Audi A4 2017 - Transformation rationnelle

Points forts
  • Aérodynamique efficace
  • Couple généreux du moteur TFSI
  • Dynamique bonifiée
  • Technologie de pointe
  • Qualité d'assemblage et de finition
Points faibles
  • Look conservateur
  • Disponibilité retardée du moteur turbo-diésel
  • Disponibilité retardée de la boîte manuelle
  • Échelle de prix
  • Coût des options
Évaluation complète

La A4 de cinquième génération, qui arrivera au pays au printemps 2016 en tant que modèle 2017, est entièrement renouvelée. Pourtant, sa carrosserie ressemble tellement à celle du modèle précédent que l’on est porté à croire que les designers ont tout fait pour dissimuler les avancées techniques portées par la nouvelle berline. La A4 est LE best-seller de la marque, et c’est probablement ce qui explique pourquoi les concepteurs ont conservé un certain classicisme de bon aloi, voire une certaine retenue. Ce nouveau modèle mérite tout de même la distinction d’être la voiture la plus aérodynamique de sa catégorie avec un coefficient de traînée de seulement 0,23.

Une dynamique améliorée

Sous la carrosserie se cache une architecture innovante, dont certains éléments sont réalisés en aluminium et en magnésium afin de réduire le poids de la voiture. Dès les premiers kilomètres, on sent immédiatement que le comportement routier de la nouvelle A4 est plus direct, plus incisif, voire même plus athlétique qu’auparavant, ce qui s’explique par un centre de gravité abaissé, une réduction du poids et une rigidité accrue du châssis par rapport au modèle précédent. J’ai souvent reproché à plusieurs modèles Audi d’avoir une direction trop « légère », mais celle de la nouvelle A4 ne présente pas du tout cette caractéristique. Au contraire, elle a juste ce qu’il faut de fermeté pour livrer un excellent feed-back au volant sans être trop « lourde ».

En virage, on sent aussi que les suspensions adoptent des calibrations plus souples, afin d’assurer un meilleur amortissement, mais la tenue de route demeure très bonne, grâce aux barres antiroulis de plus grand diamètre qui font en sorte que les mouvements de la caisse sont toujours très bien contrôlés. En quelques mots, la nouvelle A4 est plus confortable et s’inscrit mieux en virage qu’auparavant, ce qui représente le meilleur de deux mondes.

Le fait que le rouage intégral livre 60 % du couple aux roues arrière n’est pas étranger au très bon comportement routier de la voiture, laquelle est plus facile à conduire de façon sportive que le modèle précédent. Une belle surprise. L’autre belle surprise, c’est le silence de roulement dont elle fait preuve. ce qui rend la vie à bord très agréable, même lorsque le paysage défile à haute vitesse. Sous cet aspect précis, la A4 nous montre qu’elle est à la hauteur des berlines plus grandes et plus chères.

TFSI ou TDI…

Il n’ya pas que l’architecture qui est toute nouvelle puisque les motorisations le sont également. En Europe, pas moins de sept moteurs sont livrables sur la A4, soit trois essence et quatre diesel. Pour le marché nord-américain, seulement deux moteurs sont au programme : une nouvelle version du quatre cylindres turbocompressé TFSI de 2,0 litres à essence et le familier quatre cylindres turbodiesel TDI de 2,0 litres. En raison de la controverse au sujet des émissions de ce dernier, son arrivée au pays sera retardée.

Sur la route, le moteur à essence TFSI, qui est fort de 252 chevaux et de 273 livres-pied de couple, convient parfaitement à la berline, lui permettant de faire preuve d’une sportivité améliorée par rapport au modèle précédent. Très fort en couple, ce moteur est capable de reprises très rapides et ne s’essouffle pas à haut régime. Du solide, en quelques mots. La boîte à double embrayage à sept rapports est au rendez-vous, ainsi que le rouage intégral quattro. La A4 sera éventuellement disponible avec la boîte manuelle à six vitesses après un délai de quelques mois.

Le look futuriste de l’habitacle
Comme c’est toujours le cas pour les véhicules Audi, la qualité de la finition intérieure est sans reproches et la présentation intérieure marque un clivage très net avec le modèle précédent, particulièrement lorsque le cockpit virtuel paramétrable d’Audi est au programme, remplaçant les cadrans analogiques du modèle de base. L’écran central fixe, qui est apposé sur la planche de bord, mesure 8,3 pouces et sert maintenant aussi d’interface avec les systèmes Apple Carplay et Androïd Auto pour optimiser l’intégration des téléphones intelligents. Aussi, les concepteurs ont intégré un capteur qui reconnaît les mouvements de la main et qui active, par exemple, le menu du système de chauffage/climatisation lorsque votre main s’approche de ces commandes.

Le dégagement pour les jambes des passagers arrière a progressé de 0,9 pouce (23 mm) et les places avant offrent un dégagement supérieur pour la tête et les épaules. Le facteur luxe est assuré non seulement par la qualité d’assemblage, mais aussi par les appliques de bois à pores ouvertes qui confèrent une grande richesse à la présentation intérieure.

Une armada d’aides électroniques à la conduite

Il fallait s’y attendre, la nouvelle A4 fait le plein de tous les nouveaux systèmes d’aides électroniques à la conduite, comprenant le régulateur de vitesse adaptatif avec fonctionnalité Stop and go facilitant la conduite en circulation dense, le système d’aide au stationnement et même un système avertissant le conducteur si celui-ci commence à s’endormir au volant. Sans omettre la caméra capable de scruter devant la voiture et de communiquer au conducteur la présence d’un obstacle par une série de signaux pour ensuite commander le freinage automatique si ce dernier ne réagit pas promptement.

La nouvelle A4 est à la fine pointe sur le plan technique, sa qualité d’assemblage est exemplaire et elle offre maintenant plus d’espace à son bord. On ne peut que regretter que son look soit aussi conservateur et qu’elle ressemble autant à la récente A3. Bref, c’est un choix infiniment rationnel qui ne laisse pas beaucoup de place à l’émotion.

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