Mitsubishi Outlander 2012: Le plus gros véhicule de Mitsubishi!

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

Le Mitsubishi Outlander est parmi nous depuis les débuts de la marque japonaise en nos terres nordiques, soit en 2003. Puis, en 2008, débarquait la génération actuelle, dérivée de la très populaire berline Lancer. Les espoirs les plus fous étaient alors permis et tout à fait légitimes. D’autant plus que l’an dernier, Mitsubishi donnait des armes à la version la plus huppée de son VUS compact en lui greffant un rouage intégral très sophistiqué.
Cependant, on est en droit de se demander où s’en va Mitsubishi en Amérique. Certes, la i-MiEV, cette citadine électrique, s’attire tous les regards, mais la gamme du constructeur aux trois diamants s’étiole de plus en plus. L’an dernier, la berline intermédiaire Galant tirait sa révérence sans faire de bruit et cette année, le coupé et le cabriolet Eclipse ainsi que le VUS intermédiaire Endeavor « s’éclipsent » à leur tour. Reste donc la Lancer, offerte heureusement en plusieurs configurations, l’Outlander et le RVR, un autre VUS compact. Ces deux derniers sont d’ailleurs construits autour de la plate-forme de la Lancer. Cette proximité de produits est assez difficile à comprendre, surtout quand on voit que Mitsubishi manque cruellement de produit dans plusieurs catégories…

Mais cette étrange mise en marché ne fait pas de l’Outlander un véhicule moins intéressant pour autant. Tout d’abord, l’Outlander n’est vraiment pas laid. C’est une question de goût, remarquez, mais la plupart des gens rencontrés le trouvent franchement beau. Dans l’habitacle, on est tout d’abord surpris par l’espace disponible. C’est franchement grand! On est aussi surpris par la simplicité de la planche de bord qui, si elle était correcte en 2008, s’avère maintenant trop discrète. Les plastiques font quelquefois dans le bas de gamme et l’ensemble manque de raffinement, toujours selon les critères de 2012.

Du bon... et du bricolage

Les sièges avant sont moyennement confortables, mais ceux de la deuxième rangée sont aussi durs que le cœur d’un douanier américain. Quant à la troisième rangée, offerte uniquement avec les modèles V6, elle tient plus du bricolage d’enfant aveugle et manchot que du banc. Et en plus, elle élimine le très pratique bac de rangement qui loge sous le plancher des modèles à cinq places. À noter que le hayon ouvre en deux parties, à la manière de Land Rover. La partie inférieure se rabat et le haut s’ouvre comme un hayon standard. C’est pratique et efficace et n’émet aucun craquement suspect, même en hiver.

Côté mécanique, Mitsubishi fait appel à un quatre cylindres de 2,4 litres. Ce moteur n’est pas le plus dégourdi et une vingtaine ou une trentaine de chevaux supplémentaires ne seraient pas de refus. D’autant plus qu’on l’a mâté à une transmission de type CVT, dont l’un des principaux défauts est de faire allègrement grimper les tours/minute. On a donc l’impression, en accélération franche, que le moteur peine, même si ce n’est pas le cas. Deux propriétaires d’Outlander doté de ce moteur m’ont confié être parfaitement satisfaits de leur monture. C’est ce qui compte, non?

Le V6 demeure donc le moulin de choix. Plus puissant et associé à une transmission automatique à six rapports, il offre des performances plus relevées et s’avère plus agréable à vivre. Mais, en revanche, il consomme davantage.

Rouage intégral réussi

Outre la version de base qui est mue par les roues avant seulement, toutes les autres sont dotées d’un rouage intégral… qui varie selon la livrée! Car le modèle XLS, qui trône en haut de la gamme, a droit au rouage intégral S-AWC (Super-All Wheel Control), dérivé de celui de la Lancer Evolution, mais en moins…  évolué. Ce rouage possède un différentiel avant actif, ce qui implique que le couple est transféré à la roue avant qui possède le plus de traction. Bien entendu, le transfert s’effectue aussi d’en avant en arrière. Le conducteur peut aussi choisir entre différents types de sols (tarmac et neige) pour améliorer encore l’adhérence. Enfin, le mode « Lock » permet d’envoyer 50% du couple à l’arrière et autant à l’avant où chacune des roues reçoit le même pourcentage. Toutefois, ce rouage ne permet pas de faire du 4x4 pur et dur. Mais il permet de se rendre au chalet même sur des routes passablement défoncées. Et avant de l’oublier, précisons qu’il est possible de rouler, la plupart du temps, en mode traction, ce qui permet d’économiser des litres d’essence.

L’Outlander se fait davantage aimer sur la route que dans une salle de démonstration. Son châssis est solide et les suspensions indépendantes qui s’y arriment profitent d’un bon compromis entre le confort et la tenue de route. J’irais même jusqu’à dire que la version XLS est sportive! Oh, ce n’est pas un Porsche Cayenne, mais le Mitsubishi est très agréable à conduire rapidement. Certains pourraient trouver les suspensions un peu trop sèches, mais elles ne m’ont jamais dérangé. La direction est précise et son assistance est juste parfaite… dans le XLS. C’est un peu moins marqué dans les autres versions.

Le Mitsubishi Outlander de deuxième génération est parmi nous depuis déjà cinq ans. En 2010, on a doté la version la plus cossue de technologies plus évoluées, mais il faudrait que la marque aux trois diamants revitalise aussi les variantes moins dispendieuses.

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