Mazda 6 2016: Plus homogène, toujours la référence

Points forts
  • Tableau de bord plus moderne
  • Faible consommation de carburant
  • Bonne tenue de route
  • Agrément de conduite
  • Bonne habitabilité
Points faibles
  • Volant chauffant à ajouter
  • Boîte auto 8 vitesses serait appréciée
  • Visibilité arrière
  • Place centrale arrière peu confortable
Évaluation complète

La troisième génération de la Mazda6 a été dévoilée en 2012 comme modèle 2013 et voilà que le constructeur d’Hiroshima nous revient avec une nouvelle version offerte depuis novembre 2014 en tant que modèle 2016. Cette façon d’agir est conséquente avec la politique de mise en marché des produits Mazda : commercialiser un produit dont le millésime est celui de l’année suivante et effectuer des modifications de présentation et d’aménagement tous les trois ans alors que le cycle global du produit est de six ans en général.

Si vous n’êtes pas familier avec cette berline, la différence entre un modèle 2015 et la nouvelle version ne saute pas aux yeux à l’exception de l’habitacle où les changements sont plus significatifs. Mais si les deux millésimes sont assez similaires en apparence, il en résulte une voiture plus homogène et, on l’espère chez Mazda, plus populaire.

Un air de famille

Il faut examiner de près cette nouvelle venue pour constater les changements extérieurs. Ce conservatisme ne surprend pas puisque la Mazda6 était l’une des trois finalistes du World Car Design of the Year pour 2013. Cette année, la calandre est modifiée tout comme les ailes avant tandis que le groupe d’éclairage de route est davantage en évidence. Soulignons au passage la présence de DEL aux feux arrière, ainsi que des jantes de 19 pouces redessinées. Précisons que plusieurs de ces changements d’ordre esthétique sont réservés à la GT, le modèle le plus luxueux. Ces quelques retouches extérieures permettent également d’uniformiser l’allure de la Mazda6 avec plusieurs autres modèles de la famille. D’ailleurs, c’est plus ou moins similaire à l’avant des nouveaux CX-3 et Mazda2, tandis que la CX-5 bénéficie également d’une cure de rajeunissement cette année.

Les modifications sont plus évidentes dans l’habitacle car la planche de bord et la console entre les sièges avant ont été redessinées. Cette fois, l’écran d’affichage est plus grand, sept pouces, et il est en saillie au-dessus du tableau de bord. Un écran d’affichage « tête haute » situé sur la partie supérieure du réceptacle des cadrans indicateurs se déploie lorsqu’on lance le moteur et s’abaisse quand on coupe le contact, comme sur la Mazda3 GT. Le système de gestion de l’écran d’affichage placé sur la console centrale a été amélioré. On a ajouté un bouton de contrôle du volume du système audio tandis que le levier du frein d’urgence a été remplacé par une commande électronique. Sur la GT, on retrouve également le commutateur pour passer en mode Sport. Il faut mentionner que la finition est améliorée : les interstices entre les différents éléments sont plus étroits et la qualité des matériaux a progressé.

L’habitabilité est à souligner aussi bien aux places avant qu’à l’arrière où le dégagement pour les jambes est généreux. Toutefois, comme sur pratiquement toutes les voitures munies d’un accoudoir central à l’arrière, la partie centrale est la moins confortable. Ajoutons que le dossier arrière est de type 60/40. 

Motorisation reconduite, sécurité complète

La direction de Mazda semble satisfaite de la mécanique de la Mazda6 puisqu’aucun changement majeur n’a été apporté. On retrouve donc sous le capot le même moteur quatre cylindres en ligne de 2,5 litres d’une puissance de 184 chevaux. Sur notre voiture d’essai, il était couplé à une transmission automatique à six rapports, mais la boîte manuelle à six rapports figure aussi au catalogue. Nous avons obtenu une consommation de 7,6 l/100 km avec ce tandem, ce qui est impressionnant pour la catégorie puisque cet essai a été réalisé alors que le temps était passablement froid. Bien entendu, ce moteur fait appel à la technologie SKYACTIV qui est également utilisée pour la plate-forme et les suspensions. Pour l’édition 2016, des modifications ont été apportées à ces deux éléments afin de réduire le niveau sonore dans l’habitacle et les vibrations.

Lors du lancement de ce modèle, Mazda avait promis un moteur diesel encore plus économique. Mais il semble que l’on ne pourra pas le commander de sitôt. Les ingénieurs de Mazda avouent avoir de la difficulté à respecter les normes environnementales nord-américaines en vigueur pour ce type de moteur. Il est toutefois commercialisé en Europe et au Japon, entre autres. Par ailleurs, l’un des éléments les plus intéressants sur le plan technique est le système i-ELOOP qui recueille l’énergie générée par le freinage dans un condensateur, ce qui réduit l’utilisation d’accessoires comme l’alternateur et permet d’économiser davantage de carburant.

Sous l’appellation générique i-ACTIVESENCE, on retrouve plusieurs systèmes de sécurité tels le système intelligent au freinage en ville, l’éclairage avant facultatif et le dispositif de surveillance des angles morts. Il faut également ajouter à cette liste le régulateur de vitesse de croisière intelligent avec réglage de la distance.

L’équilibre 

Il serait difficile d’être négatif quant au comportement routier de cette nouvelle mouture puisque la Mazda6 a été classée par Le Guide de l’auto 2015 comme étant le meilleur choix dans la catégorie des berlines intermédiaires, devant les Subaru Legacy et Honda Accord (dans cet ordre). Cette version améliorée et plus raffinée ne peut donc être inférieure à sa devancière. Cette berline sème la concurrence en raison de son équilibre à tous les points de vue. Sa silhouette est élégante sans être outrancière, son habitacle est requinqué et toujours aussi spacieux tandis que sa mécanique moderne génère une faible consommation de  carburant. 

À cela viennent s’ajouter des performances adéquates et un comportement routier sans surprise. Avec 184 chevaux, cette japonaise n’est pas une sportive à tout crin et je doute que quelqu’un s’intéresse à cette catégorie dans le but de se retrouver au volant d’un bolide de course. Toutefois, le temps d’accélération de 8,1secondes est suffisant, et le 80-120 km/h bouclé en 5,2 secondes assure des dépassements sécuritaires. Mais la grande qualité de cette voiture est son agrément de conduite en toutes circonstances. La suspension est bien réglée de sorte qu’il n’y a pratiquement aucun roulis dans les virages. Malgré tout, elle n’est pas démesurément ferme. Et le freinage est progressif et résiste fort bien à la surchauffe. Bref, il s’agit d’une auto qui est agréable à conduire que ce soit en ville, sur l’autoroute ou encore en négociant une route parsemée de courbes.

On peut espérer que la prochaine évolution de ce modèle ait une vingtaine de chevaux de plus, une transmission automatique à huit ou neuf rapports et un volant chauffant.

Mais il faut toujours s’en garder pour demain! Quant à ce millésime, il est plus sophistiqué que jamais tout en offrant un indéniable agrément de conduite.

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