Infiniti QX50 2016, un VUS qui se prend pour une voiture

Points forts
  • Style réussi
  • Conduite dynamique
  • Mécanique bien adaptée
  • Direction précise
Points faibles
  • Options en groupe seulement
  • Visibilité arrière
  • Assise élevée
  • Dégagement à la tête réduit
Évaluation complète

Depuis qu’Infiniti a changé l’appellation de toutes ses gammes de modèles dans le but de simplifier la vie des acheteurs, il n’est toujours pas évident de s’y retrouver, car à part le Q qui désigne les voitures et le QX pour les VUS, il n’y a rien de mnémotechnique dans le reste. Donc, pour vous situer, le QX50, c’est l’ancien Infiniti EX, un VUS compact commercialisé depuis 2008. Ce dernier rivalise avec l’Acura RDX et le Lexus NX, entre autres.

Si le QX50 jouait le rôle du plus petit et surtout du plus abordable VUS de la marque de luxe de Nissan, il perdra bientôt ce titre au profit du QX30, un tout nouveau modèle qui s’inscrit dans la dernière tendance, celle des VUS sous-compacts. Le QX30 sera d’ailleurs dévoilé au prochain Salon de l’auto de Los Angeles.

Une refonte toute en subtilité

Mais revenons au QX50 qui profite d’une légère refonte cette année. L’opération est principalement esthétique alors qu’on a retouché surtout l’avant. Les designers ont repris plusieurs éléments de style de la berline Q50, notamment la grille à arche double. Les phares antibrouillard sont redessinés et le capot est un peu plus plongeant, ce qui réduit légèrement l’effet « VUS » du modèle.

Les changements à l’arrière sont aussi très subtils alors que le pare-chocs a été retravaillé, tout comme les feux. Un nouveau choix de jantes de 19 pouces apporte un peu de dynamisme, mais on doit composer avec une palette de couleurs assez sobres merci. Si vous aimez les coloris vibrants et éclatants, vous serez déçu.

Un peu plus haut, un peu plus grand, un peu plus dispendieux

Dans l’habitacle, on reste en terrain connu. Le tableau de bord demeure le même mis à part quelques petits changements ici et là. Ce que le QX50 a que les autres n’ont pas? Des sièges arrière rabattables à commande électrique et un crochet veston situé derrière l’appuie-tête du conducteur. On apprécie le confort des sièges, mais l’assise est élevée, même à sa plus basse position. On aimerait pouvoir s’enfoncer un peu plus dans le véhicule. Aucun souci avec la qualité de finition et l’attention aux détails, Infiniti sait y faire.

Le principal changement du modèle touche son empattement, revu à la hausse, 80 mm au total. Le but n’était pas nécessairement de changer les dynamiques de conduite du véhicule, mais plutôt de rehausser légèrement l’espace à bord. Le gain profite surtout aux passagers arrière, notamment en ce qui a trait à l’espace aux jambes. Le QX50 est aussi un peu plus haut sur pattes, 50 mm en tout.

L’autre élément en hausse? Son prix. Il passe de 34 950 $ à 37 900 $, augmentation justifiée par un niveau d’équipement de base légèrement supérieur, dont un toit ouvrant.

Malgré ça, il est plus abordable que ses plus proches rivaux, mais ne vous laissez pas berner, les ensembles d’options font rapidement grimper la facture, 47 800 $ dans le cas du plus huppé des QX50. Le seul problème, c’est que si vous désirez un équipement spécifique, vous ne pourrez l’obtenir qu’en optant pour un bouquet complet d’options, qui dans certains cas demande un autre ensemble au préalable. Vous voulez le système de navigation? Il faut alors opter pour l’ensemble Premium et ensuite Navigation, ce qui pousse le prix du QX50 à plus de 45 000 $. Vous ne vouliez pas des roues de 19 pouces, des garnitures en érable ou du système audio Bose à 11 haut-parleurs? Vous êtes cuit! Plusieurs choix sont forcés et c’est dommage.

Une seule mécanique

Magasiner un QX50 ne demande pas un grand effort décisionnel, mis à part le niveau d’équipement. Toutes les versions renferment la même mécanique que l’an passé soit le V6 de 3,7 litres qui développe 325 chevaux pour un couple de 267 lb-pi. Pas de reproche ici, on retrouve ce moteur dans la famille Nissan depuis des années et il a été longuement éprouvé. Qui plus est, sa puissance est supérieure à ce que la concurrence offre, mais sa consommation le reflète également.

Cette puissance est transmise aux roues par le biais d’une transmission automatique à sept rapports et la bonne nouvelle, c’est qu’au Canada, tous les QX50 sont équipés du rouage intégral. Ce dernier favorise la puissance aux roues arrière en condition normale pour optimiser le comportement du véhicule et sa consommation, il pourra en cas de besoin transférer jusqu’à 50 % du couple aux roues avant pour optimiser l’adhérence.

Sur la route, on apprécie le format compact du QX50 2016… même s’il est moins compact qu’avant. On a voulu en faire un modèle sportif et dynamique, à la croisée d’un VUS et d’une berline sport. L’effet est réussi, le véhicule se conduit du bout des doigts et on aime sa grande agilité. Sa direction est très bien calibrée, juste assez lourde et sans être surassistée. La suspension minimise bien les transferts de poids et assure un bel aplomb. Il n’y a toutefois aucun dispositif permettant d’ajuster sa fermeté ou les réglages généraux du véhicule. Pas de mode Confort ou plus dynamique. Seule la transmission dispose d’un mode Sport permettant de maintenir un peu plus les régimes, mais le conducteur ne peut profiter de palonniers derrière le volant pour changer manuellement les rapports.

Bref, l’Infiniti QX50 2016 reprend tout ce que l’on appréciait du modèle précédent en plus de quelques raffinements supplémentaires.

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