Mazda CX-7 2012: Des choix difficiles

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

Lorsque vient le temps de magasiner un VUS compact, le Mazda CX-7 n’est pas celui qui vient spontanément en tête quand on cherche un bon prix. C’est que ce n’est pas le plus abordable, si on le compare à ses rivaux, mais en revanche, il séduit les acheteurs en raison de son style dynamique et de sa conduite emballante. Il hérite en fait des mêmes gènes « Zoom Zoom », propres à tous les véhicules Mazda, à tel point qu’on pourrait le qualifier de voiture sport haute sur pattes.
Ayant subi une légère refonte esthétique il y a deux ans, le Mazda CX-7 n’offre rien de nouveau pour 2012. Il propose toujours les mêmes éléments de style des autres modèles du constructeur, notamment à l’avant : une grille imposante et le désormais célèbre « sourire Mazda » avec ses deux prises d’air latéral en guise de fossettes. Du reste, le CX-7 conserve ses lignes ultras dynamiques que lui procurent son pare-brise fortement incliné et sa ligne de toit plongeante.

Deux moteurs, des choix déchirants

Depuis son introduction en 2007, le CX-7 propose un fougueux moteur quatre cylindres turbocompressé de 2,3 litres, développant une puissance de 244 chevaux. Ce moteur, que l’on retrouve notamment à bord de la MazdaSpeed3, est véritablement le cœur de la conduite « Zoom Zoom » du CX-7. Marié à une boîte automatique à six rapports, ce moteur livre des performances de premier plan que peu de rivaux peuvent égaler. C’est là le réel attrait du CX-7 et c’est pour cette raison que plusieurs succombent à ses charmes. Tant qu’à posséder un VUS, aussi bien en avoir un qui procure des émotions au volant.

Sachant que le CX-7 à moteur turbo était loin d’être accessible à la masse en raison de son prix de base plus élevé, le constructeur propose, depuis deux ans, une version plus abordable et comprenant une mécanique distincte. Cette version démocratisée reçoit sous le capot un moteur de quatre cylindres de 2,5 litres développant 161 chevaux pour un couple équivalent. Jumelé à une boîte automatique à cinq rapports, au lieu de six dans le cas du modèle turbo, ce moteur livre des performances intéressantes. Mais c’est surtout son économie de carburant qu’on apprécie, avec une moyenne un 2,0 l/100 km de moins que le CX-7 turbocompressés. L’économie est d’autant plus marquée que ce moteur se nourrit à l’essence ordinaire plutôt que super, un élément apprécié lors des visites à la station-service.

On pourrait croire alors que cette version représente le meilleur choix des deux, mais ce n’est pas tout à fait le cas. Malheureusement, le rouage intégral est réservé aux versions équipées du moteur suralimenté et il faut se contenter d’un CX-7 à traction dans le cas du quatre cylindres de 2,5 litres. Puisque le réel attrait d’un VUS est notamment sa capacité à se déplacer aisément en toute condition, cette version devient moins attrayante. C’est d’ailleurs une décision étrange de la part de Mazda, qui nous a habitués à d’innombrables possibilités dans les choix d’un modèle. Pourtant, cette fois, on fait face à des choix difficiles.

Une finition soignée

La compagnie Mazda est réputée pour ses habitacles bien finis et le CX-7 ne fait pas exception. On apprécie la qualité d’assemblage et l’ergonomie de la planche de bord. Les différentes commandes sont bien présentées et tombent sous la main. Tout est simple et on n’a pas besoin de se plonger dans le manuel d’instructions pour tout comprendre. Les designers ont souligné la sportivité du CX-7 avec un volant gainé de cuir et doté d’une bonne prise en main, des sièges fermes procurant un bon niveau de maintien et l’ajout de garnitures au fini métallisé. Si les passagers avant profitent de bons dégagements, ceux assis à l’arrière seront un peu plus à l’étroit. La ligne du toit plongeante limite également l’espace à la tête et comme vous l’imaginez, ce style ampute aussi quelque peu l’espace de chargement.

Une fois au volant, on se retrouve rapidement à l’aise grâce aux nombreux ajustements du siège et à la colonne de direction télescopique qui favorise une bonne position de conduite. Le large pare-brise incliné et le capot plongeant vers l’avant apportent au conducteur une bonne visibilité. Cet élément est moins évident à l’arrière en raison du toit plongeant et la dimension réduite de la lunette.

Ceux qui cherchent un véhicule à vocation plus familiale, mais qui ne désirent pas nécessairement mettre de côté le plaisir de conduite apprécieront le CX-7. Au volant, on a beaucoup plus l’impression de conduire une voiture qu’un VUS. Voilà l’élément favorisé par les ingénieurs et le tout est bien rendu. Le CX-7, avec son moteur turbo, se révèle un véritable bolide que l’on conduit du bout des doigts. La suspension indépendante appuie bien la vocation du véhicule et contrôle tout effet de roulis en virage. Bien entendu, cette version s’avère un peu plus ferme, que plusieurs modèles concurrents et certains pourraient ne pas aimer. C’est une question de goût, encore une fois.

Quant à la version à moteur atmosphérique, on retrouve tout l’ADN du CX-7 avec un peu moins de vigueur. Le véhicule demeure agréable à conduire sans être trop anémique. Il est dommage de ne pas pouvoir obtenir en option le rouage intégral. C’est le seul élément qu’on peut véritablement lui reprocher.

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires