Audi A7 2013: Élégante et audacieuse

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2013

Inspirée de la très belle A5, l’A7 se veut la réplique d’Audi à la CLS de Mercedes-Benz, sauf que la belle d’Ingolstadt est à la fois plus élégante et surtout beaucoup plus pratique que celle de Stuttgart en raison de sa configuration à cinq portes. Sur le plan technique cependant, les deux marques ont suivi la même recette, soit celle de décliner des « coupés à quatre portes » à partir de berlines déjà existantes, en l’occurrence la A6 et la Classe E.

On peut également comparer l’A7 à deux autres allemandes qui adoptent aussi la configuration à cinq portes, soit la Porsche Panamera et la BMW Série 5 GT. Pourtant, il suffit d’un coup d’œil jeté en direction de ce trio pour s’apercevoir que, côté style, la A7 se démarque complètement du lot par son élégance, alors que la Porsche déçoit dans sa tentative d’émuler une 911 Carrera et qu’on se demande toujours comment BMW a pu rater son coup aussi singulièrement avec la GT…

 Avec la’A7, les designers de chez Audi ont non seulement réussi l’exploit de créer la nouvelle référence de la catégorie en matière de style, mais aussi d’en faire une voiture plus pratique que la Série 5 GT ou la Mercedes-Benz CLS en la dotant d’un espace de chargement plus vaste.

Une dynamique affûtée
L’A7 est construite sur une plate-forme très rigide, ce qui lui permet de faire preuve d’une dynamique affûtée et de performances étonnantes en accélération latérale. La direction est plutôt légère lorsqu’on inscrit la voiture en virage mais, dès qu’elle se met en appui, on sent bien la route au travers du volant. Elle  est animée par l’omniprésent V6 de 3,0 litres suralimenté par compresseur qui développe 310 chevaux et surtout une plage de couple à la fois linéaire et constante. Comme ce moteur est jumelé à une boite automatique à huit rapports qui est remarquablement efficace, on a toujours cette impression qu’une performance exemplaire est livrée presque sans effort tellement l’accélération est soutenue alors que la quiétude règne à bord. Toutefois, la réponse à l’accélérateur est un peu vive au démarrage. C’est le résultat d’une calibration axée sur la sportivité, ce qui explique également pourquoi la boite automatique rétrograde aussi rapidement lors de la décélération.

La S7 s’ajoute à la gamme
Pour animer la S7, les ingénieurs ont fait appel au nouveau V8 biturbo de 4,0 litres récemment développé par la marque, sauf qu’il déballe 420 chevaux sous le capot de la S7, alors qu’il en commande beaucoup lorsque logé dans la S8 en raison des calibrations différentes adoptées pour ces deux modèles. Ce moteur permet donc à la S7 de rehausser sérieusement la barre en ce qui a trait aux performances en accélération par rapport à l’A7 dont elle est dérivée.

Il faut cependant souligner que ce nouveau V8 biturbo intègre également la technologie permettant de désactiver les cylindres numéro 2, 3, 5 et 8 lorsque la pleine puissance n’est pas nécessaire, soit quand on maintient une vitesse de croisière constante sur l’autoroute par exemple. Audi n’est pas le seul constructeur qui dote ces moteurs les plus performants de cette technologie visant à améliorer l’efficacité énergétique puisque la division AMG de Mercedes-Benz l’a aussi intégrée à certains de ces modèles et il y a fort à parier que d’autres constructeurs emboiteront le pas prochainement en ayant recours à la même technologie.
  
Sur le plan visuel, la S7 se démarque subtilement par l’adoption de bandes horizontales dans les prises d’air, d’arêtes horizontales sous les pare-chocs, de rétroviseurs extérieurs argentés, et de quatre tubulures d’échappement ainsi que d’une calandre de couleur gris platine, soit juste assez pour que les vrais connaisseurs différencient les deux modèles.

Une RS7 en vue?
Après la S7, doit-on s’attendre à ce qu’une version RS7 encore plus performante se pointe à l’horizon? Et si c’est le cas, ce modèle sera-t-il commercialisé au Canada? Pour répondre à la première question, il appert effectivement que la marque d’Ingolstadt se prépare à lancer une version RS7 gonflée aux stéroïdes si l’on se fie aux nombreuses photos-espions qui sont apparues sur la toile. On suppose qu’elle sera animée par une version encore plus performante du V8 turbocompressé qui équipe la S8 et dont la puissance pourrait être portée aux environs de 600 chevaux, ce qui en ferait une voiture dont les performances exceptionnelles lui permettraient de remplacer sans complexes la RS6 à moteur V10 sur le marché européen. Malheureusement, comme la RS6 n’était pas disponible chez nous, il n’est pas acquis que cette nouvelle version hyper performante de la A7 traverse l’Atlantique…
 
Avec son allure de star, son côté pratique insoupçonné, sa dynamique affûtée et ses performances relevées, l’Audi A7 s’impose comme la nouvelle référence de cette catégorie. Cette voiture est réussie à plus d’un point de vue.

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