BMW X3 2014: Surtout pour la conduite

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2014

Mutation réussie pour le X3 il y a quatre ans déjà. Par sagesse plutôt que par excès de prudence, le constructeur bavarois s’était alors appliqué à le rendre plus spacieux, à rajeunir sa silhouette et à raffiner ses groupes propulseurs tout en affutant soigneusement son comportement routier. À défaut d’être le plus clinquant, le moins cher ou le mieux équipé, le X3 distille donc toujours un plaisir de conduite inégalé qui lui permet de se démarquer dans une catégorie fort achalandée. À chacun son truc.

BMW avait habilement joué les opportunistes avec le premier X3. Dans le sillage du X5, qui a carrément lancé la catégorie des utilitaires sport de luxe, le constructeur en avait créé une version plus compacte sur l’architecture de la Série 3. Le résultat fut moins spectaculaire, surtout pour la rudesse des suspensions et un habitacle plutôt étriqué. Le X3 connut une popularité correcte mais il était temps que vienne la relève après sept longues années.

Une demi-taille au-dessus

Rien d’étonnant à ce que le X3 ait évolué dans le même sens que la Série 3. Puisque le style et l’écusson BMW étaient parmi les meilleurs atouts du X3, la silhouette du nouveau est parfaitement familière et quand même nettement plus fraiche et moderne. Les changements subtils font une grande différence. Des flancs mieux sculptés et des bas de caisse prononcés à la Z4, sans compter une calandre aux naseaux plus grands, comme on en voit maintenant sur presque toutes les BMW, flanquée de phares plus larges et enveloppants. La partie arrière est également plus fluide, avec des blocs optiques davantage grands et brillants.

Ces transformations réussissent à ce X3 plus long, plus large et un peu plus bas qu’avant. Comme les berlines de Série 3, il est plus spacieux et sa soute arrière a même gagné 70 litres en volume. Le ruban à mesurer promet les places arrière plus accueillantes qu’on attendait, mais ne dit pas que la banquette arrière n’est pas très confortable, avec un dossier plutôt ferme, et que l’espace pour les pieds est serré autant à l’accès que sous les sièges avant... Le X3 n’est donc toujours pas une limousine, mais ça n’a jamais été sa mission première. Skieurs et planchistes apprécieront par contre le dossier arrière optionnel repliable en sections 40/20/40 qui permet de rouler à quatre avec les accessoires de glisse au milieu.

Toujours plus techno

À l’avant, l’ergonomie de conduite est exemplaire. On est chez BMW, après tout! Volant, siège et commandes, tout se règle illico pour offrir une excellente position de conduite, solide repose-pied inclus, bien sûr. Le tableau de bord redessiné est un net progrès. BMW a été sage, par contre, de choisir la finition intérieure noire pour le X3 xDrive35i qui a ensuite été primé Meilleur utilitaire de plus de 60 000 $ aux prix annuels de l’AJAC. Parce que le beige a une teinte étrange et les plastiques ont un aspect mat qui ne respire pas vraiment le luxe. Même chose pour les sièges de série dont le similicuir est une faible imitation de ce matériau noble.

L’interface de contrôle iDrive est toujours aussi rébarbative au premier abord, malgré les retouches. On finit par s’y habituer, forcément. Si le système s’est amélioré au fil des années, c’est qu’on n’a cessé d’ajouter commutateurs et boutons autour de cette grande molette qui était censée les remplacer tous. Prenez seulement ces huit touches qui permettent de syntoniser vos postes préférés du bout du doigt, d’un seul geste. À l’ancienne, quoi!

Il y a également le système ConnectedDrive qui permet l’intégration complète des lecteurs numériques et ordiphones. Le système peut même vous lire vos courriels et vous rappeler vos rendez-vous! Il vous donne la possibilité de dicter des messages qu’il peut ensuite expédier comme courriel ou texto. Voilà qui est douteux en termes de sécurité. Pas sûr non plus que le système BMW Apps, qui peut lire les messages reçus par Twitter ou Facebook, soit une bonne idée... En outre, il peut publier des gazouillis que vous aurez au moins rédigés avant de prendre la route.

Jamais deux sans trois?

C’est le beau fixe en motorisation avec le superbe six cylindres en ligne turbocompressé de 3,0 litres et 300 chevaux qui emmène le xDrive35i de 0 à 100 km/h en 6,4 secondes avec une sonorité toujours suave. On ne peut en dire autant du quatre cylindres de 2,0 litres et 241 chevaux qui équipe les xDrive28i. Il est certainement frugal et performant, avec un couple maxi de 258 lb-pi à 1 250 tr/min qui n’est pas loin des 300 lb-pi à 1 300 tr/min du six cylindres.

Les deux moteurs profitent de la même boite automatique à 8 rapports, carrément excellente. L’ennui c’est que le « 4 » est plutôt grognon et que sa sonorité est creuse au démarrage et à bas régime. On dirait vraiment un diésel. Tant qu’à y être, l’importateur devrait sortir au plus tôt les X3 à moteur diésel qui sont déjà offerts en Europe. Surtout que ses deux plus sérieux rivaux, l’Audi Q5 et le Mercedes-Benz GLK, auront le leur dès cette année.

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