Chevrolet Malibu Eco 2013: Presqu'une hybride!

Points forts
  • Silhouette moderne
  • Habitacle cossu
  • Bonne tenue de route
  • Version Turbo intéressante
Points faibles
  • Visibilité arrière moyenne
  • Ventilateur des piles bruyant
  • Consommation un peu élevée pour un modèle Eco
Évaluation complète

La Malibu est l'une des voitures les plus populaires dans l'histoire de Chevrolet. Initialement lancée en 1964, elle a connu sa part de succès. Puis, après avoir été abandonnée pendant plusieurs années, on a décidé de ressusciter ce modèle en 1997, mais sans grand retentissement toutefois. La voiture qui avait été concoctée n'était pas à la hauteur de la concurrence, simplement. C'était un modèle correct mais assurément pas exceptionnel qui, tant par sa carrosserie que par sa mécanique, avait de la difficulté à s'imposer. Ce n'est qu'en 2007 qu’une nouvelle version digne d'inquiéter la concurrence a été dévoilée. En fait, cette Malibu a été l'un des premiers véhicules de General Motors à s'imposer par la qualité de sa conception et de sa construction tout en proposant un agrément de conduite fort relevé. Une pluie de prix et de mentions a accueilli son arrivée.

Toutefois, suite aux tribulations financières de GM, le modèle est demeuré un peu trop longtemps sur le marché avant d'être modifié. Mais la situation est dorénavant corrigée avec l'arrivée d’une nouvelle génération pour 2013.

Une allure plus bourgeoise

Cette fois, les stylistes ne se sont pas gênés pour donner à la Malibu des allures de berline de luxe, un peu comme l'était la Toyota Camry de la génération précédente. Avec son imposant bouclier avant, sa calandre propre à toutes les Chevrolet avec une poutre centrale plutôt large, la voiture en impose. Ajoutez à cela une fenestration latérale relativement étroite et une section arrière relevée, il n’y a pas à dire, elle en impose vraiment. Soulignons au passage que l'on fait un clin d'œil à la Camaro en lui empruntant plus ou moins ses feux arrière jumelés.

Il y a une décennie, quand nous parlions d’un produit Chevrolet, nous critiquions la qualité de la finition, la piètre qualité des plastiques, l’ergonomie parfois fantaisiste et un manque total d’inspiration. Oubliez cette vision. Maintenant, c’est contemporain avec une sérieuse touche de confort et de raffinement. La console centrale possède en sa partie supérieure des buses de ventilation superposant un écran d'affichage passablement grand, lequel bascule pour donner accès à un espace de rangement. Détail de présentation intéressant, la nuit des bandes lumineuses délimitent le parcours de la planche de bord tandis que le toutes les commandes sont agrémentées d’un éclairage bleuté d'un bel effet.

Les sièges avant sont confortables tandis que leur support latéral n'est pas fait pour la conduite sportive. Les places arrière sont correctes et le dégagement pour la tête est bon. Le coffre à bagages des modèles de base et turbo est de 462 litres alors qu’il était précédemment de 428 litres. Sur la Eco, la batterie ion-lithium qui alimente le moteur électrique du système eAssist réduit cette capacité à 374 litres.

Presque un hybride

Chez Chevrolet, on a la sagesse de ne pas parler de la Malibu Eco comme étant un véhicule hybride. Disons qu'il l’est à moitié. En effet, le quatre cylindres de 2,4 litres est associé à un moteur électrique d'appoint de 15 chevaux qui intervient au besoin. Il est alimenté par des piles ion-lithium régénérées en grande partie par la récupération d’énergie au freinage et lorsque la voiture décélère. En certaines circonstances, l’alimentation en carburant est coupée. Le moteur-alternateur continue de tourner avec le moteur à combustion pour assurer une reprise immédiate et sans à-coups quand le conducteur appuie sur l'accélérateur. Une fois le véhicule immobilisé, le moteur-alternateur arrête le moteur à combustion de façon contrôlée pour qu'il soit bien positionné, afin d'assurer un redémarrage en douceur au relâchement de la pédale de frein. Il n’y a plus de démarreur comme tel. Il faut préciser que la Malibu Eco ne peut rouler en mode électrique seulement.

Dans le but d’optimiser la réduction de consommation de carburant, on a fait appel à des pneumatiques à faible résistance de roulement et à des volets de radiateur qui se ferment lorsque la voiture circule à plus grande vitesse afin d’améliorer l’écoulement de l’air. Aussi, le coefficient aérodynamique de la voiture est excellent avec un CX de 0,29.

Ne cherchez pas de moteur V6

Comme avec la Buick Regal dont elle partage la plateforme, cette Chevrolet ne propose aucun moteur V6 dans son catalogue. Le modèle de base est propulsé par le quatre cylindres 2,5 litres générant 197 chevaux alors que la version Turbo, la plus huppée, est équipée d’un 2,0 litres turbo de 259 chevaux.

L’Eco, notre modèle d’essai, se situe entre les deux avec son moteur eAssist de 2,4 litres produisant une puissance totale de 197 chevaux incluant les 15 chevaux du moteur électrique. Comme les deux autres moteurs, il est associé à une transmission automatique à six rapports.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une sportive, la Malibu Eco se veut une berline familiale dotée d'excellentes manières en virage et en freinage. Soulignons aussi la précision de la direction. Toutefois, elle renvoie peu de feedback de la route, ce qui déplaira à certains. La voiture n'a aucun problème à suivre le flot de la circulation, elle est silencieuse, sa stabilité directionnelle bonne et les reprises sont dans la moyenne. Mais n'allez pas rouler à fond la caisse sur une route parsemée de virages serrés, la voiture va rapidement vous montrer ses limites. Et ce n'est pas un problème de rigidité de plateforme, mais plutôt de réglages de la suspension qui se veut un compromis entre une bonne tenue de route et un confort adéquat.

Le moteur est silencieux et il se coupe comme prévu lorsque la voiture est immobilisée. Nous avons pu effectuer le 0-100 km/h en 9,2 secondes, ce qui est dans la moyenne de la catégorie. Par ailleurs, le freinage de récupération d'énergie est très progressif et vraiment efficace. Il n'y a pas de délais, d’à-coups ou de vibrations comme c'est le cas sur certains autres systèmes. Par contre, les passagers arrière entendent le ventilateur de refroidissement de la batterie qui est située derrière eux, notamment en accélération. Quant aux occupants des places avant, ils n’entendent pas ce sifflement qui peut finir par tomber sur les nerfs de certains.

En résumé, cette nouvelle version de la Malibu semble plus solide que précédemment, son confort s'est amélioré tout comme son habitabilité. Et avec la version Eco, on peut profiter d'une consommation de carburant tout de même intéressante. En effet, sans conduire de façon trop économique et écologique, notre consommation moyenne a été d'environ 8,5 litres aux 100 km, soit juste un peu plus que ce que promet le constructeur.

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires