Ford Escape 2014: Le quotidien... en vacances.

Points forts
  • Look à la mode (mais pas très original)
  • Habitacle silencieux
  • Puissance du 2,0 litres appréciée
  • Très bon comportement routier
  • MyFord Touch et Sync améliorés (ou est-ce l'auteur de l'essai qui sait mieux s'en servir?)
Points faibles
  • Autonomie assez faible
  • Peu d'espaces de rangement
  • Systèmes de surveillance irritants au possible
  • Tissu du toit ouvrant "flacotte" quand les vitres sont ouvertes
  • Attention aux options!
Évaluation complète

Récemment, j’ai eu droit à trois semaines de vacances consécutives, un privilège qui n’est pas donné à tout le monde. Ces trois semaines, je les ai passées au volant d’un Ford Escape Titanium 2,0 litres EcoBoost 2014. Avouez que comme véhicule, j’aurais pu avoir pire! Comme job aussi.

Ma dernière prise en main d’un Escape 2,0 litres EcoBoost s’était soldée par des commentaires en général forts élogieux, mais la consommation d’essence m’avait grandement déçu avec 13,6 l/100 km. Cette année, après près de 4 000 km, qu’en est-il?

Tout d’abord, il me faut préciser que l’essai antérieur avait eu lieu en plein hiver et que j’avais surtout roulé sur des routes secondaires. Cet été, alors que la température était évidemment beaucoup plus clémente, l'Escape a surtout fait de l’autoroute. Beaucoup d’autoroute. Granby – Cape May (NJ) – Granby et du « viraillage » autour pour un total de 3 823 km. Consommation moyenne? 9,8 l/100 km d’essence ordinaire. Ça, c’est mon calcul manuel (374,5 litres). L’ordinateur de bord, cet incorrigible optimiste, indiquait plutôt 9,2 l/100 km. La fois d’avant, il affichait 12,4 au lieu de 13,6.

Question d’autonomie

Même si la consommation a été plutôt raisonnable, les pleins venaient vite. Le réservoir de 57 litres offre une autonomie de 580 km. Peut-être parce que la jauge d’essence est très petite, je trouvais qu’elle descendait très rapidement. Je « gazais » donc environ tous les 450 km sur l’autoroute et aux 400 km sur les routes secondaires. Dire qu’une semaine plus tôt, une collègue de travail avait parcouru au-delà de 1 000 km sur la même route sans faire le plein de sa Jetta TDI…

Sinon, le Ford Escape se veut très vivable au quotidien. Il colle parfaitement au bitume des sorties et entrées d’autoroutes ainsi que dans les courbes à rayon normal prises à des vitesses légales et sa direction lui permet de tourner correctement à gauche ou à droite, ce qui est amplement suffisant pour la majorité des acheteurs de ce type de véhicule. La puissance et le couple de son 2,0 litres (240 chevaux et 231 livres-pied) autorisent des dépassements rapides, donc sécuritaires. Par contre, dans une telle condition, le turbo accusait une bonne seconde avant de comprendre ce qui se passait, ce qui était plus agaçant que dangereux. Pourtant, sur d’autres modèles équipés du même moteur, ce délai est à peine perceptible. Peut-être que la transmission est aussi responsable d'une partie du problème. Quant au rouage intégral dont disposait notre Escape, il n’a pas été utile une seule fois mais sa présence rassure toujours le Québécois terrifié à l’idée de l’hiver à venir.

Curieusement, alors que les suspensions de l’Escape m'avaient déjà semblé plutôt dures, jamais je n’ai trouvé à redire sur celles de mon dernier exemplaire. Il faut dire que les autoroutes américaines, du moins celles sur lesquelles j’ai roulé, sont de vrais billards. Les sièges aussi sont très confortables, même après plusieurs heures. Celui d'en arrière a mérité des commentaires positifs de la part de ma fille qui y a passé beaucoup de temps. Des vacances gratuites, ça se paie…

Félicitations au MyFord Touch!

Le tableau de bord se consulte bien et les systèmes MyFord Touch et Sync, qui m’ont déjà fait sacrer à en faire honte à un Hells Angels, fonctionnent maintenant presque parfaitement. J’y ai facilement branché mon cellulaire, j’y ai retrouvé tout aussi aisément mes chansons et le système de reconnaissance vocale me comprenait du premier coup. J’en suis encore ému.

Le GPS, cet indispensable ami des temps modernes, est simple à programmer et nous a amenés à bon port… sauf pour un moment où, perdus dans Newark après un arrêt dans un restaurant, il a décidé de ne plus reconnaitre les satellites. Prudents, nous avions apporté notre Garmin qui nous a sortis de la ville. Puis, le GPS de l’Escape est revenu à la vie. Bravo.

Les espaces de rangement ne sont pas légion. À l’avant, une fois que les deux occupants ont logé leurs bouteilles d’eau et les essentiels gobelets de café, il reste bien peu de place pour les étuis à lunettes, le calepin de note du journaliste, la petite monnaie pour les innombrables péages, le paquet de gomme et toutes les autres babioles imaginables pour un trajet de 10 heures.

Quant au coffre, il était suffisamment grand pour engloutir tous nos bidules, quoique notre expérience avec le jeu Tétris nous a servis à l’occasion! Parmi les gadgets dont l’Humanité ne pourra jamais plus se passer, il faut mentionner le hayon qui obéit au pied. Quand on a les mains chargées et qu’on a appris où passer la jambe (sans se frapper le tibia sur le tabarnouche – ou un mot de même souche - d’attelage de remorquage), cette fonction est aussi appréciée que la couleur dans la télé.

Irritants

Parmi les irritants, mentionnons que je n’ai cessé de jouer avec les buses de ventilation qui envoyaient constamment un jet d’air frais sur mes bras, ce qui est déplaisant au possible. Heureusement, on peut les fermer complètement. Mon épouse, qui a passé autant de temps que moi dans le véhicule, n’a jamais été incommodée par ce défaut. Pour me contredire, évidemment…

Mais l’Irritant suprême (avec un I majuscule), et ici ma femme contrevient à ses plus vieilles habitudes en m’approuvant, sont les différents systèmes de détection d’objets qui bipent, « buzzent », crient, sifflent et hurlent à la moindre occasion. Il suffit de se mettre en marche arrière pour que la poubelle du voisin devienne une menace à la sécurité nationale ou que la voiture qui passe dans la rue et qui s’éloigne déjà déclenche la tornade auditive. Bref, à trop vouloir en faire, ces systèmes manquent leur cible parce qu’on les désactive dès que le premier décibel inopportun se fait entendre.

Sauf pour ces immondes avertisseurs sonores, mes trois semaines à bord de l’Escape ont été fort positives. Si j’avais eu à le payer, j’aurais certainement opté pour une version SE plutôt que Titanium et laissé de côté certains groupes d’options plus ou moins utiles (les bidules de stationnement ou les avertisseurs à 1 750 $, le toit panoramique électrique – jamais utilisé pendant mes trois semaines – à 1 750 $ aussi, la peinture rouge rubis à 400 $) et j’aurais tenté de garder le prix sous 35 000 $. Mais, comme on dit, à voiture prêtée, on ne regarde pas la facture de 43 000 $!

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