Nissan Leaf 2014, tranche de vie et le Défi Vé500

Il y a un peu plus de deux ans, j’ai raconté dans ces pages mon aventure 100 % électrique passée au volant d’une Nissan Leaf. J’avais apprécié ses vertus, mais aussi souligné les compromis qu’elle exigeait. Tout n’est jamais parfait malheureusement! En fait, du côté des voitures électriques, la Tesla Model S est pratiquement parfaite, mais c’est son prix qui l’est moins!

Au lieu de vous servir un nouvel article et de répéter une bonne partie de mes commentaires, j’ai plutôt décidé de partager quelques épisodes de ce nouveau contact avec la Nissan Leaf.

Débutons avec un propos philosophique et bien personnel. Pour moi, une véritable voiture électrique doit être exempte de moteur atmosphérique, sinon, ce n’est ni plus ni moins qu’une hybride branchable. Je sais, le moteur de la Volt ne fait pas tourner les roues et, tel une génératrice, il sert uniquement à recharger les batteries. Mais vous devez composer avec les mêmes désavantages qu’une hybride, soit les visites à la station-service et l’entretien du moteur à explosion avec toutes ses composantes, système d’échappement inclus. La Leaf n’est peut-être pas parfaite, mais elle prouve que la voiture 100 % électrique est viable.

De nouvelles aventures

J’ai profité d’un nouvel essai afin de renouer avec la Leaf et surtout faire un pied de nez aux pétrolières, du moins pendant une semaine. Première déception : je n’ai pas pu utiliser la voiture tous les jours car le Guide de l’auto ayant déménagé ses pénates, l’édifice qui abrite nos bureaux ne dispose pas de prise électrique extérieure. Impossible de parcourir les quelque 120 kilomètres aller-retour qui séparent nos bureaux de ma résidence sans une recharge. C’est beaucoup trop près de l’autonomie entière de la voiture, surtout par temps froid et je ne voulais pas me retrouver à quelques kilomètres de la maison, les batteries à plat.

C’est donc ma conjointe qui a eu le plaisir de voyager avec la Leaf. Son trajet est vraiment plus court, 18 kilomètres aller-retour, ce qui lui permettait même de faire quelques courses au passage. Elle fut étonnée de constater que la distance annoncée à l’écran ne correspondait pas nécessairement à la distance qu’elle pouvait parcourir. Sur l’autoroute, l’autonomie fond beaucoup rapidement que l’autonomie affichée initialement.

Quoi qu’il en soit, elle a adoré la voiture, se prêtant même au jeu de la conduite économique, elle qui normalement n’est pas un exemple de conductrice écoénergétique! Par ailleurs, ne plus visiter les stations-service et surtout, ne pas avoir à payer une facture salée une fois que le compteur cesse de tourner est un véritable bonheur.

Au volant, ma conjointe a trouvé que la voiture n’avait pas le pep des certains autres modèles essayés, mais lorsque je lui ai suggéré de désactiver le mode Eco, elle a découvert une tout autre voiture. Le mode Eco favorise l’autonomie en réduisant fortement la puissance et la réaction de l’accélérateur, ce qui rend la Leaf plus anémique. En mode Normal, la voiture est beaucoup plus vive, mais il faut sacrifier de précieux kilomètres d’autonomie! Conduite dynamique ou autonomie? Le dilemme est toujours présent!

Le Défi Vé500

Un peu plus tard dans la semaine, j’ai pu enfin reprendre la Leaf. Première destination, le Défi Vé500, un événement organisé par le Conseil économique du Haut-Richelieu, qui devait rassembler plus de 500 véhicules électriques pour établir un nouveau record. Malheureusement, la température et la fermeture du pont Champlain n’auront pas permis aux organisateurs d’établir le record, mais quelques centaines de propriétaires s’y sont tout de même donné rendez-vous pour discuter de leur passion commune.

Cette rencontre m’a permis de découvrir que la Chevrolet Volt est la plus populaire du lot, elle qui élimine tous les stress liés à l’autonomie grâce à son moteur embarqué, capable de recharger les batteries une fois l’autonomie expirée. La Leaf fait aussi bonne figure chez les voitures électriques, sans doute la plus connue et la plus répandue. BMW est arrivé l’an passé dans le segment avec sa i3 alors qu’étonnamment, Tesla est très présent, et ce, malgré le prix de vente assez élevé de sa Modèle S.

Lors de cet agréable événement, j’ai constaté à quel point il est important de disposer d’une borne de recherche de 240 volts. Branchée pendant quelques heures, ma Nissan Leaf avait pratiquement récupéré toute son autonomie alors qu’à la maison, il fallait compter près de 20 heures pour la recharger avec une prise 120 volts.

Un autre dilemme

Le jour suivant, je comptais me rendre à l’aréna, mais vérification faite, l’autonomie serait très juste pour m’y rendre, surtout avec un trajet composé principalement d’autoroutes. Heureusement, l’aréna disposait d’une borne de recharge, une excellente nouvelle car les bornes sont souvent placées à des endroits inutiles. Et si la borne est défectueuse ou occupée? On est fait comme des rats! J’ai donc pris mon véhicule à essence, une bonne décision car une fois à l’aréna, la borne était bel et bien occupée...

Bref, après une semaine avec la Leaf, le constat est demeuré le même depuis mon essai initial. La voiture est jolie, pratique et agréable à conduire. Elle se fait apprécier grâce à son silence de roulement et surtout pour sa capacité à éviter les visites à la pompe, son véritable attrait.

Par contre, il faut composer avec un souci de l’autonomie qui est omniprésent. La Leaf ne convient certainement pas à tous, mais pour ceux à qui elle s’adresse, il faut avouer qu’elle remplit très bien sa mission.

Découvrez le prix des différents modèles électriques

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