Mercedes-Benz Classe CLA 2014: Compacte, Luxueuse et Abordable

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2014

Mercedes-Benz a littéralement créé le créneau des coupés quatre portes en 2005 alors qu’il introduisait la Classe CLS, une voiture ayant les lignes typiques aux coupés sport tout en s’avérant plus pratique grâce à ses quatre portes. Le style de la CLS a tellement frappé dans le mille que plusieurs autres constructeurs ont suivi le bal et ont été influencés par ce design, notamment Volkswagen avec la Passat CC, Hyundai avec les Sonata et Accent, Audi avec la A7 et tout récemment, BMW avec sa Série 6 Gran Coupé.

Toutefois, on peut bien admirer les qualités de la Mercedes-Benz CLS, mais elle n’est pas à la portée de toutes les bourses. Que diriez-vous alors de posséder une voiture dotée des mêmes attraits, mais en version plus compacte et surtout, vendue à un prix de base fort attrayant? C’est exactement ce que Mercedes-Benz propose cette année avec la Classe CLA, une voiture se positionnant en termes de prix entre la Classe B et la Classe C. Quelle bonne idée! Avec son prix de base de 33 900 $, la Classe CLA fait mentir le vieil adage qui dit que luxe, exotisme et marque de prestige ne font pas bon mariage avec le qualificatif abordable. La concurrence doit certainement se mordre les doigts de ne pas y avoir pensé avant.

Basée sur la Classe B
La nouvelle CLA utilise la plateforme et les composantes mécaniques de la nouvelle Classe B, avec des dimensions légèrement revues. Elle est plus longue de 271 mm mais plus basse et étroite. Elle a pourtant l’air plus grosse. Sous le capot de la CLA 250, la version de base, on retrouve un moteur quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres développant 208 chevaux et un couple de 258 lb-pi. Tout nouveau, ce moulin a trouvé dernièrement sa première application à bord de la Classe B 2013. Il transmet sa puissance aux roues avant via une excellente boite à double embrayage 7G-DCT, à sept rapports. Son seul défaut, si c’en est un, il se « nourrit » à l’essence super, ce qui apporte un déboursé supplémentaire à la pompe.

Les amateurs de rouage intégral ne pourront reprocher longtemps au constructeur de ne pas avoir pensé à eux puisqu’une version 4Matic sera disponible un peu plus tard cet automne. Voilà un ajout qui complète très bien ce groupe motopropulseur qui s’avèrera certainement très populaire chez nous.

La plus abordable des AMG
Difficile de ne pas saliver à l’arrivée de la version 45 AMG, ce qui en fait la plus abordable des AMG et la première du nom à disposer d’un moteur quatre cylindres. La CLA 45 AMG sera équipée du même moteur que la Classe A 45 AMG proposée en Europe, soit un quatre cylindres de 2,0 litres également turbocompressé, mais cette fois, affichant une puissance de 355 chevaux pour un couple de 332 lb-pi. Ces chiffres donnent au moteur le statut du plus puissant quatre cylindres de production au monde, alors qu’il développe 178 chevaux par litre de cylindrée, rien de moins. Pour le reste, n’ayez crainte, la CLA 45 AMG dispose de tout le patrimoine génétique de la famille AMG.
 
Une mini Classe CLS
Au premier coup d’œil, difficile de croire que vous pourrez stationner une CLA 250 dans votre entrée pour moins de 35 000 $ tant elle séduit par ses lignes fluides et sophistiquées, qui reprennent celles de la CLS. La partie avant est sans doute la plus réussie avec le capot plongeant et d’un design agressif qui arbore en plein centre l’emblème à l’étoile d’argent. L’arrière sera sans contredit la partie qui animera le plus les discussions, notamment en raison de feux qui s’étirent vers le bas, un design rarement vu chez Mercedes-Benz. Du reste, sa beauté est principalement due à sa ligne de toit qui plonge littéralement à l’arrière (dropping line).

Le constructeur a voulu faire de la Classe CLA un modèle hors norme, s’adressant à une clientèle plus jeune. À l’extérieur, cette initiative se traduit par un choix de coloris plus éclatés et des agencements inusités, par exemple une carrosserie blanche jumelée à des jantes noires. Tout un effet! La voiture est encore plus jolie lorsqu’elle revêt l’ensemble AMG qui apporte notamment une section avant plus agressive et des jantes de 18 pouces à cinq rayons.

Un intérieur sobre ou éclaté
À l’intérieur, on a décidé de sortir des sentiers battus avec notamment l’offre de sièges en cuir intégrant des coloris plus excitants. Des sièges deux tons noir et vert « Neon art seats », voilà qui n’est pas commun pour un constructeur réputé pour son conservatisme. C’est comme découvrir un complet rose fuchsia dans la garde-robe d’un curé! Le tout est rafraichissant et contribuera certainement à attirer une nouvelle clientèle dans les salles de démonstration du constructeur.

Du reste, la planche de bord s’apparente fortement à celle de la Classe B, avec quelques distinctions minimes. On retrouve les mêmes buses de ventilation rondes, inspirées de la super voiture SLS. Les principaux systèmes – sonorisation, navigation et autres – sont contrôlés par une molette située sur la console centrale alors que les informations sont affichées sur un écran de 7 pouces. Ce dernier, qui fait penser à un iPad, est posé debout sur le tableau bord. Certains n’apprécient pas cette intégration, mais pour notre part, le seul reproche fait à cet écran c’est qu’il n’est pas tactile. On aimerait aussi pouvoir le détacher et l’emporter avec nous telle une tablette numérique, mais on n’est pas rendu là.

Les sièges avant s’avèrent confortables et sont dotés de bons supports latéraux, un élément très apprécié en conduite plus dynamique. La ligne de toit qui plonge à l’arrière est au cœur du style de la voiture, mais ça réduit le dégagement à la tête pour les passagers arrière... Avec un espace réduit également pour les jambes  , on comprend que le tout est beaucoup plus adapté aux enfants. Quant à l’aspect pratique de la voiture, on est loin de celui de la Classe B qui est avantagée par son hayon et son design plus carré. Style ou fonctionnalité? Le choix est à faire.

Sur la route
Certes la CLA est plus dispendieuse que la Classe B et un peu moins pratique. Toutefois, elle gagne drôlement en plaisir de conduite. On a l’impression de conduire une véritable compacte sportive telle une Volkswagen GTI, mais en plus luxueux. Le tout débute par une position de conduite bien étudiée, typique aux bagnoles allemandes. Le volant tombe bien en main alors que la visibilité est excellente, et ce, malgré le design de la voiture.
 
Avec ses 208 chevaux, le 2,0 litres livre une puissance bien intéressante, surtout si l’on tient compte du ratio poids/puissance de la voiture. Enfoncez l’accélérateur et la voiture se lance sans véritable délai alors que le 0-100 km/h est l’affaire d’environ 6,7 secondes, légèrement plus rapide que la Classe B. Dans le cas de la CLA 45 AMG, le temps est réduit à 4,6 secondes, tandis que la voiture se révèle être une vraie bête de route, tout aussi à l’aise sur circuit.
 
La CLA compte plusieurs éléments favorisant l’économie de carburant. On retrouve notamment le système Start/Stop, qui éteint automatiquement le moteur à l’arrêt et le redémarre lorsque l’on repart. Le coefficient de trainée de la CLA est aussi un atout. À 0,22, pour la version européenne dotée d’un petit moteur diésel, elle marque un record mondial avec le plus bas coefficient de trainée pour une voiture de production. Dans le cas de la version canadienne, il faut se contenter de 0,28 en raison de la cylindrée supérieure qui apporte des roues, des freins et une grille d’admission d’air plus imposantspour le moteur turbo, ce qui augmente la friction de l’air.

Du reste, la CLA deviendra assurément un modèle clé pour Mercedes-Benz et elle en séduira plus d’un, surtout que la tendance est aux voitures de plus en plus compactes, mais de mieux en mieux équipées. La Classe CLA incarne ce changement  à merveille, avec de magnifiques lignes en prime. En fait, elle a tout pour elle. La version à privilégier? Certainement la CLA 250 4Matic avec l’ensemble AMG.

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