Porsche aux 24 Heures du Mans: 17 victoires d'anthologie

En juin 2015, Porsche remportait l’épreuve des 24 Heures du Mans pour la 17e fois, un record. Voici un résumé de ces victoires qui ont propulsé la marque allemande dans la légende.

1970

Les Porsche 917 arrivées au circuit de la Sarthe en 1970 sont très différentes des 917 qui avaient pris part à la course l’année précédente. Ferrari amène quatre nouvelles versions de la 512 et, pour contrer cette offensive, Porsche n'a pris aucun risque et a développé des versions à section arrière allongée (long tail).

C'est l'équipe de soutien comprenant Hans Hermann et Richard Attwood qui permet à Porsche de remporter sa première victoire au classement général de cette course de 24 heures.

1971

Cette année marque l'abandon du départ traditionnel de style Le Mans alors que les voitures étaient stationnées d'un côté de la piste et les pilotes de l'autre. Ceux-ci se précipitaient vers leur voiture et le départ était souvent dangereux, ce qui a amené les organisateurs à adopter un départ plus traditionnel.

Une fois le départ donné, la concurrence est forte de la part de Ferrari, entre autres, mais c'est une 917 à arrière court avec châssis en magnésium de l’équipe Martini qui gagne. Cette numéro 22 est conduite par Helmut Marko et Gijs van Lennep.

1976

Cette année voit l'arrivée d'une toute nouvelle Porsche, la 936. Cette voiture intimide  fortement la concurrence. Elle fait appel au moteur 2,1 litres turbo de la Carrera RSR, couplé à la transmission de la 917 Can-Am et associé à un châssis en aluminium. Elle permet au duo Jacky Ickx et Gijs van Lennep de rafler la victoire. Pas trop mal pour une voiture qui a été bricolée à la hâte!

1977

L’épreuve de 1977 en est une d'anthologie. Les trois voitures Martini de l'écurie officielle Porsche connaissent des ennuis mécaniques. Porsche n'a plus qu’une seule bagnole en course, la numéro 4, pilotée par Jurgen Barth et Hurley Haywood. À ce duo, on décide d'ajouter Jacky Ickx, dont la voiture ne peut plus rouler.

La #4 concède alors huit tours au meneur, mais Ickx fait preuve d'une virtuosité extraordinaire, battant le record de piste tour après tour. Tant et si bien que la voiture termine loin devant la concurrence, et ce, même si l’on a dû effectuer une réparation qui a duré passablement de temps avant de relancer le bolide en piste quelques minutes avant la fin de l’épreuve.

1979

Après plus de 20 heures de course, deux équipes luttent pour la victoire. La première, pilotée par les frères Don et Bill Whittington et Klaus Ludwig, est la Kremer 935, l'entrée officielle de Porsche à cette course. La seconde est la 935 de l'équipe de Dick Barbour, un concurrent privé dont l'équipe de pilotes est constituée de Dick Barbour, Rolf Stommelen et un certain Paul Newman. En fin de compte, c'est la Kremer 935 qui a le dessus. Inutile de souligner que les membres de la presse artistique sont fort déçus que Newman n'ait pas remporté la victoire...

1981

Porsche n'a pas beaucoup de visées victorieuses pour cette course. On y participe afin de mettre à l'épreuve un nouveau six cylindres à plat turbocompressé de 2,6 litres que l'on prépare pour les courses dans le groupe C. Deux 936 sont sorties de leur retraite et équipées de ce moteur. Jacky Ickx et Derek Bell connaissent une course sans histoire et terminent avec 14 tours d'avance!

1982

Les nouveaux règlements du groupe C sont maintenant en vigueur et Porsche arrive au circuit du Mans avec sa première voiture monocoque, laquelle deviendra une légende : la 956 qui deviendra plus tard la 962. C’est une domination totale alors que l’auto numéro 1, pilotée par le duo Ickx — Bell, devance la numéro 2 de Jochen Mass — Vern Schuppan, tandis que la voiture numéro 3 se classe… troisième. Elle est pilotée par Hurley Haywood, Al Holberth et Jurgen Barth.

1983

Les Porsche 956 dominent complètement la course en remportant neuf des dix premières places. L'équipe Rothmans  gagne tout alors que la voiture pilotée par le trio Schuppan/ Haywood/ Holbert devance celle pilotée par le duo Icxk /Bell par seulement 17 secondes.

1984

Cette année-là, Porsche se retire de la course pour protester quand des changements aux règlements de dernière minute réduisent ses efforts de développement à néant. Le constructeur allemand avait investi beaucoup de recherches et de ressources financières pour développer une nouvelle technologie d'alimentation en carburant et de gestion électronique du moteur, technologie qui s'est finalement avérée inutile. Cela permet aux voitures des clients Porsche de s'emparer des trois premières places. La 956 de l'écurie Joest Racing pilotée par Henri Pescarolo et Klaus Ludwig monte sur la plus haute marche du podium.

1985

Cette fois, les Porsche en course sont des versions évoluées de la 956, les nouvelles 962. Même si le pilote d'usine Hans Stuck bat le record de piste à une vitesse moyenne de 252 km/h, c'est la voiture de l'écurie privée Joest Racing pilotée par Klaus Ludwig, Paolo Barilla et John Winter qui remporte les grands honneurs.

1986

Malgré une très forte opposition des voitures des écuries Brun et Joest, c'est une Porsche d’usine pilotée par le trio Bell / Holbert / Stuck qui remporte la victoire. Cette course est marquée par le décès du pilote Jo Gartner dans une Kremer 962.

1987

Une course d'attrition en mode majeur... Des 48 voitures inscrites, seulement 12 franchissent la ligne d'arrivée. De l'essence de mauvaise qualité créée d'énormes problèmes mécaniques aux voitures de tête tandis que de nombreux accidents en éliminent d'autres. Les techniciens de Porsche effectuent des ajustages électroniques au système d'alimentation de carburant, ce qui permet d'éliminer les ennuis causés par l'essence.

Parmi les quelques 962 qui demeurent en piste, celle pilotée par le trio Bell / Holbert / Stuck réussit à décrocher les grands honneurs. Il faut souligner la conduite exceptionnelle de Hans Stuck qui prend le volant à trois reprises au cours de la nuit et qui permet d'amener la voiture aux premières places. C’est également la fin des Porsche commanditées par Rothmans, mettant ainsi un terme à une époque glorieuse.

1994

C'est une année de transition alors que les voitures du groupe C sont pénalisées par des restrictions en puissance du moteur et des handicaps de poids minimum qui les rendent assez peu compétitives.  La nouvelle catégorie GT en est à ses débuts. Interprétant brillamment les règlements en vigueur, on modifie une paire de voitures de route Dauer 962 qui sont inscrites dans la catégorie GT. Cette solution permet à Porsche de terminer la course en tête avec les pilotes Yannick Dalmas, Hurley Haywood et Mauro Baldi. Une autre Porsche pilotée par Hans Stuck, Danny Sullivan et Thierry Boutsen se classe au troisième rang.

1996

Les voitures GT1 à moteur central sont les premières nouvelles voitures de course de Porsche depuis 1982. Les gens anticipent une victoire dans cette catégorie et au classement général. Curieusement, c'est une TWR Porsche WSC — rendue obsolète par des changements de règlement de la FIA — qui a été inscrite à l'épreuve car les règlements des 24 Heures, différent de ceux de la FIA, la favorisent. Tant et si bien que c’est la voiture de l'écurie Joest Racing et pilotée par le trio Davy Jones, Alexander Wurz et Manuel Reuter qui remporte la course. Les Porsche gagnent les trois premières places, mais elles viennent d'écuries privées.

1997

L’édition 1997 des 24 Heures du Mans voit une course de tous les instants entre les McLaren long tail et les Porsche GT1 de dernière évolution. Mais, encore une fois, les TWR Porsche WSC inscrites par l’écurie Joest dans la catégorie LMP sont la plus grande menace pour les voitures de l’écurie officielle de Porsche. Comme ce fut le cas l’année précédente, les GT1 connaissent des ennuis mécaniques, permettant une fois de plus à l’écurie Joest d’être victorieuse. La voiture championne est pilotée par Stefan Johansson, Michele Alboreto et Tom Kristensen. C’est la première des neuf victoires au Mans pour ce dernier.

1998

Cette année marque un jalon important dans l’histoire de la compagnie qui célèbre ses 50 ans. Pour l’occasion, on lance une nouvelle 911 refroidie par liquide. La GT1 en est à sa troisième année et a maille à partir avec les règlements de la FIA en raison de restrictions sur le moteur turbo six cylindres à plat. Mais les règlements des 24 Heures du Mans sont plus permissifs et permettent à Porsche de tirer tout le potentiel de cette voiture qui se clase aux premier et second rangs. Elle est pilotée par Laurent Aïello, Allan McNish et Stephane Ortelli. Jörg Müller, Uwe Alzen et Bob Wollek pilotaie l’autre bagnole. Il faudra que Porsche attende 17 ans avant de célébrer une autre victoire.

2015

L’an passé, Porsche s’était présentée au Mans avec une toute nouvelle voiture hybride capable d’en découdre avec les Audi, victorieuses à 8 reprises au cours des 9 dernières années. En 2014, la Porsche 919 de Bernhard / Hartley / Webber avait abandonné après un bris de moteur alors que Mark Webber était en tête. Cette année, la 919 est toujours aussi rapide, mais au cours des épreuves précédentes, elle ne réussissait pas à terminer les courses en tête. Cette fois, c’est la victoire alors que la voiture numéro 19 de Nico Hulkenberg, Nick Tandy et Earl Bamber termine en tête. La Porsche numéro 17 de Mark Webber, Timo Bernhard, Brendon Hartley s’accapare du second rang.

Porsche remporte les 24 Heures du Mans pour la 17e fois.

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