Ford Escape 2015: Toujours aussi agréable

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2015

Peu de changements pour l’Escape cette année. La refonte spectaculaire qu’il a subie en 2013 lui a permis de rejoindre le peloton de tête dans la catégorie très concurrentielle des VUS compacts. Maintenant construit sur la plate-forme de la Focus, l’Escape bénéficie d’un comportement plus raffiné.

Toutes les anciennes générations de l'Escape ont connu le succès. Le gabarit est parfait pour une conduite urbaine, la consommation raisonnable pour un utilitaire sport et les prix s’inscrivent dans une échelle tout à fait décente pour la classe moyenne. Cette nouvelle génération vient ajouter deux éléments qui lui manquaient : une tenue de route plus inspirante et un style moins boîte à savon. Dans les deux cas, le résultat ne déçoit pas.

Ford a joué d’audace en recourant au châssis de la Focus mais comme la grande majorité des propriétaires n’utilisent leur Escape qu’en situation urbaine, cette décision n’était pas dépourvue de logique. Heureusement, cette plate-forme est rigide à souhait, et dotée de suspensions assez flexibles pour permettre à l'Escape d’affronter efficacement les routes du Québec. Dans l’exercice, le centre de gravité du petit VUS a été réduit de plusieurs centimètres, ce qui lui donne une meilleure stabilité sur la route.

Nouvelle personnalité
L’Escape a tellement changé qu’on aurait pu lui octroyer un nouveau nom! Le style extérieur est à des années-lumière de l’ancien modèle. Il garde évidemment la forme traditionnelle des utilitaires sport mais sa partie avant plus basse, ses flancs sculptés et ses feux arrière retravaillés ajoutent un dynamisme qui manquait aux versions précédentes, et lui donnent une allure nettement européenne. Selon les versions, l’Escape se dotera d’éléments visuels plus luxueux, dont des phares de jour à DEL, placés dans la partie inférieure des phares. 

À l’intérieur, Ford a également fait table rase et repensé totalement la présentation. Le tableau de bord reprend le style des Focus et Fiesta. La console centrale, autrefois à la verticale, s’étend maintenant en angle jusqu’au milieu des sièges avant. La partie supérieure dispose d’un immense écran d’affichage alors que plus bas, ce sont les commandes de la climatisation qui se cachent derrière le levier de la transmission. Avec cette refonte, beaucoup de relief a été introduit dans cette planche de bord, ce qui ne plait pas toujours aux générations plus âgées.

Polyvalent

La popularité de l'Escape est en grande partie attribuable à ses nombreuses possibilités de configuration. Autrefois limités à un quatre et six cylindres, les choix sont aujourd’hui simplifiés. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’existe plus de V6 sous le capot de l'Escape. Les trois moteurs offerts sont à quatre cylindres. Le moins puissant est un 2,5 litres. Il développe 168 chevaux, ce qui est amplement suffisant pour les déplacements urbains d’une majorité de personnes. La consommation est plutôt décevante puisqu’elle se situe aux alentours de 10 l/100 km, ce qui est pas mal élevé pour un moteur de base.

C’est alors qu’entre en jeu la technologie Ecoboost qui équipe le quatre cylindres de 1,6 litre. Cette configuration ne donne que 10 chevaux additionnels, mais fait grimper le couple à 184 lb-pi, ce qui permet des performances beaucoup plus intéressantes en plus d’augmenter l’efficacité en remorquage. Ce gain de puissance n’affecte pas la consommation de carburant, se permettant même de baisser de quelques gouttes aux 100 km. À l’autre bout du spectre, le quatre cylindres de 2,0 litres muni de l’Ecoboost fait grimper la puissance à 240 chevaux et le couple à 270 lb-pi, ce qui se solde par un comportement nettement plus dynamique et très apprécié malgré l’augmentation de la consommation de carburant.

En adoptant l’architecture de la Focus, l’Escape se rapproche du comportement routier d’une voiture. Le centre de gravité plus bas et l’apport de la turbocompression nous font oublier que l’on se trouve au volant d’un utilitaire sport. La suspension indépendante aux quatre roues procure une tenue de route un peu trop ferme (à l’européenne) et la transmission automatique à six rapports accomplit de l’excellent boulot. Les versions à traction suffisent à la plupart des utilisations alors que le rouage intégral rend les déplacements plus faciles en hiver. L’insonorisation semble avoir été priorisée dans la conception puisque les bruits extérieurs sont extrêmement bien filtrés.

L’Escape se démarque de la concurrence par son style audacieux, son choix de motorisations et son prix de base abordable. Le produit se peaufine avec les années et malgré les renouvellements fréquents des modèles concurrents, l’Escape reste dans le peloton de tête. Mais attention aux prix qui grimpent rapidement...

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