extérieures chromées, l’incontournable planche de bord en ronce de noyer, tout cela était enfin remplacé par un design contemporain, original et fort élégant. Sans oublier le fait que cette nouvelle venue ne se débrouillait pas trop mal sur la route. La modernisation se poursuit et la seconde génération du XF est encore meilleure.

Sur le plan esthétique, la silhouette est plus ou moins similaire, mais la carrosserie n’emprunte pratiquement aucun élément au modèle précédent. Le porte-à-faux avant est plus court tandis que l’empattement a été allongé de 51 mm et la longueur hors tout raccourcie de 7 mm. Cet allongement entre le centre des roues avant et arrière crée plus d’espace pour les genoux des passagers arrière. Les lignes de cette berline ont été simplifiées afin de lui conférer un air plus racé et l’on peut dire que c’est réussi. Le coefficient de traînée a été réduit et il est maintenant de 0,26 au lieu de 0,29. Mais ce dont Jaguar est le plus fier, c’est l’allégement de la voiture qui a perdu 120 kg. Le secret : l’aluminium.

Aluminium : la poursuite de la tradition

Il faut se souvenir qu’à une certaine époque, Jaguar était reconnu pour être à l’avant-garde de la technologie, du moins avant sa nationalisation en 1975 (Jaguar faisait partie de British Leyland), notamment en utilisant de l’aluminium. Cette tradition est respectée sur la nouvelle XF alors que le châssis utilise ce matériau. En fait, 75 % de la voiture est composé d’aluminium, le reste étant en magnésium et en acier de haute qualité. Curieusement, les portières et le couvercle du coffre sont en acier. L’explication de Jaguar : pour assurer une meilleure répartition du poids. Nous sommes loin de la plate-forme de la première génération qui avait été empruntée à la Lincoln LS et à la Jaguar S-Type.

Le V6 3,0 litres surcompressé est également en aluminium. Cette fois, il est seul au catalogue et au cours des mois à venir, il sera rejoint par d’autres groupes propulseurs, notamment un moteur diesel. Les modèles de base et R-Sport sont propulsés par la version de 340 chevaux de ce 3,0 litres tandis que le modèle S voit ce même V6 produire 40 chevaux supplémentaires.

La seule transmission disponible est une boîte automatique à huit rapports, et ce, aussi bien avec la propulsion que le rouage intégral. On a conservé le gros bouton de commande de la transmission placé sur la console centrale. Pour utiliser les palettes derrière le volant pour passer les rapports, il faut passer en mode « S ». Mais si l’on cherche un peu, il existe une commande, pas facile à trouver, qui permet de faire les changements de cette manière lorsque le bouton est en position « D ». Soulignons que cette transmission effectue les passages de rapport très rapidement et en douceur.

Douceur et tenue de route

Jaguar a régulièrement voulu combiner douceur de roulement, performances et tenue de route. Ces objectifs n’ont pas toujours été atteints, mais force est d’admettre qu’ils sont respectés dans cette XF de nouvelle génération. Même en mode Sport, la suspension ne nous est jamais apparue trop ferme et cette douceur n’était pas au détriment de la tenue de route. En fait, on m’avait associé à un co-pilote qui se prenait pour Lewis Hamilton. Malheureusement, il n’avait pas le talent de ce dernier... Malgré tout, cela m’a permis de constater à quel point la XF pardonne les erreurs de conduite et possède une tenue de route très équilibrée.

À cet égard, précisons que cette « Jag » est dotée de plusieurs aides électroniques à la conduite, dont un système de vecteur de couple par freinage tandis que la suspension adaptative analyse les mouvements de carrosserie (100 fois par seconde) et des roues (500 fois par seconde) afin de toujours fournir le meilleur ajustement de suspension possible. En plus, comme son nom l’indique, le système « Configurable Dynamics » permet de régler la configuration technique de la voiture selon les préférences de chacun. Enfin, le rouage intégral proposé en option est très transparent. Sans oublier les quatre réglages de la conduite : Normal, Hiver, Eco et Dynamique.

Bilan très positif

Comme sur la version précédente, la planche de bord est dépourvue de toute matière ligneuse, les stylistes préférant l’aluminium texturé. Lors du lancement du moteur, le bouton de sélection des vitesses s’élève tandis que les buses de ventilation s’ouvrent à la manière d’une porte de garage. Ce mécanisme est offert par Jaguar sur la plupart de ses modèles depuis plusieurs années maintenant et il semble être fiable.

Bien installé dans un siège confortable et bénéficiant d’une bonne position de conduite, le pilote est installé devant une planche de bord relativement simple à déchiffrer, à part quelques éléments qu’il faut décrypter comme le limiteur de vitesse par rapport au régulateur de croisière.

Pour le reste, cette nouvelle XF s’est révélée être l’une des meilleures de sa catégorie à tous les points de vue. On entend parfois le ronronnement du compresseur du V6, la direction est un tantinet trop légère tandis que le système de navigation a connu certains ratés. Mais ce sont des peccadilles par rapport à l’équilibre général de cette Jaguar qui offre en plus un bon rapport prix/qualité/performances.

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