Ford Explorer 2014: Utilitaire et civilisé

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2014

Utilitaire. C’est le terme central dans l’acronyme VUS. Mais on peut être utilitaire tout en offrant confort et agrément de conduite. C’est ce que prouve le Ford Explorer. Auparavant, il affichait un comportement plutôt camion avec sa carrosserie montée sur cadre et son rouage 4x4 dérivé d’une architecture de base à propulsion. L’Explorer a conservé cette approche pendant près d’une vingtaine d’années puis, en 2011, il a été revu en profondeur. Le moteur a pivoté sur 90 degrés, certains modèles sont dotés de la traction avant et la plateforme est devenue monocoque.

Cette plateforme de cinquième génération a sans doute déçu un certain nombre d’amateurs, fidèles de l’approche camion, mais elle a considérablement élargi le public cible de l’Explorer. Le nouveau modèle est plus raffiné, beaucoup plus élégant, et sa construction monocoque a nettement amélioré la douceur et le silence de roulement.

Trois choix de moteurs

Trois différents moteurs sont offerts pour l’Explorer et on peut opter pour la traction avant ou intégrale. L’engin de base est un V6 atmosphérique de 3,5 litres qui produit 290 chevaux et un couple de 255 livres-pied.

Il y a aussi deux moteurs EcoBoost. Le premier est un quatre cylindres de 2,0 litres à turbocompresseur; il coute 1000 $ de plus que le V6 de base et il est moins puissant (240 ch). Il offre toutefois un peu plus de couple (270 lb-pi) et une meilleure économie d’essence annoncée : 9 litres aux 100 km, contre 10,4 pour le V6. Avec ce moteur, vous devrez cependant dire adieu à la traction intégrale (il peut uniquement être jumelé à la traction avant). De plus, sa capacité de remorquage est nettement moindre : 907 kg, contre 2268 kg avec le V6.

L’autre moteur EcoBoost est un puissant V6 de 3,5 litres à double turbo. Il est apparu sous le capot de l’Explorer Sport en 2013, et il n’est offert que dans ce modèle. C’est le même moulin que l’on retrouve dans la Taurus SHO : il produit 365 chevaux et un couple de 350 lb-pi. Sa puissance est comparable à celle du V8 Hemi de 5,7 litres des Dodge Durango et Jeep Grand Cherokee (360 ch). Le V6 EcoBoost a cependant l’avantage en matière de rendement énergétique. Sa consommation d’essence annoncée est de 11,2 litres/100 km, soit à peu près 2,5 litres de mieux que le V8 le moins gourmand du groupe.

Sur l’Explorer Sport, le couple est réparti également entre les roues avant et arrière (sur les autres Explorer à rouage intégral, il est appliqué à environ 40 % à l’arrière). De plus, le rapport final est plus long (3,16 au lieu de 3,39), ce qui réduit le régime sur la grande route pour rendre la conduite plus douce et plus silencieuse. La capacité maximale de remorquage est la même qu’avec le V6 de base.

La seule transmission offerte est une boite automatique à six rapports. Sur certains modèles à moteur V6, on peut l’utiliser de façon manuelle, soit avec un interrupteur au levier de vitesses, soit avec des palettes au volant comme sur le modèle Sport.

Un américain à l’esprit européen
L’Explorer Sport est doté d’un châssis renforcé et d’une suspension plus ferme. Il roule sur roues de 20 pouces, d’une largeur de 9 pouces, un demi de plus que sur le modèle Limited. De concert avec une direction à l’assistance électrique bien calibrée, ces modifications transforment le comportement dynamique du Sport, au point qu’on a presque l’impression d’être au volant d’une européenne.

L’intérieur de l’Explorer n’est pas particulièrement opulent ou chargé, mais il maintient un bon équilibre entre style sportif, fonctionnalité, confort et luxe. La finition est au-dessus de la moyenne. Grâce à la troisième rangée de sièges, on peut asseoir sept personnes, mais ces places supplémentaires conviendront surtout aux enfants. Ford offre en option un système automatisé qui permet de replier les sièges sur simple pression d’un bouton. Différentes autres options sont disponibles sur certaines versions, notamment le volant chauffant, un système d’avertissement de sortie de voie et un coussin gonflable au niveau des genoux pour le passager.

Le système Terrain Management de Ford (optionnel sur les modèles à traction intégrale, de série sur le Sport) permet de choisir entre différentes situations de conduite à l’aide d’une molette sur la console centrale. Le système ajuste alors différents paramètres comme la réponse de l’accélérateur, la répartition du couple aux roues, les changements de vitesse, etc. Il y a aussi un dispositif d’assistance pour les descentes abruptes.

La plus récente version du système MyFord Touch, disponible à partir des versions XLT et plus, fait appel à un écran tactile configurable de huit pouces. Il est plus simple à utiliser et Ford affirme qu’il répond plus rapidement que l’ancienne version, mais les menus sont encore passablement chargés. On peut aussi contrôler oralement plusieurs fonctions, notamment la chaine audio, la climatisation et le système de navigation.

Le Ford Explorer représente une évolution appréciable du VUS américain, entre autres grâce aux gains en matière de tenue de route et de confort par rapport à l’ancienne génération. Il a un bon comportement sportif, il est assez confortable pour trimbaler toute la famille et il n’a pas perdu son côté utilitaire et polyvalent.

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