Toyota Highlander 2015: Un rajeunissement réussi

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2015

Jusqu’à sa toute récente refonte, le Toyota Highlander semblait se chercher un peu. D’ailleurs, il fallait aussi chercher si on voulait en voir un, car les ventes n’ont jamais été exceptionnelles chez nous comparativement aux autres produits de la marque. Trop haut pour être une familiale, pas assez costaud pour se mêler aux VUS, il était d’une certaine façon le précurseur des multisegments, un rôle aujourd’hui imparti au Venza. Il fallait donc réinventer le Highlander et j’admets d’entrée de jeu que l’exercice est réussi.

Remanié l’an dernier, il s’affirme désormais avec une carrure plus musclée. Ainsi, il comble l’écart entre le RAV4 et le 4Runner et s’attaque directement à la catégorie des VUS de taille intermédiaire. Malgré ses traits robustes, il est élaboré sur la même plate-forme que les Camry et Avalon, ce n’est donc pas un camion pure race et c’est tant mieux. Ainsi, le comportement se rapproche de celui d’une grande berline. Si presque toutes les dimensions ont progressé lors de la refonte, la garde au sol elle, a été abaissée de 3 cm.

8 places, vraiment?

L’habitacle du Toyota Highlander est non seulement spacieux, mais aussi bien garni. Le tableau de bord est sobre et la finition est sans reproche. Disposant de trois rangées de sièges, ce grand Toyota peut théoriquement accueillir jusqu’à huit personnes à son bord, à condition que ceux qui prennent place tout à l’arrière aient des talents de contorsionniste. Aux places avant et médianes, qui sont chauffantes dans les versions Limited, les nouvelles dimensions du Highlander se remarquent et le dégagement est impressionnant.

Suspendu au moyen de ressorts hélicoïdaux à l’avant et de barres triangulées à l’arrière, le châssis du Highlander filtre efficacement les imperfections du pavé et les occupants ne s’en portent que mieux. Pour avaler les kilomètres en famille, il est tout désigné. À ce propos, les espaces de rangement ne font pas défaut et celui intégré à la console centrale peut même accueillir un ordinateur portable. Au chapitre des commodités, il ne faut pas oublier le hayon à commande électrique qui s’ouvre sur un coffre de 390 litres (quand tous les dossiers sont relevés) et dont la vitre se relève indépendamment au besoin.  

Mécaniques éprouvées

Sous son capot, le Toyota Highlander accueille une mécanique familière et aboutie sous la forme du V6 de 3,5 litres qui, dans cette application, développe 270 chevaux. Accouplé à une boîte automatique à six rapports, il peut transmettre sa puissance par le biais de deux ou quatre roues selon la version choisie. Si certains ne jurent que par le rouage intégral, sachez que le modèle strictement tracté représente des économies substantielles à l’achat comme à l’utilisation et qu’il se débrouille fort bien dans la neige lorsqu’équipé de pneus conséquents.

Ceux qui ont la fibre environnementale un peu plus développée ne sont pas laissés pour compte, puisque le Highlander se décline également avec une motorisation hybride. Le V6 est toujours présent, mais sa puissance est ramenée à 231 chevaux, tandis qu’un trio de moteurs électriques contribue à élever la puissance totale à 280 équidés, permettant au final de damer le pion au Highlander courant par 10 chevaux. S’il est aussi livré avec quatre roues motrices, le Highlander hybride diffère au niveau de la transmission en proposant une CVT plutôt qu’une automatique traditionnelle.

Malgré un poids pouvant dépasser 2 000 kilos, en fonction de la motorisation, le Highlander est d’une étonnante facilité à conduire. D’ailleurs, il offre une des meilleures visibilités toutes catégories confondues, à ce point où la caméra de recul de série est presque inutile. En courbe, le roulis est plutôt bien contrôlé, alors que la direction, pourtant à assistance électrique, se montre plus communicative que sur d’autres véhicules de ce genre. Cependant, le Highlander ne se conduit pas tout seul et il faut tout de même garder les yeux sur la route. Ça semble évident, mais avec la quantité de réglages incorporés à l’écran central et l’absence d’une commande rotative sur la console, il faut constamment s’étirer pour toucher les trop nombreuses touches.

Il y a très peu de reproches à faire au Toyota Highlander qui, de plus, jouit de la réconfortante réputation de fiabilité de Toyota. Ne reste qu’à choisir la bonne version, car plus de 20 000 $ séparent le modèle de base du plus luxueux. Aussi, si vous favorisez le confort plutôt que l’apparence, mieux vaut vous en tenir aux jantes de 18 po, car celles de 19 po proposées en option rendent l’amortissement un brin plus sec.

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