Mercedes-Benz Classe CLS 2015: La pionnière

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2015

Introduite en 2004, puis renouvelée en 2010 avec le modèle de deuxième génération, la CLS de Mercedes-Benz s’est démarquée comme le premier « coupé à quatre portes ». Elle lançait ainsi une nouvelle vague qui a fait naître des concurrentes directes comme la Audi A7 et qui a aussi inspiré la création d’un modèle plus abordable au style similaire, soit la Volkswagen CC. Pour la marque à l’étoile, le lancement de la CLS s’est avéré très profitable, puisqu’il lui permettait de décliner un nouveau modèle au style évocateur à peu de frais, la CLS étant élaborée sur une plate-forme de Classe E.

Le moteur donne le ton

Au sommet de la pyramide, on retrouve la CLS 63AMG, animée par un cœur de feu soit le V8 biturbo de 5,5 litres produisant  la puissance phénoménale de 550 chevaux entre 5 250 et 5 750 tours/minute et un tout aussi phénoménal couple de 531 livres-pied dès 1 700 tours/minute. Cette écurie permet de stopper le chrono à moins de 5 secondes pour le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure. Comme la CLS 63AMG est équipée du rouage intégral 4Matic, elle se révèle stable, même lorsque le moteur livre tout ce qu’il a dans le ventre, à tel point qu'on se croirait aux commandes d’une locomotive sur des rails. Ressentir la poussée très linéaire de ce moulin a presque l’effet d’une drogue dure, on s’y habitue rapidement et on en redemande… Les moteurs sont la grande force des modèles AMG, et la CLS 63AMG ne fait pas exception, même si le caractère du V8 biturbo n’est pas aussi typé que celui du V8 atmosphérique de 6,2 litres qui équipait les modèles antérieurs.

Sur une route sinueuse, il devient vite évident que la tenue de route est excellente et que le freinage est très performant, mais la CLS 63AMG semble toujours un peu lourde et sa direction ne transmet pas parfaitement les sensations de la route. De plus, ce n’est pas une voiture qui apprécie autant les transitions latérales que ses deux rivales directes que sont les BMW M6 Gran Coupe et Audi RS7.  Sur le plan de la dynamique, la RS7 est véritablement la référence dans cette catégorie ultra-exclusive et ce créneau très typé qu’est celui des versions les plus performantes des coupés à quatre portes.

La poussée livrée par la CLS63 AMG est certes spectaculaire, mais à part d’en profiter sur les bretelles d’accès à l’autoroute, il faut bien admettre que le terrain de jeu d’une voiture aussi performante est sérieusement limité dans le cadre des routes balisées, et c’est pourquoi la CLS550 4Matic n’est pas à dédaigner en usage quotidien. Le style de la CLS550 est un peu moins ravageur que celui de la CLS63, mais le charme opère quand même, et les performances livrées par le V8 de 402 chevaux sont tout à fait respectables. Comme la CLS550 est équipée de série du rouage intégral 4Matic et de l’armada de systèmes de contrôles électroniques de la stabilité propre aux modèles les plus évolués de la marque, la conduite hivernale ne pose pas problème et la voiture adopte toujours une conduite sûre et prévisible, pourvu que l’on tienne compte de son poids relativement élevé.

Au sujet des autres considérations pratiques, précisons que l’accès aux places arrière est compliqué par la ligne fuyante du toit et que seulement deux personnes de taille moyenne pourront y prendre place puisque la console centrale est prolongée jusqu’à l’arrière de l’habitacle. Quant  à la fiabilité à long terme, il convient de souligner que la marque Mercedes-Benz occupe le deuxième rang du plus récent sondage VDS (Vehicle Dependability Study) de la firme spécialisée J.D. Power and Associates où elle n’est devancée que par la marque Lexus.

Un lifting en subtilité
Afin de rafraîchir son style, la CLS s’est offert un lifting, histoire de faire durer son pouvoir de séduction. C’est donc une évolution subtile qui est proposée avec des pare-chocs reprofilés et des phares plus évolués sur le plan technique. Chez AMG, la transformation s’avère plus radicale avec une calandre constituée de multiples picots et des boucliers plus agressifs, émulant ainsi la petite CLA 45AMG. L’habitacle de la CLS hérite également de l’écran multimédia de 8,4 pouces ainsi que d’une molette de contrôle comportant une surface tactile. Mais la grande nouveauté est sans contredit l’adoption de la nouvelle boîte automatique à neuf rapports pour les modèles plus conventionnels puisque la CLS 63AMG conserve la boîte Speedshift à sept rapports.

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires