Acura RDX 2012: Le seul turbo de la famille

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

En 2010, la présentation extérieure du RDX a été remise au goût du jour afin de l’harmoniser avec les autres modèles Acura. Il a alors adopté cette fameuse grille de calandre si controversée qui a été atténuée cette année sur la TL, histoire d’obtenir un certain consensus d’approbation. La mécanique et la présentation intérieure avaient également connu des améliorations. Tout cela a remis ce modèle sur la liste des meneurs de la catégorie.
Les stylistes de cette division ont parfois tendance à être soit trop audacieux ou trop conservateurs. Ils ont de la difficulté à trouver la recette qui rend tous les modèles homogènes sur le plan visuel comme c’est le cas chez Audi, BMW et Mercedes-Benz par exemple. Pourtant, qu’on aime ou pas cette calandre, elle a pour effet d’uniformiser la présentation de tous les modèles Acura.

Tout en finesse

Comme l’an dernier, les modifications à la silhouette sont quasi inexistantes. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, puisque les changements apportés en 2010 ont permis à Acura de nous offrir un véhicule élégant aux formes raffinées. Les phares avant débordent sur les ailes tandis que la très grande prise d’air dans le pare-chocs s’assure que le moteur turbo ne manquera pas d’air. À l’arrière, les sorties des tuyaux d’échappement sont rectangulaires comme le veut la tendance actuelle. Dans l’habitacle, le niveau de luxe est assez relevé, tandis que les espaces de rangement sont nombreux. En outre, la qualité du cuir utilisé pour la sellerie des sièges est de qualité. Parlant de cuir, soulignons que le boudin du volant en est recouvert et qu’on retrouve un bourrelet pour les pouces afin de mieux pouvoir agripper le volant. Plusieurs commandes sont placées sur les rayons horizontaux de celui-ci. Ces commandes sont faciles d’accès et d’opération. Tant qu’à y être, on aurait pu également améliorer la disposition des boutons et commandes de la climatisation et du système audio placés sous l’écran d’affichage.

Il est facile de prendre place à bord en raison de la hauteur moyenne de ce véhicule. Les sièges avant sont confortables et offrent un support latéral correct. Le conducteur bénéficie d’une bonne position de conduite et le volant se prend bien en main. Un trio de cadrans circulaires est très facile de consultation avec les chiffres blancs sur fond noir. Notre véhicule d’essai était doté d’un écran relié à un système de navigation par satellite qui est dans la bonne moyenne, aussi bien en fait de fonctionnalité que de facilité de consultation. Par ailleurs, les occupants des places arrière n’ont pas tellement à se plaindre, puisque cette banquette permet aux occupants de bénéficier d’un assez bon confort. Toutefois, comme sur la plupart des véhicules modernes, le passager arrière occupant la place centrale appréciera le fait que le trajet soit le plus court possible. La soute à bagages est facile d’accès avec un seuil de chargement relativement bas. Par contre, pour obtenir un plancher complètement plat lorsqu’on rabat le dossier arrière, il faut faire basculer le siège vers l’avant.

Un turbo magique et glouton

Un seul moteur est au catalogue : un quatre cylindres de 2,3 litres doté d’un turbocompresseur à débit variable produisant 240 chevaux. Personnellement, j’aurais apprécié que la transmission automatique à cinq rapports ait bénéficié d’une vitesse supplémentaire afin d’optimiser la consommation de carburant. Au Canada seule la version dotée de la transmission intégrale SH-AWD est commercialisée. Compte tenu de notre climat et de la petitesse de notre marché, c’était la solution la plus logique. Un bémol cependant quant au type d’essence utilisée. En effet, ce moteur turbocompressé s’alimente exclusivement à l’essence super. Les performances de ce moteur sont correctes, mais il faut surveiller la modulation de l’accélérateur pour que le turbocompresseur ne s’enclenche pas inutilement et ainsi augmenter la consommation de carburant qui peut dépasser les 15 l/100 km, ce qui est considérable.

Quant au pilotage, ce véhicule propose une tenue de route honnête et même un certain agrément de conduite. La direction est précise, bien que son assistance soit un peu trop généreuse à mon goût. Sur la chaussée recouverte d’asphalte, le roulement est généralement doux, la tenue de route sans histoire. Et si vous dépassez les limites de la physique, les aides électroniques au pilotage vous permettront de demeurer sur la route. Ce n’est pas un tout-terrain pur et dur, mais il permet de circuler sans stress sur la chaussée à faible coefficient d’adhérence, dans la boue et des routes en terre battue en très mauvais état. À ce chapitre, il faut préciser que le rouage intégral SH-AWD est l’un des plus sophistiqués que l’on puisse trouver sur le marché et il est efficace aussi bien en été qu’en hiver. Par contre, la suspension cogne un peu fort.

L’Acura RDX n’est pas parfaite, mais au moins elle est agréable à conduire tout en étant pratique et fiable. Malheureusement, il faut constamment surveiller les pulsions de son pied droit afin de ne pas augmenter la consommation de carburant super, parce qu’autrement, ça risque de coûter cher…

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