Chevrolet Silverado / GMC Sierra 2012: Attention à la concurrence

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

Alors que les modèles Heavy Duty de GM ont subi une refonte l’an passé, on avait mentionné dans ce même ouvrage que ce serait au tour de la gamme 1500 à être mis au goût du jour cette année. Il semble que ce ne sera pas le cas, le constructeur ayant décidé de conserver la génération actuelle qui, introduite en 2006, a atteint un âge plus que vénérable. Le tandem, qui fait face à une concurrence féroce et entièrement renouvelée, commence à tirer de la patte à certains égards.
À l’instar de Ford, GM n’est pas le dernier venu dans le créneau des camionnettes pleine grandeur. Le constructeur sait y faire et peu importe les raisons qui vous poussent à vous procurer un Sierra ou un Silverado, il y a peu de chance que vous soyez déçu. Le véhicule demeure solide et ses mécaniques ont peu à envier aux autres. Au chapitre du style, GM ne nous a jamais habitués à des designs hyper musclés ou imposants. On a donc toujours droit à une camionnette aux lignes plus classiques, alors que ses ailes évasées sont le principal élément qui met en valeur sa robustesse. Plusieurs lui reprochent toutefois le peu d’inspiration de la calandre avant. D’ailleurs, GM offrait en promotion divers accessoires et plusieurs acheteurs n’ont pas hésité à opter pour une grille chromée, afin de donner un peu plus de personnalité au véhicule. Voilà qui aura poussé à GM à doter son tandem d’une nouvelle grille plus inspirante cette année, histoire de corriger cette lacune.

À l’arrière, la caisse n’offre pas toutes les fonctionnalités des modèles rivaux. On s’est ingénié chez la concurrence à offrir divers équipements et accessoires améliorant la fonctionnalité de la caisse, mais rien récemment chez GM. Le tandem est aussi le seul du lot à ne pas proposer un connecteur de remorque double (rond à sept broches et plat à quatre broches). On doit se contenter de celui à sept broches et il faut se procurer un adaptateur pour les autres utilisations.

À bord, on apprécie la simplicité du tableau de bord et la disposition des commandes. Le tout est simple à comprendre et efficace. Toutefois, ils n’évoquent pas le même luxe que leurs rivaux. Le tout est très sobre, un peu trop même. Bref, c’est surtout l’habitacle qui laisse transparaître l’âge de cette génération. Plusieurs personnes ont aussi noté l’inconfort des sièges arrière en raison de leur assise courte et basse. GM a toutefois ajouté un nouveau système de sonorisation incluant un disque dur de 80 GB.

Un moteur à favoriser

Heureusement, les mécaniques demeurent tout de même compétitives face à ce que la concurrence nous propose. Pour les utilisations légères, on retrouve à la base un V6 de 4,3 litres de 195 chevaux, moteur qui intéressera peu de gens puisque ses capacités sont très restreintes. Vient ensuite le moteur qui équipe de série la majeure partie des modèles, soit un V8 de 4,8 litres, développant une puissance de 302 chevaux pour un couple de 305 lb-pi. Tout comme le V6, ce moteur est jumelé à une boîte automatique à quatre rapports. Voilà pourquoi le second V8 de 5,3 litres s’avère le moteur à retenir. Il développe non seulement un peu plus de puissance et de couple, mais il est marié à une boîte automatique à six rapports plutôt que quatre. Cet élément permet une conduite plus douce et agréable, mais la consommation est aussi plus basse que dans le cas du V8 de 4,8 litres. Voilà qui justifie le déboursé supplémentaire. C’est pour ne pas être en reste face à Dodge avec son V8 HEMI et à Ford avec son nouveau V8 de 6,3 litres de 411 chevaux, que GM propose un V8 de 6,2 litres développant 403 chevaux. À l’instar de Ford, GM le réserve à ses modèles haut de gamme, la version Denali dans le cas du Sierra. C’est toutefois ce moteur qui apporte la meilleure capacité de remorque, soit 10 700 lb alors que ce chiffre descend à 9 600 lb dans le cas du V8 de 5,3 litres.

Pour compléter le tout, GM est le seul à proposer une camionnette pleine grandeur en version hybride, combinant un V8 de 6,0 litres à un moteur électrique.  On a voulu minimiser le principal irritant de ce type de véhicule soit sa consommation élevée tout en conservant tous les attraits du modèle. Le résultat est intéressant au chapitre de la consommation. On se doit de louanger l’effort, mais si vous optez pour ce modèle, il vous faudra considérer ses capacités réduites de chargement et de remorquage, ce qui dénature quelque peu un tel véhicule.

Sur la route

Au volant, le Sierra adopte une conduite confortable et douce. Même les longs trajets ne s’avèrent pas trop punitifs, ce qui, à bord d’une camionnette, s’avère un excellent point. Au chapitre du freinage, le Sierra est le seul du lot à bénéficier de freins à tambour à l’arrière plutôt qu’à disques, élément qui semble toutefois ne pas trop le pénaliser au chapitre des distances de freinage. La boîte automatique à six rapports tire bien profit de la puissance disponible, alors que son sixième rapport favorise l’économie de carburant, au détriment de l'accélération toutefois.

Il est difficile de comprendre pourquoi le constructeur ne se bat pas plus férocement pour conserver ses parts de marché, car tôt ou tard, les petits détails qui avantagent la concurrence en ce moment pèseront lourd dans la balance.

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