Nissan Pathfinder 2013: Fourgonnette nouveau genre

Points forts
  • Finition de l'habitacle
  • Espace à bord
  • Capacité de sept passagers
  • Confort sur route
Points faibles
  • Style un peu trop anodin
  • Comportement lourdaud
  • Conduite peu emballante
Évaluation complète

Il y a quelques mois, nous avons assisté à la présentation du nouveau Infiniti JX, le tout dernier VUS de la division de luxe de Nissan. Nous avions qualifié ce véhicule de « fourgonnette des temps modernes » puisque le JX en a pratiquement tous les attributs, hormis les portières latérales coulissantes. C’est exactement la même impression que nous avons eue au volant du Pathfinder de quatrième génération. On pourrait aisément le qualifier de JX, en version plus économique. Il n’est pas étonnant que l’on retrouve autant de similarité car les deux utilisent la même plateforme.

Rien à voir avec l’ancienne génération

Oubliez ce que vous avez connu de l’ancien Nissan Pathfinder, cette nouvelle mouture n’a rien en commun, sauf le nom. La plateforme, le style, et surtout la vocation sont à des lunes de ce que l’on a connu. Aux oubliettes est tombé le châssis à échelle qui lui permettait de grimper les montagnes et qui le dotait d’une capacité de remorquage supérieure, les temps ont changé et Nissan s’ajuste. On utilise maintenant un châssis monocoque, ce qui apporte un changement de vocation et une réduction de poids assez importante, un des éléments à l’origine de la consommation réduite du véhicule. Le nouveau Pathfinder est désormais un véhicule urbain, et non plus un coureur des bois. Ses proportions sont aussi différentes, il est plus large de 10,9 cm, plus long de 11,7 cm alors que son empattement a gagné 5,1 cm.

Tout comme le JX, le Pathfinder peut accueillir jusqu’à sept passagers, ce qui le met nez à nez avec des véhicules tels que le Ford Explorer, le Hyundai Santa Fe XL et le Toyota Highlander. Question allure, le style carré, classique et militaire de l’ancien modèle fait place à un design beaucoup plus moderne et en rondeurs. Tout comme le JX, le Pathfinder arbore des lignes se situant entre celles d’un VUS et celles d’une fourgonnette. Certains le trouveront un peu plus monotone et pas assez stylisé. À la défense du constructeur, il n’est pas facile de rendre un VUS sept passagers très sexy, Ford ayant sans doute mieux réussi avec son Explorer.

Au revoir, 4X4 pur et dur!

Côté mécanique, finis les V8! Le Pathfinder 2013 hérite d’un moteur bien connu, le V6 de 3,5 litres qui équipe toujours plusieurs modèles Nissan. Dans ce cas-ci, il développe 260 chevaux et un couple 240 lb-pi, soit cinq chevaux de moins que l’Infiniti JX. Il faut bien un peu justifier la noblesse de ce dernier! La puissance est transmise aux roues avant, un autre changement important, par le biais d’une transmission à variation continue CVT. Alors que le Pathfinder était à l’époque un 4X4 pur et dur grâce à son système à quatre roues motrices qui comprenait un mode gamme basse, les versions de base d’aujourd’hui sont à deux roues motrices. Tout un changement. Il vaut mieux d’ailleurs opter pour le rouage intégral qui rend le véhicule beaucoup plus intéressant. Certes, le groupe motopropulseur n’a rien à voir avec celui du passé et on ne pourra plus s’amuser trop en hors route, surtout avec la garde au sol réduite du véhicule, mais on appréciera certainement d’économiser 30 % de carburant à bord du nouveau « Path ».

Dès l’an prochain, on proposera une motorisation hybride comportant un moteur à essence de quatre cylindres de 2,5 litres, jumelé à un moteur électrique de 15 kW. C’est assez audacieux car les VUS hybrides n’ont jamais réellement eu la cote auprès des consommateurs, Toyota est bien placé pour en parler.

À l’intérieur, la priorité a été mise sur l’espace et le confort. Avec des dimensions beaucoup plus généreuses à l’intérieur, tous les passagers, particulièrement ceux de la troisième rangée, profitent de dégagements supplémentaires. Fait intéressant, les sièges de 3e rangée sont inclinables, une exclusivité dans cette catégorie. Voilà qui ajoute au confort à l’arrière. L’espace de chargement est aussi en hausse, pratiquement l’une des plus importantes dans le créneau. Aucun problème pour transporter tout l’attirail lié aux besoins d’une famille, le Pathfinder en offre plus qu’il n’en faut. Bon point aussi pour le coffre de rangement supplémentaire situé sous le plancher et qui permet de cacher les objets de valeur.

Nissan vient tout juste de remporter un prestigieux prix pour l’habitacle du Pathfinder. Voilà qui est bien mérité puisque c’est très réussi. La qualité des matériaux et l’assemblage sont excellents. On a vraiment l’impression d’en avoir pour notre argent. L’instrumentation est claire et lisible, alors que l’on retrouve au centre un écran d’aide à la conduite de 4,2 pouces (10,7 cm). Bien entendu, plus le véhicule est équipé, plus il devient garni de commandes, ce qui en fin de compte le rend davantage déroutant.

Sur la route

Au volant, la position de conduite est assez élevée, très proche de celle d’une fourgonnette. La visibilité et la conduite du véhicule s’en approchent beaucoup d’ailleurs. Le Pathfinder offre une conduite très douce, alors que sa suspension favorise le confort de roulement au détriment de la sportivité. Bref, on perçoit très vite que l’accent est mis sur l’aspect familial, et non sur le dynamisme et l’extravagance.

Malgré le poids assez important du véhicule, le V6 de 3,5 litres s’acquitte très bien de sa tâche. On se serait attendu à manquer de puissance, mais ce n’est pas le cas. Les accélérations sont franches et le véhicule répond promptement. Nous avions également quelques appréhensions en apprenant qu’une boite CVT avait été retenue, ce type de boite engendrant bien souvent une conduite moins agréable. Nissan prouve encore une fois qu’il est passé maitre dans l’art de programmer ses transmissions CVT afin de les rendre plus agréables. Cette dernière minimise bien les effets indésirables et se comporte davantage comme une boite automatique. Ce n’est que sous forte accélération qu’elle se dévoile un peu plus. La direction nous a semblé toutefois un peu lourde alors qu’en virage, le poids assez élevé du véhicule accentue l’effet de roulis; comme si l’on conduisait un gros VUS au lieu d’un modèle compact.

Bref, le Pathfinder pourrait lui aussi être qualifié de « fourgonnette des temps modernes », une belle évolution par rapport à ces dernières. Cependant, vous pourriez bien rester sur votre appétit si vous recherchez un VUS très dynamique...

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