Mercedes-Benz Classe G 2016 - Nouveau V12, silhouette révisée

Points forts
  • Rien ne l'arrête
  • Habitacle luxueux
  • Rouage intégral sophistiqué
  • Équipement complet
  • Options multiples
Points faibles
  • Dimensions encombrantes
  • Direction imprécise
  • Prix prohibitif
  • Moteurs AMG gourmands
Évaluation complète

Mercedes-Benz a décidé de moderniser un tant soit peu son gros VUS de Classe G qui domine les sentiers depuis plus de 36 années. Mais que les inconditionnels se rassurent, la silhouette ultra carrée de cet anachronisme sur roues n’a pas tellement changé; elle a subi quelques retouches et l'habitacle a été légèrement révisé. En plus, la suspension a été modifiée afin de réduire le roulis en virage. Par ailleurs, les deux moteurs disponibles sur notre marché ont gagné en puissance tout en voyant leur consommation de carburant réduite. Sans oublier l’arrivée d’un troisième groupe propulseur pour 2016.

Une allure de bourlingueur accentuée

Ce qui fait le caractère unique de ce véhicule est certainement sa silhouette presque taillée à la hache qui déplaît à plusieurs mais qui en attire presque autant. Cette allure très particulière répudie pratiquement tous les canons esthétiques en vogue de nos jours avec ses flancs plats, son pare-brise presque vertical et sa fenestration en hauteur. On a quand même effectué quelques changements ici et là : les passages des roue ont été élargis, et le pare-chocs avant bénéficie d'une plus grande prise d’air au centre.

Les deux modèles offerts au Canada se parent d’une calandre exclusive, de tuyaux d'échappement latéraux doubles de chaque côté ainsi que d’un marchepied servant également à protéger le bas de caisse.

Dans l'habitacle, l'instrumentation a été modernisée tandis que par la magie du système de personnalisation Designo, les sièges sont dotés d'une présentation matelassée qui est assez jolie, avouons-le. De plus, pour ces modèles, il est possible de choisir une des couleurs suivantes : Rayon du crépuscule, Rayon solaire, Rayon galactique, Vert extraterrestre et Rouge pourpre. Qui a déjà écrit que le constructeur de Stuttgart était conservateur?

Un troisième moteur!

Pour l'année-modèle 2016, Mercedes-Benz propose un troisième modèle de la Classe G. Identifié comme le G65, il est propulsé par un nouveau V12 de 6,0 litres produisant 621 chevaux et 738 livres pieds de couple. Ce qui permet de boucler le traditionnel 0-100 km/h en 5,3 secondes alors que la vitesse de pointe est de 230 km/h. Reste à voir qui sera assez brave pour rouler à cette vitesse au volant d'un véhicule qui a le profil aérodynamique d'une cabine téléphonique... Comme sur les deux autres modèles, le moulin est associé à une boîte automatique à sept rapports. Bien entendu, ces Mercedes sont dotées du rouage intégral 4Matic qui est géré par le biais d’une boîte de transfert centrale et les différentiels avant et arrière, ceux-ci pouvant être verrouillés individuellement.

Toujours dans la gamme AMG, on retrouve le G63 dont le V8 de 5,5 litres produit 563 chevaux, soit un gain de 25 équidés par rapport à l'année dernière. Enfin, le modèle G550 gagne lui aussi en puissance puisque son V8 de 4,0 litres développe 416 chevaux au lieu de 382. Ce modèle peut être commandé dorénavant avec le système de suspension réglable qui permet d’adapter la conduite aux conditions routières.

Extraordinaire en hors route

Lors de la présentation de ce modèle révisé pour 2016, mon confrère Derek McNaughton a eu la surprise de sa vie lorsqu'il a pris le volant de ce mastodonte. En effet, il n'avait jamais conduit un véhicule équipé d'une direction à billes qui en plus était installé sur un véhicule doté d'essieux rigides à l'avant et à l'arrière. Au début, il s'est senti quelque peu démuni devant la réaction plutôt lente de la direction et le centre de gravité passablement élevé de ce véhicule qui rendait la négociation des virages un peu plus délicate. Toutefois, après quelques kilomètres, il s'est adapté à cette technologie d'une autre époque, technologie par ailleurs qui sied fort bien à la conduite hors route.

Mais avant de parler de sentiers, soulignons que ce le Classe G se débrouille quand même assez bien sur les autoroutes et les routes secondaires, du moins si l’on ne tente pas de conduire sportivement. Il n'y a aucun problème en ligne droite, mais dans les courbes, mieux vaut vous souvenir que vous conduisez un véhicule essentiellement conçu pour la conduite hors route et pesant plus de 2 500 kg.

Par contre, lorsque vient le temps de rouler dans des sentiers fortement accidentés, aucun véhicule sur le marché ne peut le surpasser. Soulignons au passage qu'il existe une version européenne appelée Professionnal qui, comme son nom l'indique, s'adresse aux gens qui ont besoin de ce véhicule pour leur travail. Ce modèle est dépouillé de tout accessoire de luxe et porte bien son nom.

Mais revenons à nos modèles plus luxueux. Mercedes-Benz avait loué les sentiers de formation de conduite hors route de l’ADAC (Allgemeiner Deutscher Automobil-Club), le réputé club automobile allemand, et nous avons été en mesure, une fois de plus, de constater la maîtrise que ce véhicule possède pour franchir des obstacles de tous genres sans problème : côte ultraraide, descente vertigineuse, traverse de rivières, négociation d'un plan incliné, passage de bosses, etc. Et c’est dans ces conditions que la direction à billes et les essieux rigides se font apprécier.

Il faut mentionner cependant que l'espace pour les coudes est limité à cause de la verticalité des parois, tandis qu’il faut lever la jambe haut pour prendre place à bord et que certains détails d'ergonomie sont déficients en raison de la vétusté des origines de ce véhicule.

Le Mercedes-Benz Classe G est incontestablement hors normes aussi bien au chapitre des performances que du prix demandé, néanmoins, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un véhicule tout-terrain luxueux certes, mais un pur et dur capable de franchir n’importe quel obstacle. Il serait cependant faux de croire qu’il est inutile et n’intéresse que les gens riches.

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