Audi A6 2014: Question d’équilibre

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2014

L’A6 est plus spacieuse que l’A4, mais plus agile que l’A8. En fait, elle offre un bel équilibre entre la fermeté de la petite berline sportive et le luxe de la grande limousine. Son prix aussi se situe à mi-chemin entre les deux.

L’A6 de septième génération a été présentée en 2012 en tant que modèle 2013. Par rapport à la génération précédente, sa longueur totale est légèrement inférieure, mais son empattement a gagné 8 cm, ce qui a permis d’améliorer la tenue de route. Le recours accru à l’aluminium pour différentes parties structurelles a entrainé une réduction de poids qui peut atteindre jusqu’à 80 kg selon les versions.

L’A6 fait face à de sérieuses rivales européennes, notamment les BMW de Série 5, les Mercedes-Benz Classe E et les Jaguar XF. Elle a l’avantage d’afficher le meilleur prix de base de ce groupe, soit 53 500 $. Pour ce montant, votre A6 sera mue par un quatre cylindres de 2,0 litres à turbocompresseur, le moteur le plus économe en carburant parmi les trois offerts. Cet engin, lancé en 2012, produit une modeste cavalerie de 211 chevaux. Mais il est capable de boucler le  0 à 100 km/h en un peu plus de sept secondes, tout en enregistrant une consommation moyenne de 8,7 litres aux 100 km. Bel équilibre, encore une fois.

Pour plus de puissance, vous pouvez passer au V6 de 3,0 litres à turbocompresseur, bon pour 310 chevaux. Ce moteur ajoutera 7 000 $ à la facture, mais il est d’une douceur exceptionnelle et il vous permettra de retrancher 1,3 seconde pour atteindre100 km/h. De plus, sa consommation moyenne demeure relativement bonne : 9,3 litres aux 100 km.

Enfin, 2014 apporte sous son capot un moteur diésel turbocompressé. Ce V6 de 3,0 litres ne consommera, selon Audi, que 7,2 l/100 km en ville et 5,2 sur la route. Intéressant! Tous ces moteurs sont jumelés à une transmission automatique à huit vitesses Tiptronic.

S6 comme dans V8
Pour des performances plus marquées encore, vous devrez puiser un peu plus profondément dans votre poche et opter pour la S6 et son V8 à turbocompresseur. Ce moulin de 4,0 litres produit 420 chevaux. Dans la S8, ce même moteur génère 100 chevaux de plus. On peut se demander pourquoi Audi ne l’a pas calibré de la même façon pour la S6, surtout que les engins de concurrentes, comme la Mercedes-Benz E63 AMG, la BMW M5 et la Cadillac CTS-V produisent tous plus de 500 chevaux.

Dans ce V8, les deux turbocompresseurs sont placés dans le haut du V, au centre du moteur, et les collecteurs d’admission sont à l’extérieur du V. Cette configuration inhabituelle, que l’on retrouve aussi dans la M5, réduit pratiquement à zéro le délai de réaction des turbos. Comme dans la S8, le moteur peut passer de huit à quatre cylindres actifs quand on roule à vitesse de croisière, ce qui permet de réduire de 5 à 10 % la consommation de carburant. Par contre, la désactivation des cylindres engendre des vibrations et des bruits dans l’habitacle. Pour résoudre ce problème, Audi a fait appel à différentes technologies. Ainsi, des supports de moteurs actifs à contrôle électronique absorbent la majorité des vibrations, tandis que les bruits résiduels sont gérés par l’intermédiaire de la chaine audio. Conçue avec l’aide du fabricant Bose, cette chaine émet des fréquences qui contrecarrent les bruits de fond. Au final, on obtient une transition tout en douceur entre le fonctionnement à huit ou à quatre cylindres.

Dans d’autres marchés, l’A6 est disponible avec traction avant. Au Canada, la traction intégrale quattro est livrée de série dans toutes les versions, peu importe le moteur choisi.

La perfection intérieure
À l’intérieur, comme on peut s’y attendre, la finition est impeccable. Et si vous décidez de passer à la S6, vous obtiendrez des sièges en cuir avec coutures en point de diamant. En option, ces sièges peuvent être munis d’un système de refroidissement, et de massage. Côté garnitures, on peut notamment choisir entre l’aluminium, le bois et la fibre de carbone. Il y a également un très élégant fini composé de fines languettes en bois noir et en aluminium, assemblées de façon à rappeler les rayures d’un complet.

Sur certains modèles, on peut ajouter l’ensemble S, qui comprend, entre autres, une suspension sport. Sur la S6, la suspension pneumatique adaptative combine souplesse et fermeté pour engendrer une stabilité rassurante à haute vitesse. La direction à assistance électrique est plutôt légère, comme c’est souvent le cas, mais la direction dynamique offerte en option fait augmenter la résistance à mesure que la vitesse s’élève, ce qui permet d’obtenir un bon feedback.

Une foule de systèmes d’assistance au pilotage sont disponibles : aide au stationnement, détection des piétons le soir, correction en cas de sortie de voie, régulateur de vitesse adaptatif, etc. On peut aussi opter pour un système de répartition du couple en virage avec différentiel arrière sport qui agit comme une main invisible pour vous aider à négocier les courbes.

Avec ses excellentes performances et ses manières respectables sur route, l’A6 est une berline haut de gamme bien équilibrée. Elle a ce qu’il faut pour aller jouer sur le terrain de ses rivales européennes sophistiquées.

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